Bretagne. La SPA dans tous ses états, le bilan 2022

La Société Protectrice des Animaux (SPA) s’anime sur tous les fronts. Elle dresse le bilan de l’année écoulée au plan national et, notamment, la région Bretagne. Avec un constat chiffré, elle énumère les abandons, les adoptions, détaille ses actions et ses combats passés et à venir. Conclusion : continuons faut prendre soin de la part animale qui nous est intérieure et extérieure…

Les adoptions se portent bien 

L’intérêt des Français pour les animaux de compagnie a été augmenté pour atteindre 41 186 adoptions, un nombre proche du record détenu par l’année 2019 avec une augmentation de 2,6 % par rapport à 2021. Ce sont 12 646 chiens, 26 024 chats et 2 389 NAC qui ont pu rejoindre un foyer responsable grâce aux équipes  consciencieuses de la SPA. 

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Le nombre d’abandons demeure important dans notre pays. Le nombre d’animaux recueillis à la SPA est toujours trop élevé. Elle a sauvé 44 199 animaux en détresse dans les  63 refuges français, une année presque similaire au triste record de 2019. Le nombre de chiens, soit 13 373 pris en charge, reste stable. Hélas, celui des chats, soit  27 940 individus connaît une augmentation qui continue de croître depuis 2019.  

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En Bretagne, 4 460 animaux ont été pris en charge dans les 8 refuges de la SPA : à Plouhinec, Quimper, et Crozon dans le département du Finistère, à Vitré, Chateaubourg, Rennes et Sainte-Marie-de-Redon en  Ille-et-Vilaine et à Inzinzac-Lochrist dans le Morbihan, soit 3% de plus qu’en 2021.

3 878 animaux ont été adoptés en 2022, comme en 2021 en Bretagne.

Les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) affichent une très forte augmentation des abandons dans les refuges avec une progression de 34 % depuis 2019. Le constat est très significatif. Ces animaux coups de cœur sont l’incarnation même du combat contre l’animal-objet et l’animal-jouet. Le lapin est l’exemple parfait de la peluche avec sa bonne bouille qui, en vitrine, fait craquer petits et grands ! La SPA milite pour que la loi sur la maltraitance animale qui interdira la vente en animalerie de chiens et de chats, dès le 1er janvier 2024, soit étendue à ces petits animaux : les lapins, les rats et souris, les chinchillas, les cochons d’Inde, les hamsters, les gerbilles, les octodons, les iguanes, les tortues, etc. 

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Le Grand Refuge de la SPA dédié aux équidés a observé aussi une très grande augmentation, soit plus de 60 % de  leur prise en charge. La plupart de ces animaux ont été retirés suite à des actes de maltraitance et plus précisément en raison de mauvaises conditions de détention par manque de moyens financiers. 

Des refuges proches de la saturation  

L’année 2022 a été marquée par une saturation des sites due en partie à la hausse de la durée moyenne de séjour des animaux. Celle-ci est liée, d’une part en raison d’un travail nécessaire de rééducation et de socialisation de certains chiens qui retarde leur mise à l’adoption, et d’autre part par rapport à la difficulté de pouvoir les placer dans une famille non expérimentée. 20% des pensionnaires de la SPA sont des chiens qui ont des besoins particuliers. La problématique est émergente pour l’association depuis ces dernières années.  Elle a innové en 2021 et poursuivi  en 2022 une stratégie d’accompagnement par des experts. 

“Il faut savoir que l’acquisition de certains chiens “à la mode” ont des besoins spécifiques : le Berger australien, le Berger belge, le Malinois, l’American Staffordshire terrier, etc. Ces adoptions demandent des connaissances et des  attentions particulières, auxquelles tous les maîtres ne sont pas forcément en capacité de répondre.”

La maltraitance animale en forte augmentation

La SPA a traité 23 800 signalements l’année dernière, soit une progression importante de 52 %. A la SPA, un travail de  fond a été réalisé grâce à une réorganisation du Pôle Investigations et du dispositif d’alerte avec un recrutement de plus de 250 délégués-enquêteurs pour renforcer le maillage territorial. Les Pôles juridiques de Protection animale et les Investigations de la SPA ont pu sauver 4 400 animaux maltraités,  grâce au travail et  saisies des délégués enquêteurs et à leurs interventions en présense des forces de l’ordre. 

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La SPA regrette toutefois que les peines restent trop faibles à l’égard des délits commis. Seules des peines de prison avec sursis ont été prononcées en 2022 et ce malgré le renforcement des sanctions entré en vigueur par loi  du 30 novembre 2021 grâce aux 3000 gendarmes et policiers formés par la SPA 

Partenaire officiel des structures de formation de la gendarmerie nationale, des polices nationale et municipale, la SPA réalise des sessions de sensibilisation et de formation : protection animale afin de les accompagner sur les faits de maltraitance et d’en améliorer le traitement. 

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Sensibilisation auprès des jeunes générations :  les équipes du service Jeunes de la SPA ont sensibilisé 18 155 jeunes à travers 873 interventions pédagogiques dans 200 établissements scolaires soit presque quatre fois plus qu’en 2021. 

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“Ce bilan d’activité laisse présager une année 2023 importante en termes de challenges à relever. La  crainte des conséquences de l’inflation sur les ressources de la SPA  est réelle. Elle ne vit que de la générosité du  public et sur l’activité des refuges . La mobilisation des équipes et leur volonté à œuvrer pour protéger les animaux reste sans faille. Pour la SPA, les meilleures armes contre l’abandon sont la  sensibilisation à la condition animale et l’information des futurs adoptants. Elle y consacre toute son énergie”, indique Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.

