Dimanche dernier, le 4 mars, le printemps pointait le bout de son nez sur la capitale bretonne. Température douce et soleil haut dans le ciel : rien de mieux pour le Thabor et ses rituels promeneurs. Tout là-haut, sur le mont, les chaises longues ont été prises d’assaut par des frimeurs patentés aux looks étudiés et aux lunettes de soleil signées Ray-bans.
Bientôt des Lucky-Luke sous la forme de fleurs
Devant eux, le long de petits sentiers caillouteux, des vieilles personnes aux petits pas avaient abandonné leur manteau de fourrure pour le petit chandail et la veste légère. Elles traînaient à leur coude des papys encapuchonnés dans des vieux duffle-coats ouverts légèrement. Le Thabor revivait …
À deux pas des fontaines de nouveau en service, un parterre de fleurs bleues tapissait une pelouse en pente. Petite merveille laissée à la nature par des jardiniers redécouvrant enfin le pouvoir d’imagination. Devant l’oeil des photographes amateurs, les plantes se doraient la pilule, sans… bleus à l’âme.
On ne le dira pas assez. La ville de Rennes reprend possession de son plus bel écrin végétal. À coups de milliers d’euros, elle aménage l’Enfer, végétalise les abords du restaurant, plante des nouveaux rosiers, restaura sa colonne de juillet…Encore mieux, l’orangerie retrouve petit à petit ses cactus d’antan, ses orangers et autres plantes exotiques. Rien n’est encore achevé. Mais quel progrès en à peine deux ans ! Il nous manque juste un petit rien qui faisait jadis le bonheur des enfants. Du côté du carré Duguesclin, des mains vertes créaient des personnages de BD dans des massifs floraux. À revoir au plus vite…
Jean-Christophe Collet
De la rue de Paris, les passants aperçoivent le grand blason de la Bretagne, dessiné dans un parterre de fleurs. L’oeuvre est monumentale et demande à être dupliquée ailleurs.
Au parc du Thabor : le Printemps doit laisser libre cours à l’imagination florale