Le calendrier de l’Avent unidiversien revient pour une troisième édition. Après les œuvres plastiques et visuelles, la musique, la rédaction s’attaque au monde du cinéma ! Comédie, drame, films d’animation, films d’épouvante ou court-métrages, entre petits navets et véritables perles, les fêtes de fin d‘année sont une source d’inspiration inépuisable pour les réalisateurs et réalisatrices.
Le compte à rebours a commencé. Les premiers sapins et décorations illuminent les intérieurs, ainsi que l’extérieur de la ville, et il est temps d’ouvrir la première fenêtre du calendrier de l’Avent… plus que 25 jours à patienter.
Dans cet écrin festif et réconfortant, Unidivers vous propose une sélection de 25 films et courts-métrages à (re)découvrir en attendant la venue de l’homme barbu. Alors, installez-vous confortablement dans votre canapé, emmitouflez-vous dans un plaid, une tasse de chocolat chaud saupoudré de cannelle à proximité, et laissez-vous guider.
25 décembre 2022 : Joyeux Noël, Christian Carion, 2005 (Manue)
Le film français Joyeux Noël de Christian Carion raconte l’histoire de la trêve de Noël, un moment de paix sur fond de Première Guerre mondiale. Dans les tranchées installées le long du front Ouest, certains soldats britanniques, français, allemands et belges cessèrent le feu pendant la période de Noël et du Nouvel An 1914 et fraternisèrent. Difficile à croire, mais pas impossible.
L’idée du film est née après que le réalisateur a lu Batailles de Flandres et d’Artois 1914-1918 de l’historien Yves Buffetaut. Une importante documentation donnée par l’historien lui-même et un travail de recherche dans les archives de l’armée allemande de la Première Guerre mondiale (Bibliothèque internationale contemporaine, Nanterre) lui fournissent la matière première. Mais avant de se lancer dans le tournage, le producteur Christophe Rossignol lui conseille de s’entraîner avec d’autres projets, d’une envergure moindre. Son premier long-métrage Une hirondelle a fait le printemps sort en 2001. Suit le début de l’écriture de Joyeux Noël en 2002.
Joyeux Noël est plus qu’un film dramatique sur un fait historique. Christian Carion propose un film émouvant, très bien écrit, porté par un casting français, anglais et allemand de choix. Nous connaissons la suite de l’histoire, mais ce long-métrage rappelle l’importance de la solidarité et du partage peu importe la situation. Dans des plans touchants d’humanité, Christian Carion filme avec justesse l’homme avant le soldat, Le rang et le camp ne comptent plus. Le réalisateur montre à l’écran les affres ressentis à cause de la guerre, ainsi que son absurdité et l’issue inéluctable de cette parenthèse. Au final, Carion rappelle ici des fondamentaux de la vie qu’il est toujours bon d’avoir en mémoire en périodes troubles. Un joyeux Noël à tous et toutes.
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24 décembre 2022 : La Véritable histoire du père Noël, Juha Wuolijoki (Finlande), 2007
« Où as-tu pêché cette idée de faire des cadeaux à Noël ? » La Véritable histoire du père Noël du Finlandais Juha Wualijoki (2007) n’est pas un énième film de Noël qui suit les tribulations d’un ou une célibataire qui rencontre sa moitié mais ne le sait pas encore, et ce jusqu’au dénouement final : un baiser sous le gui ou sous la neige. Dans ce long-métrage, le père Noël est une personne de chair et de sang, Nikolas, qui vit en Laponie. La veille de Noël, l’enfant perd ses parents et sa petite sœur dans un tragique accident. Les familles du village décident alors de l’élever chacune leur tour pendant un an. Pour les remercier, Nikolas leur fabrique des objets en bois qu’il donne le jour de Noël… Le décor est planté.
Tout y est : le chalet perdu au fin fond d’un paysage enneigé, l’atelier de jouets, le père Fouettard, le traîneau, les rennes, le costume rouge et blanc. Les caractéristiques qui constituent Noël et le père Noël trouvent une explication au fil des minutes qui passent. Les rumeurs construisent ensuite la légende de Santa Claus… La beauté du film ne réside pas dans son imprévisibilité mais plutôt dans sa poésie et ce qu’il dégage. Les décors, la photographie, le jeu des acteurs et actrices, et l’histoire en elle-même sont portés par une bande originale douce et enchanteresse.
