Et le Prix Porteuse de Projet a été attribué à Eléonore Abadie et Julie Simon, deux étudiantes de l’IMT de Brest pour la création de Cobalt Contraception ! Leur idée : promouvoir la contraception masculine.
Tous les deux ans, le prix Eco-visionnaire organisé par Femmes de Bretagne récompense des initiatives menées par des femmes des quatre départements bretons et du département de Loire-Atlantique qui portent des projets, des entreprises ou des associations qui ont un impact social et environnemental, un ancrage territorial fort et une rentabilité économique.
Parce qu’une grossesse sur deux est encore aujourd’hui non désirée dans le monde, parce que 60% d’entre elles finissent par un avortement et aussi parce que la contraception doit concerner les femmes mais aussi les hommes, Eléonore Abadie et Julie Simon se sont intéressées à l’accès à la contraception masculine. A ce jour et avant le projet de ces deux étudiantes, aucune contraception masculine réversible n’était alors disponible sur le marché. Ce sera maintenant chose faite avec Cobalt, le sous vêtement masculin, qui a la forme d’un boxer. Il est naturel, réversible et non invasif, monitoré par application et conçu par les deux jeunes femmes. La contraception thermique est la remontée mécanique des testicules dans le corps. Elle augmente la température de quelques degrés et stoppe ainsi la production des spermatozoïdes. Le principe est fiable à 99%, sans hormones et sans aucun effet secondaire.
Pour se consacrer à 100% dans ce projet ambitieux, Julie Simon et Éléonore Abadie ont interrompu leurs études toute une année afin de mener à terme le développement de ce dispositif médical de contraception masculine qui pourrait bien devenir une révolution. Elles se sont inspirée des travaux menés par le docteur Roger Mieusset, andrologue au CHU de Toulouse, qui a travaillé durant une quarantaine d’années sur le sujet.
Les hommes ont maintenant le choix de contrôler leur fertilité et par la même occasion permettront aux femmes de revoir leur mode de contraception pas toujours sans conséquences : pilule, stérilet, etc.
Quant aux deux étudiantes, elles ont déposé tout récemment les statuts de leur entreprise, baptisée Cobalt Contraception et ont repris leurs études d’ingénieurs à Vienne, en Autriche pour une période de six mois…