Les Rennais en font chaque jour la triste expérience : la ville de Rennes est confrontée à de très nombreux vols de vélos. La police nous a cependant affirmé qu’ils sont en diminution depuis plusieurs semaines. La métropole et les vendeurs de vélos ont mis en place certains services afin de limiter les larcins et de reconnaître les cycles volés en cas de revente. En attendant le plan vélo du gouvernement censé offrir des mesures concrètes…
Environ 300.000 ménages sont victimes de vols chaque année aux dires du gouvernement. De fait, vous, ou quelqu’un de votre entourage s’est sûrement fait chiper son vélo dans le centre de Rennes. Le vol de bicyclette est fréquent. D’ailleurs, une cinquantaine d’entre elles attendent que leur propriétaire les récupèrent au commissariat. Unidivers vous liste quelques astuces qui, si aucune n’empêche à coup sûr le vol, permettent au moins de le limiter. Malgré l’antivol, le risque zéro n’existe pas.
Il s’agit alors de bien le choisir. Le cadenas en U est recommandé par les policiers et les associations comme la FUB (Fédération française des Usagers de la Bicyclette) ou Rayons d’Action. Des codes existent pour reconnaître les bons et les mauvais antivols. Dans certaines enseignes de magasin de sport, des pictogrammes indiquent clairement le degré de sécurité de chaque antivol. Les cadenas en U sont dans les plus solides. Mais aussi les plus chers. Comptez entre 10 et 30€ pour un antivol recommandé. « Il ne faut pas hésiter à mettre le prix », indique un policier.
« 50% des vols se font dans un local privé. Même dans un lieu sécurisé, il faut toujours attacher son vélo ».
Les forces de l’ordre proposent aussi de marquer son vélo. Comme la plaque d’immatriculation d’une voiture, vous pouvez enregistrer un numéro sur votre deux-roues. « Cela nous permet de plus facilement retrouver le propriétaire si nous trouvons un vélo abandonné », indique la policière. Pour ce faire, l’association Rayons d’Action propose de marquer votre cycle pour 5€ si vous n’êtes pas adhérent (sur présentation d’une pièce d’identité) et offert si vous êtes adhérent.
« On travaille avec la FUB. Nous sommes un des opérateurs et présents le mercredi de 15h à 18h30 de septembre à novembre et de mars à juin, ainsi que le quatrième samedi du mois sur le Mail François Mitterrand », indique Odile Guernic, présidente de l’association Rayons d’action. « Nous travaillons aussi avec le réseau des objets trouvés. Ils regardent systématiquement si le vélo est gravé et quand c’est le cas ils appellent la FUB ou notre association ».
En cas de vol, il faut aussi anticiper la revente. C’est ce que conseillent les policiers. « Il faut chercher sur le Bon coin, mais aussi sur Facebook Marketplace. C’est la tendance du moment dans la revente. Cela étant, rares sont les vélos qui se revendent dans la même ville où s’est déroulé le vol. Il faut aller voir dans les départements limitrophes, comme la Mayenne ». Mais comment être sûr qu’il s’agit bien du sien ? »Il faut laisser un élément de détail assez discret, mais unique pour pouvoir le décrire sur le dépôt de plainte », propose-t-il.
Il faut donc chercher régulièrement, car la majorité des vélos volés se retrouvent sur le marché noir autour de 60€. »Parfois, on retrouve des vélos qui valent près de 400€, complètement neufs à des prix très bas. Ce sont des vendeurs qui veulent vite s’en débarrasser sans forcément le vendre très cher, mais tout en voulant se faire un petit billet », indique un policier.
La manière d’attacher son deux-roues peut aussi jouer sur la motivation du voleur. Ainsi, un vélo sans selle donnera moins envie de repartir avec. De même pour une serrure placée vers le bas, plus difficile à déverrouiller que si elle est bien mise en valeur vers le haut. Il est également recommandé de ne pas attacher son vélo sur la roue avant. Odile Guernic va plus loin :
Il vaut mieux privilégier les vis que les attaches rapides. Sans oublier de les attacher sur un point fixe.
Ces points d’attache fixes devraient se multiplier au fur et à mesure. Avec l’annonce du gouvernement de la loi d’orientation sur les mobilités, les trajets quotidiens à bicyclette seront au centre des débats avec le plan vélo annoncé cet automne. Il est prévu 350 millions d’euros en France pour développer entre autres plus de voies cyclables, mais aussi plus de point d’attache fixe et de lieux sécurisés. Pour revenir au marquage, la ministre des Transports Elizabeth Borne veut le rendre obligatoire à l’achat. Le but étant de réduire le trafic des voitures sur le long terme en garantissant la sécurité des deux-roues. Protéger son vélo, c’est aussi un geste écolo !
Quand graver votre vélo à Rennes avec Rayons d’action ?
Tous les mercredis de 15h à 18h30 sur le marché bio du Mail Mitterrand à Rennes de mars à juin et de septembre à novembre.
Lors de chaque permanence, le 4ème samedi de chaque mois de 14h à 17h à la MCE (à l’angle du boulevard Magenta et de la rue Gurvand), toute l’année sauf en juillet, août et décembre ainsi que lors de certaines manifestations.