Juha Wualijoki montre la vertu d’un homme qui a consacré sa vie aux autres, dans la plus grande humilité, en espérant que son rêve se réalise : que la tradition se perpétue après sa disparition. Si l’homme au costume rouge a réellement existé, il doit ressembler à celui de ce film familial qui donne le sourire…
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23 décembre 2022, Placido, Luis García Berlanga (1961) :
Religieuse comme l’a été et l’est encore l’Espagne, pas étonnant que la période de Noël ait inspiré ses réalisateurs, dont un des plus classiques, Luis García Berlanga. Notamment connu pour Bienvenido Mr Marshall (1952), il est également l’auteur de Plácido (1961), une comédie tout aussi grinçante.
La veille de Noël, dans un petit village d’Espagne, une campagne de charité est organisée par un industriel fabricant de cocottes, avec comme slogan : « Dînez avec un pauvre ». Alors que chaque ménage bourgeois se bouscule pour avoir « son » pauvre, Plácido (Cassen), jeune père de famille et conducteur de triporteur employé pour l’opération n’a pas été entièrement payé. Ayant reçu une lettre de relance de la banque l’invitant à régler ses mensualités d’ici le soir, il essaie tant bien que mal de récupérer son dû dans l’agitation générale (parade, mise aux enchères de starlettes, distribution de pauvres, etc.).
Reprenant à son compte le réalisme comique du roman picaresque espagnol, croisé avec les influences de la comédie noire italienne, le récit suit Plácido dans ses innombrables péripéties pour toucher son salaire, tandis que les classes aisées font étalage de leur richesse sous couvert de charité chrétienne, remisant « leur » pauvre à la cuisine à la moindre occasion. Le point de départ du film s’inspire d’une vraie campagne caritative mise en place par le régime franquiste dont Luis García Berlanga pointe ici l’hypocrisie. Tant attendu par la famille de Plácido, le réveillon de Noël se transforme en cacophonie générale, où tout le monde parle en même temps, défendant son bout de gras et rien que le sien, cachant la misère par l’agitation. Un portrait mordant qui n’est pas sans évoquer les traditionnelles réunions de famille de cette période, et qui rappelle à quel point nos excès festifs jurent encore et toujours avec la pauvreté omniprésente.
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22 décembre 2022 : Elf, Jon Favreau, 2003
Plongez dans la féérie de Noël avec Elf (2003), de Jon Favreau. Cette comédie concept est portée par un sacré casting que sauront reconnaître les adeptes de comédie américaine, Will Ferrell en tête, dirigé par le non moins fameux Jon Favreau (Iron Man, The Mandalorian). Un homme, Buddy, est élevé au pôle Nord chez les elfes du père Noël, jusqu’au jour où il apprend la vérité sur ses origines et part pour New York retrouver son père biologique. Mais attention, prévient-on Buddy : son papa est sur la liste des méchants…
Après son long voyage depuis le pôle Nord, Buddy découvre la grande ville et l’euphorie commerciale de Noël, lui qui ne vit que pour cette fête. Le film reprend un ressort classique de la comédie : celui du regard de l’étranger, ou du candide, sur nos mœurs, qu’on retrouve déjà chez Voltaire et Montesquieu, jusqu’à Un Indien dans la ville (Hervé Palud, 1994). Bien sûr, son père, qui a du mal à l’accepter, ainsi que les personnes que Buddy rencontre pensent tous qu’il déraille. Le diagnostic de régression psychique est même évoqué, ce qui correspond finalement assez bien à l’esprit du film : l’idée d’un retour en enfance, y compris dans les gags clownesques, grotesques, un humour de la grimace et de la gamelle qui fera rire petits et grands. Au-delà de ce concept de comédie, Elf est aussi une nouvelle représentation d’une image d’Épinal de la télévision et du cinéma américain : New York à Noël sous la neige.