Chiffres-clés de l’activité de la SPA sur l’année 2022 : 

– 44 199 animaux ont été pris en charge dont 13 373 chiens, 27 940 chats, 160 équidés et 2 726 NAC et animaux de ferme. 

– 41 186 animaux ont été adoptés dans les 63 refuges et Maisons SPA dont 12 646 chiens, 26 024 chats, 127 équidés et 2 389 NAC et animaux de ferme. 

– Près de 48.000 animaux ont été soignés dans les douze dispensaires de la SPA. 

– 23 800 signalements ont été traités et 12 296 enquêtes de terrain menées réalisées, dont 665 par la Cellule Anti-Trafic (CAT) de la SPA. 

– 4 400 animaux ont été sauvés de la maltraitance par les équipes de la SPA. 

– 308 plaintes et constitutions de partie civile  et 311 audiences tenues. 

– Plus de 3000 gendarmes et policiers ont été formés par la SPA. 

– 18 155 jeunes ont été sensibilisés à travers 873 interventions pédagogiques dans 200 établissements et 38 Clubs jeunes situés dans les refuges SPA. 

– 289 associations de protection animale ont été soutenues par la SPA. 

Les adresses utiles pour la Région Bretagne

1 ) SPA Trohonan à Plouhinec (29) : 61 animaux proposés à l’adoption (23 chiens, 31chats, 3 animaux de ferme et 4 NAC)

      02 98 70 44 93

https://www.la-spa.fr/etablissement/refuge-spa-de-plouhinec/

2) SPA  avenue Denis Papin à  Quimper (29) : 79 animaux à adopter (32 chiens, 43 chats et 4 NAC)

    02 98 64 87 55

Le refuge de Quimper a recueilli près de 2 200 animaux entre 2018 et 2020

3) SPA ZA kerdanvez à Crozon (29) : 19 animaux à adopter (3 chiens et 16 chats)

02 30 14 05 42 – ouvert tous les jours, jours fériés compris

4) SPA 35, le Bois-Pinson à Vitré (35) : 41 animaux à adopter (17 chiens et 24 chats)

     02 99 75 21 32

https://www.la-spa.fr/etablissement/refuge-spa-de-vitre-le-bois-pinson/

5) SPA   ZAC de la Goulgatière, à Châteaubourg (35) : 39 animaux à adopter (18 chiens et 17 chats)

      02 99 62 32 65

https://www.la-spa.fr/etablissement/refuge-spa-de-chateaubourg/

6) SPA 5A, rue Roland Doré à Rennes (35) : 79 animaux à adopter (50 chiens, 24 chats et 5 NAC)

     02 99 59 32 74

https://www.la-spa.fr/adoption/?establishment=refuge-spa-de-rennes

7) SPA  la Verdière à Sainte-Marie-de-Redon (35) : 38 animaux à adopter (26 chiens et 12 chats)

     02 99 72 40 97

https://www.la-spa.fr/etablissement/refuge-spa-de-redon/

8) SPA Bois du Trémelin à Inzinzac- Lochrist (56) : 47 animaux (36 chiens, 10 chats et un lapin)

     02 97 36 02 26

https://www.la-spa.fr/adoption/?establishment=refuge-spa-dinzinzac-lorient

Le saviez-vous ?

La Société Protectrice des Animaux (SPA) a été fondée le 2 décembre 1845 par Etienne Pariset médecin à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière, un peu à l’image de l’association créée à Londres 20 ans auparavant. Le docteur avait été ému par le sort des chevaux de trait qui sillonnaient la capitale. Son premier objectif a donc été de protéger les chevaux parisiens, maltraités par les cochers des diligences. En 1850, le général Jacques Delmas de Grammont, ému par le sort des chevaux de guerre, propose une loi punissant toutes les formes de cruauté envers les animaux. Il veut faire punir toutes les formes de cruauté exercées envers les animaux, aussi bien chez les particuliers que sur la voie publique. La loi finalement votée est bien moins ambitieuse puisqu’elle se contente d’incriminer uniquement les mauvais traitements publics, et protège donc davantage la sensibilité des spectateurs que l’intégrité des animaux: seules les maltraitances commises publiquement sur les animaux domestiques est punie d’une amende allant de 1 franc à 15 francs.

La SPA est la première association de protection animale en France. Elle sera reconnue d’utilité publique par l’empereur Napoléon III en 1860. Le premier refuge de la SPA ouvre en 1903 à Gennevilliers en banlieue parisienne, pour protéger les chevaux, les chats et les chiens. Plus tard, les refuges accueilleront d’autres espèces animales : les oiseaux, les rongeurs, les porcins, les ovins, les lagomorphes (lapins), les reptiles, etc.

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Etienne Pariset

Chaque année la mission de la SPA est rendue possible grâce à la générosité des Français, à la mobilisation de ses 4 000 bénévoles et 20 000 adhérents, à l’engagement des salariés de l’association et à l’acte noble de la population quand elle choisit d’adopter à la SPA plutôt que d’acheter un animal dans des élevages ou sur site internet

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Martine Gatti
Martine Gatti est une jeune retraitée correspondante de presse locale dans le pays de Ploërmel depuis bien des années.

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