Yoann Kimfoko, jeune scénariste et réalisateur rennais se lance dans Botox Fiction, une mini série dystopique, satire de la chirurgie esthétique et des diktats de beauté moderne. Afin de mener à bien ce projet, il lance une campagne de financement participatif. Unidivers a rencontré le réalisateur d’un tournage ambitieux et prometteur.
Dans un monde parallèle, les humains sont immortels, mais leur peau continue, malgré tout, de vieillir. Devenus obsédés par leur apparence, ces derniers abusent de la chirurgie esthétique en utilisant la peau de leurs enfants pour se refaire le visage. Jusqu’au jour où Kevin et Marilyn mettent au monde des jumelles.
Amateur de film de genre et de science-fiction, Yoann Kimfoko écrit des histoires depuis qu’il est tout petit : “J’ai toujours écrit des scénarios, un jour j’ai eu envie de les réaliser ” raconte le jeune Rennais. Il réalise son premier court métrage (nominé à l’Utah Film Award) au musée des Beaux-arts de Rennes. Depuis, Yoann continue d’inventer des histoires et de les mettre en image. Débordant d’imagination, le projet Botox fiction est le fruit de multiples inspirations : du très célèbre Mars Attack de Tim Burton en passant par la saison Hotel de la série American Horror Story, cette dystopie satirique aborde la chirurgie esthétique à mi-chemin entre gore et comédie. “L’objectif c’est de mettre en avant la standardisation de la beauté dans nos sociétés, pas de faire une histoire moralisatrice” explique Yoann Kimfoko.
Si la chirurgie esthétique existe depuis l’Antiquité, elle se développe à la fin de la Grande guerre, afin de redonner aux Gueules cassées, ces soldats mutilés sur le champ de bataille, une figure humaine. Elle se démocratise aux États-Unis dans les années 50, chez les catégories sociales les plus aisées. Le but ? Ressembler aux diktats de beauté de l’époque, ou à la star en vogue du moment. Depuis, la chirurgie esthétique est tantôt discrète (un nez redressé, une lèvre pommette repulpée), tantôt légèrement voyante et parfois provoque un véritable désastre.
Pour aborder au mieux ce sujet, Yoann a fait appel à l’incroyable Julia Wunderlich, une maquilleuse prothésiste spécialisée dans les effets spéciaux : “Je l’ai contactée sur Instagram et elle a tout de suite accroché à Botox Fiction !” Tout comme le reste de l’équipe de réalisation, déjà au complet. Yoann s’est entouré d’une équipe de premier choix. Entre autres, une bande originale signée Robin Schlochtermeier (Retreat), Rodolphe Séraphine à l’image, et l’acteur Christian Vit (Games of Thrones) dans le rôle de Kevin, le père de famille.
« Les producteurs veulent voir la série sans avancer de financement. Qui dit pas de financements dit pas de film. De fait, il ne manque plus qu’un fonds financier afin de réaliser l’épisode pilote et d’être produit. Les producteurs m’ont dit préférer financer les comédies romantiques. Les Français ne sont pas très friands de films de genre. J’ai alors fait l’inverse des conseils que l’on m’a donnés : j’ai davantage développé mon projet” explique le jeune réalisateur, qui vient de lancer sa campagne de financement participatif via la plateforme KissKissBankBank. “60 % du budget est consacré aux maquillages, décors et costumes”. Les décors, Yoann les a choisis avec soin : meubles en Formica, couleurs pop orange et marron délavé, meubles en plastique, … ambiance 70’s garantie ! “Dans Botox, les enfants sont maintenus dans une bulle de naïveté, créée de toute pièce. Une façade. La surconsommation de l’époque, les meubles en Formica etc, je voulais créer une esthétique qui reflète bien cet état d’esprit des années 70” explique le réalisateur. Une partie du tournage est d’ailleurs prévu dans un lieu des plus atypique : le nouvel hôtel du château des Pères (près de Rennes) imaginé par Jean Paul Legendre (et dessiné par l’Agence d’Architecture Unité) dont l’ouverture est annoncée pour fin 2020. Yoann a également accès au superbe Palais Bulle, pour son tournage, cette immense villa futuriste est située face à la Méditerranée.
Sans production, la série ne peut malheureusement pas être distribuée. Une dizaine d’épisodes sont prévus pour la première série et Yoann Kimfoko a déjà des idées pour la suite. Le réalisateur est activement à la recherche de mécènes ou de producteurs exécutifs. Si le projet vous intéresse, vous pouvez contacter Yoann Kimfoko avec l’adresse botoxfiction@gmail.com