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21 décembre 2022 : Jingle All The Way, Brian Levant, 1996
Levez la main, celles et ceux qui attendent le dernier moment pour faire leurs achats de Noël ? Si c’est le cas, nous vous conseillons Jingle All the Way de Briant Levant ! Ce titre ne vous dit peut-être rien, mais la traduction française vous parlera certainement plus : La Course au jouet. Porté par notre bon vieux Schwarzy, ou Arnold Schwarzenegger selon les préférences, cette comédie familiale américaine est devenue un incontournable de Noël, malgré une mauvaise critique à sa sortie. Le pitch ? La veille de Noël, Howard Langston, honnête père de famille et homme d’affaires un peu overbooké, se tire les cheveux pour dégoter une figurine Turbo Man pour son fils, mais problème : tous les enfants (et les parents) se l’arrachent…
Inspiré en partie de la fièvre commerciale aux États-Unis suite à la mise en vente des poupées Cabbage Patch (Bout d’chou) dans les années 80, Jingle All the Way a fait l’objet d’une petite polémique. La 20th Century Fox a en effet été accusée de plagiat par Brian Webster, professeur de biologie à Détroit qui avait proposé un scénario similaire en 1994 intitulé Could this be Christmas ? et n’aurait jamais été payé par la société de production. Perdant le procès, la 20th Century Fox devait verser 19 millions de dollars de dommages et intérêts, montant réduit par la suite à 1,5 million de dollars avant d’être totalement annulé après un nouveau jugement. Il a été établi que La Course au jouet a bien été adapté du scénario de Randy Kornfield.
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20 décembre 2022 : Annie, Rob Marshall, 1999
« It’s a hard knock life ! » Passez les fêtes de Noël en musique avec la comédie musicale Annie. À New York, dans les années 1930, Annie (Alicia Morton) vit dans un orphelinat des quartiers populaires. Elle et les autres pensionnaires sont exploités et négligés par la directrice de l’établissement, Miss Hannigan, une femme antipathique qui déteste les enfants. Tout bascule le jour où Grace Farelle, l’assistante du millionnaire Olivier Warbucks, se rend à l’orphelinat pour inviter l’une des filles à passer les périodes de Noël au manoir du riche homme d’affaires. Grace est attendrie par la petite Annie qui vient d’être punie par Miss Hannigan pour avoir fui l’orphelinat à la recherche de ses parents qu’elle rêve un jour de retrouver. La voilà alors embarquée dans le faste de la vie d’Oliver Warbucks où tout lui est facile et où elle trouve un foyer et l’affection qui lui manquaient tant. Mais la cupide Miss Hannigan, jalouse de la situation d’Annie, réalise qu’elle peut en tirer profit et met au point un plan machiavélique avec l’aide de son frère Rooster, secondé par sa compagne Lily St Regis.
L’histoire de la petite fille fait penser, sur certains points, à celle d’Oliver Twist, personnage phare créé par Charles Dickens. Mais elle est en réalité inspirée de la bande dessinée d’Harold Gray, Little Orphan Annie, parue en 1924. L’aventure de la petite Annie est reprise et montée en comédie musicale en 1977 à Broadway par le metteur en scène Thomas Meehan. Avec des paroles de Martin Charnin et une musique de Charles Strouss, Annie domine alors le box-office du Musical.
La comédie musicale remporte de nombreuses distinctions dont le Tony Award de la meilleure comédie musicale. Des titres comme « It’s a hard knock life » ou « Tomorrow » marquent l’histoire du milieu. Pour son adaptation, T. Meehan se place dans le contexte des années 30 aux États-Unis, marqué par la fin des Années folles et le début de la Grande Dépression. Les déambulations d’Annie dans New York évoquent cette situation économique. L’industrie hollywoodienne s’empare à son tour de l’histoire d’Annie et sort la première adaptation au cinéma en 1982 réalisée par John Huston, une seconde en 1999 réalisée par Rob Marshall et une dernière en 2014 réalisée par Will Gluck.
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19 décembre 2022 : Edward aux mains d’argent, Tim Burton, 1992
Edward Scissorhands a un cœur pour aimer et un cerveau pour comprendre mais Edward n’est pas un garçon ordinaire. Il est la création d’un inventeur décédé avant d’avoir pu terminer son œuvre.. Il se retrouve avec des lames de métal et des instruments tranchants en guise de doigts.
