Catherine Bréchignac a été physicienne, membre de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies, directrice générale puis présidente du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Elle est aussi l’auteure de plusieurs livres, et de La Force de nos racines, son dernier ouvrage. Il est le résultat d’une longue quête concernant sa lignée bretonne sur quatorze générations en plein cœur du Finistère.
Spécialiste de physique atomique aux confins de la physique nucléaire et de la physique moléculaire, Catherine Bréchignac est aussi écrivaine. Après N’ayons pas peur de la science en 2009, La sardine et le diamant en 2020, et Retour vers l’obscurantisme en 2022, elle publie aujourd’hui un ouvrage plus personnel : La Force de nos racines.
Déjà enfant, Catherine Bréchignac a soif de savoir et d’apprendre sur la vie de ses ancêtres. C’est auprès de son grand-père qu’elle trouve les réponses à ses questions. Pendant la période Covid, alors qu’elle se trouve dans sa maison en Bretagne, elle déniche un arbre généalogique qu’un de ses oncles avait conçu il y a fort longtemps. C’est à ce moment-là qu’elle décide d’écrire La Force de nos racines. Catherine Bréchignac a alors recours à la généalogie qui la passionne, comme de plus en plus de Français. Elle s’abonne au Centre généalogique du Finistère et utilise les moteurs de recherche. Grâce à tous ces documents numérisés, elle consulte les registres paroissiaux, les états civils : actes de naissance, de mariage, de décès, les chroniques historiques et les cartes géographiques du Finistère, ses arrières grands-parents étant tous originaires de ce département. Elle réussit à remonter jusqu’en 1600 et retrouve 1024 ascendants. Parmi eux, elle s’attarde sur François Hyacinthe qui illustre fort bien le socle de ce peuple breton qui dit que le danger vient de la mer : c’est un maître voilier qui a passé plus de temps sur l’océan que sur terre, un homme ouvert sur le monde qui a parcouru la Méditerranée et a navigué jusqu’au Pérou.
Grâce à tous ces supports, elle réussit à ressusciter celles et ceux dont elle est l’héritière, des paysans et des ouvriers bretons très humbles ! Avec sa petite histoire familiale toute simple, elle a écrit une partie de l’Histoire de France, de la Bretagne, de ses guerres et de son rattachement au pays. Son récit est déroutant ; il se lit comme un roman et offre une réflexion sur le passé, le présent et le futur : c’est un retour dans hier, une fresque d’aujourd’hui et un espoir pour demain ! Il constitue une alerte contre la déshumanisation de notre monde.
Pour L’auteure, les racines sont très importantes, car elles rassemblent le passé de chacun. Catherine Bréchignac se dit hybride à la fois Bretonne et Française, pour avoir fait ses premiers pas à Brest et avoir appris à lire à Paris. Elle considère qu’il y a urgence à ce que chacun de nous accepte ses racines pour prendre, puiser sa force et pour qu’il y ait de la solidarité entre nous, car beaucoup de personnes de nos jours sont déracinées et errantes.
La Force de nos racines, ce sont 208 pages, parues aux Éditions du Cerf le 11 janvier 2024 : Qui, remontant le temps, n’aimerait pas rencontrer ses aïeux, ascendants et ancêtres face à face ? Qui, déroulant les siècles, ne rêverait pas de les faire revivre devant ses yeux ? Qui, égrenant leurs noms et leurs destins, ne désirerait pas être leur mémorialiste à l’usage des âges futurs ?
Catherine Bréchignac l’a fait : Balançant entre la terre et la mer, la charrue et le bateau, l’ancrage et l’exil, voici un voyage vers ses origines où les rites le disputent aux métiers, les fêtes aux guerres et les saints aux elfes…
La force de nos racines. Une épopée de gens ordinaires, de Catherine Bréchignac, Editions du Cerf, 10 janvier 2024, 20,00 €
bonjour,
étant moi-même une « généalogiste du dimanche » et bretonne de surcroît, je suis très intéressée par le livre de Mme Bréchignac
j’habite le Morbihan et navigue entre Lorient et Sarzeau
je me demandais si Mme Bréchignac avait l’intention de faire une séance de dédicaces sur cette région ?
merci de transmettre
Sylvie Bily