Dans la lutte contre le vol de cycles à Rennes et partout en France, il y a l’antivol, le point fixe, le marquage, la vigilance sur la revente, mais plusieurs points sont devenus centraux : l’identification obligatoire des vélos vendus par des professionnels depuis 2021, l’essor des VAE et l’offre locale de stationnement sécurisé qui s’est structurée. Petit tour d’horizon.

Le bon choix d’antivol : un U solide… et parfois deux
Le principe reste simple : rendre le vol long, bruyant, risqué. L’antivol en U demeure la référence, surtout s’il est reconnu par des tests indépendants (classements FUB, par exemple). Et dans les contextes “à risque” (centre-ville, nuit, zones très passantes), deux antivols sont une vraie stratégie : l’objectif n’est pas l’inviolabilité, mais la dissuasion. En environnement critique, deux U (ou un U + un antivol de cadre/chaîne) compliquent fortement la tâche et font souvent changer de cible.
Un “bon” antivol coûte aujourd’hui plus souvent plusieurs dizaines d’euros (et parfois davantage pour les modèles très résistants). C’est un investissement, mais il est souvent moins cher qu’un vol (sans parler du temps perdu).

La règle d’or : attacher cadre + roue arrière à un point fixe
Beaucoup de vols “faciles” tiennent à une mauvaise attache. La meilleure routine : un point fixe (arceau, mobilier solide), le cadre et la roue arrière pris ensemble par le U. Si vous le pouvez, sécurisez aussi l’avant (deuxième antivol ou câble secondaire, en complément – pas “seul”).
- À faire : U autour du cadre + roue arrière + point fixe.
- À éviter : attacher seulement une roue (notamment l’avant), ou n’utiliser qu’un câble fin.
- À renforcer : remplacer les attaches rapides (roues/selle) par des vis ou antivols dédiés.
Identification : la norme depuis 2021
Depuis 2021, l’identification des cycles est obligatoire pour les vélos neufs vendus par des professionnels (à partir du 1er janvier 2021) et pour les vélos d’occasion vendus par des professionnels (à partir du 1er juillet 2021). L’idée : un identifiant apposé sur le cadre, et des coordonnées enregistrées dans le fichier national, afin de faciliter la restitution et de freiner la revente.
Si votre vélo n’est pas identifié (achat ancien, vente entre particuliers, etc.), le marquage reste une excellente idée ; c’est un geste simple qui augmente vos chances de retrouver votre vélo (et décourage une partie de la revente “rapide”).
VAE : trois réflexes supplémentaires
- Retirez la batterie et/ou l’écran amovible si possible (un VAE “amputé” se revend moins facilement).
- Montez le niveau de protection (U sérieux + second antivol, si stationnement régulier en voirie).
- Pensez traceur (tracker discret) et photos récentes : ce n’est pas magique, mais cela peut faire la différence quand vous réagissez vite.
Stationner plus malin à Rennes : utiliser les solutions sécurisées quand on peut
Rennes dispose d’une offre de stationnement vélo fermé (C-Park), accessible 24h/24 et 7j/7 avec une carte compatible et une adhésion valide. Pour un stationnement régulier (trajets domicile-travail, gare, centre), c’est l’un des meilleurs “antivols” : réduire l’exposition, tout simplement.
Si vous stationnez dehors : privilégiez les lieux éclairés, visibles, avec passage, et évitez les arceaux fragiles ou isolés. Le “meilleur” point d’attache est souvent celui où le voleur se sent observé.
6) Après un vol : la check-list des 30 minutes
- Rassemblez immédiatement : photos du vélo, facture, numéro d’identification (si vélo marqué), signes distinctifs.
- Déposez plainte (plus c’est rapide, mieux c’est, notamment pour l’assurance).
- Déclarez le vélo volé dans le registre associé à son identifiant (si vous en avez un) et vérifiez que vos coordonnées sont bien à jour.
- Surveillez les annonces (Leboncoin, Marketplace, groupes locaux) en élargissant au-delà de la ville : la revente peut être très rapide et parfois hors département.

À Rennes : marquer son vélo avec Rayons d’Action
L’association Rayons d’Action propose des marquages (Bicycode) et publie ses permanences via son agenda. C’est ici : Agenda et informations marquage (Rayons d’Action)
On ne supprime pas le risque, mais on peut le faire chuter : un bon U (souvent complété), une attache cadre + roue arrière sur un point fixe, l’identification (désormais un standard), et, quand c’est possible, le recours aux parkings vélos fermés. Le vol n’est jamais “fatalité” : c’est souvent une addition de petites failles. Les combler, c’est déjà protéger sa liberté de rouler.