À mi-chemin entre la comédie romantique, le fantastique et la comédie, le long-métrage sorti en 1992 rappelle l’histoire de la créature de Frankenstein de Mary Shelley, en moins violent et l’amour en plus. On retrouve l’univers que l’on affectionne tant dans les histoires de Tim Burton : des décors merveilleusement bien travaillés, une photographie impeccable, une fantaisie enfantine qui frôle avec l’étrangeté et un casting époustouflant. La production marque la rencontre décisive entre Tim Burton et Johnny Depp et il est difficile aujourd’hui d’imaginer un Edward aux mains d’argent interprété par un autre acteur. Pourtant d’autres noms avaient circulé à l’époque : Tom Hanks, Robert Downey Jr ou encore Tom Cruise, connu pour son rôle dans Top Gun. La rencontre avec ce dernier, souhaitée par les dirigeants du studio, n’avait finalement pas abouti. Pour quelle raison ? Comment Edward va t-il aux toilettes, comment s’est-il nourri durant toutes ces années, sont des questions que l’acteur avait posées au réalisateur. Des interrogations qui n’ont pas vraiment leur importance dans un univers burtonien. Oh et pourquoi ne pas changer la fin, trop dramatique et mélancolique à son goût ? Tim Burton est finalement resté sur son premier choix, à raison.
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18 décembre 2022 : La Vie est belle, Frank Capra, 1946
Classique parmi les classiques, It’s A Wonderful Life de Frank Capra (1946) est un film aussi magnifique que loufoque.
Nous sommes en 1945, c’est la veille de Noël dans la petite ville enneigée de Bedford Falls. Plusieurs personnes prient pour un certain George Bailey. Nous voilà catapultés dans l’espace où on assiste à une discussion cosmique entre Dieu et ses anges, représentés par des étoiles et des galaxies. Les prières ont été entendues et il est décidé d’envoyer un ange pour empêcher le suicide imminent de George : Clarence, un ange raté qui n’a pas encore obtenu sa paire d’ailes. Avant de l’envoyer sur Terre, Dieu montre à Clarence plusieurs épisodes de la vie de George. La première partie du film est donc composée de plusieurs flash-back qui nous font comprendre qui est George. Fils aîné de sa famille, il sacrifie ses rêves de voyage et ses ambitions pour rester toute sa vie dans sa ville natale. Au chevet de sa communauté, habité par des idéaux presque socialistes, il est le seul rempart contre Mr Potter, un homme d’affaires véreux qui rêve de contrôler toute la ville et exploite ses habitants. Père de famille, marié à son amour de jeunesse, la vie est plutôt belle pour George, jusqu’au jour où son oncle perd une somme d’argent importante qui met en péril l’entreprise familiale et pousse George au bord du gouffre.
C’est ici que Clarence intervient. Non seulement il empêche George de se suicider, il va aussi le transposer dans un monde alternatif où il n’a jamais existé. George va ainsi réaliser tout ce que sa vie a eu d’effets positifs sur sa famille et sa ville. Ce qui le conduit à un happy ending féérique, à grand renfort de « joyeux Noël ». Drôle et touchant, réaliste et magique, It’s A Wonderful Life a tout d’un grand film de Noël.
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17 décembre 2022 : The Holiday, Nancy Meyers, 2006
Noël, une fête économique faisant l’apologie de la famille et du couple ? Pour Iris, une Anglaise vivant dans un vieux cottage perdu au milieu de nulle part, et Amanda, une Américaine vivant dans une trop grande villa en plein centre-ville, Noël s’annonce triste. Franchement célibataires, elles ont le vague à l’âme, jusqu’à ce qu’une idée folle leur traverse l’esprit…échanger leurs maisons et leurs vies le temps des vacances !
Réalisé par Nancy Meyers et mis en musique par Hans Zimmer, The Holiday est un téléfilm de Noël qui réunit un casting assez impressionnant avec Cameron Diaz, Kate Winslet, Jude Law, Jack Black, autour d’une ambiance cosy où l’on entend presque le feu crépiter et où l’on sent l’odeur du sapin !
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16 décembre 2022 : The Apartment, Billy Wilder, 1960
Un film en noir et blanc c’est parfois intimidant. Mais que le nom de Billy Wilder, réalisateur et auteur du génial Certains l’aiment chaud (1959) vous rassure : son film suivant, The Apartment (1960), est tout aussi moderne, osé et réjouissant. On retrouve d’ailleurs dans cette comédie romantique le même coscénariste, I. A. L. Diamond, et Jack Lemmon dans le rôle principal. Souvent cité depuis comme un des meilleurs films de l’histoire du cinéma, il a remporté de très nombreuses récompenses, parmi lesquelles cinq oscars, dont celui du meilleur film.
