Dans la descente de la rue Saint-Georges, à Rennes, bref retour dans le passé avec un De Gaulle plus vrai que nature. Sur un panneau électoral, un petit plaisantin l’a dessiné presque souriant et les bras croisés, entre la révolutionnaire Nathalie Arthaud et le centriste François Bayrou.
Le général, en noir et blanc, regarde fixement les automobilistes et les cyclistes qui filent tout droit vers la gare et l’avenue Janvier. Ressuscité par les bons soins d’un artiste local, de Gaulle nous apparaît soudainement, sympathique et jeune.
On en oublierait presque son uniforme militaire et son képi, son allure martiale. On aurait même envie de le voir revenir et de nous crier haut et fort, nous les victimes de la crise : « Je vous ai compris. » Malheureusement, le grand homme est bien silencieux.
Un fantôme du passé, de ces trente glorieuses où l’on vivait bien et où les combats idéologiques avaient bien du sens. C’était le temps de la France forte et du changement…