Les terminaux mobiles comme les smartphones et les tablettes devraient remplacer les traditionnels ordinateurs dans un avenir proche. Mais lorsqu’il s’agit de gérer un blog ou pire, un site, on se retrouve vite devant la réalité : c’est la préhistoire !
Pour installer un site, les tablettes et smartphones disposent de quelques clients FTP qui permettent d’envoyer des fichiers. Pour éditer les fichiers de configuration, il y a aussi de multiples éditeurs de texte. Mais ensuite vient la configuration du site et là, les interfaces ne sont pas toutes adaptées :
- L’utilisation de menu déroulant ou boutons radio n’est pas toujours reconnue correctement
- Les pages sont trop larges pour l’utilisation dans un navigateur mobile
- Au moindre souci à l’installation, il est peu évident de basculer sur les autres outils permettant de corriger le problème, par exemple les droits de lecture/écriture des répertoires.
Mais admettons que l’utilisateur fait appel à une plateforme toute faite, comme celles de WordPress, Blogger, ou d’autres de microblogging comme Tumblr. Il fera immanquablement appel aux applications clientes sur android ou iOS. Et là, nous sommes très loin des performances des interfaces « PC » :
- Il n’est déjà pas toujours possible d’intégrer des médias. Au mieux, ce sont les photos du mobile. Mais pour intégrer un code en provenance de Dailymotion ou YouTube, ce sera une autre paire de manches.
- Les options de mise en forme du texte sont réduites. Même sur iPad, la plateforme la plus avancée, il n’est pas évident d’avoir un client performant. Google, pourtant propriétaire de Blogger, ne fait aucun effort pour améliorer le client android de sa plateforme.
Il reste donc l’utilisation de l’interface web. Et là, c’est souvent catastrophique, car rien n’a été prévu pour les mobiles. Dans wordpress, certains sous-menus sont difficilement accessibles. Sur Overblog, la dernière version est une catastrophe en matière de temps de réponse. Sur Blogger, l’interface est épurée, mais manque de logique. Sur Tumblr, il y a peu d’options de personnalisation, même si les thèmes proposés sont riches et soignés.
Et si l’utilisateur veut utiliser son propre hébergement, c’est la catastrophe. Il ne pourra pas trouver de clients le permettant officiellement, en dehors de WordPress. Drupal et Joomla n’ont pas encore d’application officielle et les applications existantes sont buggées ou limitées (pas d’insertion d’image par exemple). Ce panorama montre qu’il y a beaucoup à faire avant de basculer définitivement dans l’ère du mobile. L’amélioration de la résolution des écrans va permettre de mieux afficher les pages web traditionnelles, mais il va falloir repenser définitivement l’ergonomie pour une meilleure utilisation tactile. L’arrivée des tablettes Surface de microsoft et de leurs claviers sera aussi à prendre en compte : ce seul accessoire pourrait en faire le partenaire privilégié des blogueurs et webmasters mobiles.
Ceci ne vaut hélas pas que pour les blogueurs et webmasters. Il en est de même pour des applications plutôt orientées nomades, mais qui oublient que l’ère du PC comme outil central est en passe d’être révolue. Exemple : Evernote qui oublie la suppression des carnets de note et étiquette ou, encore, les sites où il est impossible de s’inscrire par un navigateur mobile à cause des menus déroulants mal faits.