C. C. « Bud » Baxter est employé d’une firme d’assurance à New York. Célibataire et vivant seul, il a pris l’habitude, parfois à son corps défendant, de prêter son appartement à des chefs de service de son entreprise pour leurs aventures adultérines, en échange de promesses d’avancement. Une situation difficilement tenable, qui le fait se retrouver régulièrement à la porte de chez lui, tandis que ses voisins, mi-admiratifs, mi-condamnateurs, le prennent pour un libertin. Pourtant, Baxter est un chic type, un des seuls hommes du film à être à peu près correct envers la gent féminine. À sa façon, lui aussi subit la sexualité des mâles dominants, dont il est à la fois complice et victime.
Le soir de Noël, il retrouve chez lui Fran (Shirley MacLaine), employée de son bureau dont il est entiché et maîtresse éplorée de son supérieur hiérarchique. Abandonnée par son amant qui a rejoint sa famille pour le réveillon, elle fait une tentative de suicide. C’est Baxter, avec l’aide précieuse de son voisin médecin (Jack Kruschen, génial dans le rôle), qui va la sauver. On n’en dira pas plus sur l’intrigue et le dénouement du film. Remarquons tout de même la formidable liberté de ton de The Apartment qui, au sortir des années 50, montre une Amérique où le modèle familial est au point mort. Symbole de cette décadence, Noël, dans ce contexte, se réduit à un sapin renversé dans une bagarre ou à la vision d’un père Noël ivre au bar.
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15 décembre 2022 : Le Pôle express, Robert Zemeckis, 2004
Un jeune garçon qui doute de l’existence du Père Noël monte dans le Pôle Express, train mystérieux qui part en direction du pôle Nord… Plus le voyage avance dans des contrées enchantées, plus l’aventure s’intensifie et les petits passagers prennent conscience de l’étendue de leurs dons. Adaptation de l’album jeunesse Boréal-express (The Polar Express) de l’Américain Chris Van Allsburg, le film de Robert Zemeckis est le premier film réalisé entièrement en performance capture (permet de capturer à la perfection les mouvements d’un acteur et ses expressions en infographie).
Il a certes un peu vieilli, cependant on reste tout de même émerveillé devant l’univers qu’offre le réalisateur en cette période de Noël. La magie est toujours au rendez-vous.
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14 décembre 2022 : Huit Femmes, François Ozon, 2002
Et si les fêtes de Noël n’étaient pas l’occasion d’une trêve ? Si elles déclenchaient plutôt la petite étincelle qui mettrait le feu aux poudres ? Le décor, une demeure cossue perdue aux confins d’une campagne française au paysage enneigé. En cette période hivernale se réunit une famille. L’épouse, la sœur, les deux filles, la belle-sœur, la belle-mère et les deux domestiques. Elles ont toutes en commun Marcel, le seul homme de la maison, retrouvé assassiné un couteau planté dans le dos le matin de Noël… Confinées dans la maison, une d’entre elles a forcément commis ce crime. Mais laquelle ?
Le film 8 femmes de François Ozon est une adaptation de la pièce de théâtre de Robert Thomas montée en 1958. Ce huis-clos retrace l’enquête du meurtre de Marcel durant laquelle les masques tombent et les secrets sont révélés. L’œuvre nous dépeint huit profils différents de femmes de la fin des années 50, qu’elles soient dans les codes de leur époque ou à contre-courant. La vision du paraître et des bonnes mœurs est mise au défi, voire à mal. Entre suspicion et désillusion, Ozon allège ce climat de tension par des intermèdes musicaux, reprises de titres connus, interprétés par des actrices de choix. À l’affiche, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Fanny Ardant, Danielle Darrieu, Emmanuelle Béart, Virginie Ledoyen, Ludivine Sagnier et Firmine Richard vous emportent au rythme musical de l’enquête et vous feront passer un Noël véritablement mortel.
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13 décembre 2022 : Batman returns, Tim Burton, 1992
La rédaction s’excuse d’avance, mais il est difficile de passer les fêtes de fin d’année sans parler de plusieurs longs-métrages de Tim Burton. Nous avons tous un péché mignon, vous commencez peut-être à deviner le nôtre… Essayons de varier tout de même les plaisirs. Et si on se prenait une dose de super héros en ce 13e jour de décembre ?
Batman, le défi, troisième film du réalisateur, est de ceux dont il est le plus fier. L’histoire de ce deuxième opus (le premier Batman de Tim Burton est sorti en 1988) s’ouvre dans la ville de Gotham, à la période de Noël. Le super-héros doit, entre autres, affronter le Pingouin, ragoûtant à souhait et magistralement interprété par Robert Devito, et résister aux charmes de Catwoman. « Les gens me demandent ce que je pense du nouveau Batman […] j’ai envie de rire et de pleurer parce qu’on me reprochait de faire des films trop sombres. Aujourd’hui, les miens ressemblent à du Disney », a déclaré Tim Burton pendant une master class réalisée au festival Lumière à Lyon en octobre 2022. Comme tout bon film de super héros, vous retrouverez des explosions à gogo, des bastons faites de roulades, mais aussi des morsures de chats, des pingouins tueurs. Le long métrage est plus sombre que ses précédentes productions, mais il n’échappe pas non plus à l’univers singulier du réalisateur dont la lumière enfantine n’est jamais très loin (dans un canard géant ou une explosion de confettis).
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12 décembre 2022 : Die Hard, piège de cristal, John McTiernan, 1988
Dans la famille des classiques de la culture populaire, la série de films Die Hard s’est fait une place de choix. Explosions à tout va, mitraillades en veux-tu en voilà, cascades en cascades saupoudrées de répliques cinglantes, et un Bruce Willis dans le rôle de l’iconique John McLane, qui refuse de mourir autant que de vieillir semble-t-il. On peine à voir l’esprit de Noël dans tout ça. Mais rappelons que le premier opus de la série, connu en France sous le titre Piège de Cristal, et réalisé par John McTiernan (Predator, Last Action Hero, Die Hard With A Vengeance) est pourtant bien un film de Noël, avec tout son attirail de chants et de guirlandes.
La veille de Noël, John McLane, policier de New York, atterrit à Los Angeles. Son épouse, Holly, s’y est installée en acceptant un poste prestigieux dans les affaires internationales. Au détriment de leur mariage, ose lui reprocher John en homme des années 1980 (quand bien même c’est Madame qui garde les enfants). Bref, à l’approche des fêtes, le modèle familial semble à l’agonie. Et l’arrivée d’une affreuse bande de terroristes européens à la fête de Noël de la multinationale où travaille Holly ne va pas arranger les choses…Enfin si, puisque John McLane, pieds nus, avec son seul marcel sur le dos, image même de l’héroïsme américain dans l’adversité, va régler leur compte à ces terroristes sur-entraînés et sur-organisés, sauver presque tous les otages, et reconquérir sa chère Holly.
Après tant de sang et d’explosions, la sainte nuit semble bien amochée. Pourtant, c’est le tour de force de Die Hard que de sanctifier, même dans un film d’action, l’idéologie américaine de la famille et l’impératif catégorique de la réunir pour les fêtes.
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11 décembre 2022 : Le Terrible Noël de Kad Merad “Bloody Christmas” de Michel Le Ray (2002)
En ce début du mois de décembre, l’heure est venue d’habiller le sapin de ses guirlandes et boules de Noël si ce n’est pas déjà fait. Et si l’on en croit ce court-métrage de Michel Leray, qui a reçu le Grand Prix du court-métrage au festival international du film fantastique de Gérardmer en 2003, mieux vaut se méfier de la nature sauvage de ces braves compagnons qui décorent nos intérieurs chaque année… Parole de Kad Merad !
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10 décembre 2022 : Le Père Noël est une ordure, Jean-Marie Poiré, 1982
Le Père Noël est une ordure compte parmi les comédies françaises incontournables de Noël. Le long-métrage de Jean-Marie Poiré, adaptation d’une pièce de théâtre du même nom créée en 1979, installe le décor un soir de Noël, à la permanence téléphonique de l’association « SOS Détresse Amitié ». Des bénévoles sont perturbés par l’arrivée de personnages marginaux et fantasques qui provoquent des catastrophes en chaîne. Au casting de cette production farfelue ? La troupe du Splendid, soit la grande famille des Bronzés : Gérard Jugnot, Bernard Lhermitte, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier et Josiane Balasko, Brunot Moynot, etc. Une équipe qui, avouons-le, est le tiercé gagnant pour passer un moment agréable, sans prise de tête, avec des scènes mythiques et hilarantes !
Intitulé à l’origine Le Père Noël s’est tiré une balle dans le cul, le titre est finalement édulcoré car jugé trop provocateur. Mais celui choisi n’a pas trouvé grâce aux yeux de tous non plus. La RATP a considéré qu’il était une « atteinte à un mythe enfantin ». Elle refuse, avec la SNCF, de louer des emplacements publicitaires pour la promotion du film qui va à l’encontre de leur mission de service public. Sorti en été “pour limiter la casse”, Jean-Marie Poiré déclarera d’ailleurs à France Soir : « J’aurais rêvé que le film sorte pour Noël, histoire de remettre de l’huile sur le feu. Ç’aurait été un plaisir grisant ». Malgré cet accueil en dents de scie, le film a su se faire une place de choix dans le cœur des français, se hissant au fil de ses diffusions au rang de film culte au fil de ses diffusions à la télé. Si culte qu’il existe d’ailleurs un remake américain ! Joyeux Noël, Mixed Nuts en version originale, est sorti en 1994 et a été réalisé par une incontournable de la comédie romantique, Nora Ephron (Quand Harry rencontre Sally, Nuits blanches à Seattle). Si ça, ce n’est pas un bel hommage ! Et, qui sait, une autre idée de visionnage…
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9 décembre 2022 : Opopomoz, Enzo D’Alò, 2003
Un Noël en Italie ça vous dit ? Le dessin animé d’aventure Opopomoz du réalisateur Enzo D’Alò vous projette dans la belle Naples des années 2000. Cette production franco-italo-espagnole vous emporte au côté de Rocco, un petit garçon jaloux de la naissance d’un futur petit frère, prévu pour le 25 décembre. Mais c’est sans compter sur trois diablotins envoyés sur Terre par Satan afin de trouver un humain, le corrompre et le manipuler pour empêcher la naissance de Jésus… Rocco est le sujet idéal, s’il réussit sa tâche, toutes les naissances du 25 décembre seront annulées et, ainsi, celle de son petit frère aussi. Les diablotins le trouvent et lui apprennent la formule magique Opopomoz qui lui permet d’être transporté juste avant la naissance du divin enfant afin de l’empêcher. Rocco se trouve alors à déambuler dans tout Bethléem aux allures de crèche vivante où il rencontre Marie, Joseph, les rois mages et encore bien d’autres personnages. Le fameux soir du 24 décembre, bien connu pour ses miracles, va-t-il avoir un effet sur le garçon et changer ses plans ?
Au-delà d’un conte, Enzo D’Alò retrace le conflit d’un petit garçon terrifié à l’idée de devoir partager l’amour de ses parents. Une peur commune à bien d’autres enfants.
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8 décembre 2022 : Charles Dickens : L’Homme qui inventa Noël, Bharat Nalluri, 2021
Charles Dickens ne reste jamais loin très longtemps pendant les fêtes de Noël, mais, après tout, n’est-ce pas lui qui inventa Noël ? C’est en tout cas ainsi que le désigne le réalisateur Bharat Nalluri dans son film Charles Dickens, l’homme qui inventa Noël, sorti en 2021.
Cette fois, on entre dans les coulisses de la création du premier Conte de Noël de Dickens. Après le succès d’Oliver Twist et une tournée en Amérique, on retrouve un auteur en proie au syndrome de la page blanche et endetté. Cependant, après avoir entendu la nounou de ses enfants leur raconter une légende du temps des fêtes, Dickens se met en tête d’écrire un conte de Noël. Les éditeurs ne semblant pas emballés, il décide de faire cavalier seul et de produire lui-même son nouveau livre. Pendant qu’il imagine son histoire, ses personnages, dont l’avare Scrooge, se métamorphosent en chair et en os dans son bureau pour l’aider à construire son univers de ce qui sera sa plus grande œuvre…
Ce long-métrage a, avouons-le, un charme fou. Le spectateur est plongé dans la magie de Noël à travers le personnage, tantôt enthousiaste tantôt angoissé, de Charles Dickens, interprété avec justesse par Dan Stevens. Le jeu des autres acteurs est aussi à souligner : Christopher Plummer dans le rôle d’Ebenezer Scrooge et Jonathan Pryce dans celui du père de Charles Dickens. Un film plaisant qui met du baume au cœur en cette période de l’année.
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7 décembre 2022 : Le Drôle de Noël de Mr Scrooge, Robert Zemeckis, 2009
Il est de ces histoires de Noël incontournables et intemporelles. Véritable ode aux célébrations des fêtes de fin d’année, Conte de Noël de Charles Dickens est de celles-là. Parue en 1843, elle est son premier et plus célèbre conte, promu « classique de la littérature de Noël des temps modernes ». Pourtant, c’est d’abord une réponse que l’auteur a voulu apporter à des controverses d’ordre économique mais, très vite, le conte s’est donné à lire comme affirmation des célébrations de Noël. L’histoire ? Ebenezer Scrooge, vieil usurier bougon avare, aborde Noël avec son dédain et dégoût habituels. Après avoir refusé l’invitation de son neveu, il rentre dans sa maison, aussi sombre que lui. Mais la nuit ne sera pas de tout repos puisqu’il reçoit la visite de trois fantômes : le Noël présent, celui du passé et le Noël du futur. Tous trois vont tenter de lui faire comprendre l’importance de la rédemption avant qu’il ne soit trop tard… Conte de Noël compte parmi les histoires qui ont fait l’objet de maintes adaptations : dessins animés, bandes dessinées, danses, films, théâtre, etc.
L’idée n’est pas nouvelle, mais le long-métrage Le Drôle Noël de Mr Scrooge de Robert Zemeckis (2009), loin de la version édulcorée des studios Disney, offre une adaptation réussie, en tout point fidèle à l’histoire de Dickens. Ce bijou d’animation donne à voir des décors époustouflants, comme la ville de Londres à l’époque victorienne, mais aussi des personnages expressifs interprétés par des acteurs de premier choix. En tête de proue, l’acteur Jim Carrey dont on reconnaît la gestuelle et les expressions. L’acteur révèle un Scrooge sombre, exécrable avec le tout venant, mais surtout empreint d’une tristesse dévastatrice. Malgré le sujet, le film d’animation n’est pas forcément adapté aux enfants, mais ceux qui aiment les histoires de Dickens en apprécieront certainement la teneur.
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6 décembre 2022 : Hugo Cabret, Martin Scorsese, 2011
Un vilain terrifiant avec une jambe de bois, un vieux magasin de jouets devant lequel tout le monde passe, mais plus personne ne s’arrête, un automate dont on cherche la clef en forme de cœur pour le faire fonctionner à nouveau et un garçon qui refuse de grandir et de cesser de rêver ? Les ingrédients pour un film de Noël touchant qui mêle réalité et fiction, magie et effets spéciaux, dans un monde d’après-guerre où la tendance n’est plus à la fête et aux rires.
Dans ce film, le jeune Hugo Cabret habite seul à la gare Montparnasse. Entre les courses-poursuites avec le gendarme boiteux de la gare qui veut l’envoyer à l’orphelinat, il cherche une clef en forme de cœur. Un jour, devant la boutique du marchand de jouets, il fait la rencontre d’une jeune fille, déterminée à l’aider dans sa quête. Elle l’emmènera bien plus loin qu’il ne l’avait imaginé, à la rencontre des premiers effets spéciaux et de la magie de Méliès, l’inventeur maudit du cinéma.
Martin Scorsese rompt ici ses propres codes de cinéma et propose pour la première fois un film pour enfants magique sur le thème de Noël, à message didactique. Ici, Méliès, l’inventeur du cinéma, y a une place centrale et on se replonge dans l’histoire de ce rêveur fou qui inventa les premiers effets spéciaux, les premiers films de science-fiction et initia le mouvement des films en couleur.
Avec un casting étonnant, notamment grâce à la ressemblance entre l’acteur Ben Kingsley et le vrai Méliès, personnage qu’il incarne, l’acteur Jude Law et de jeunes acteurs devenus très connus par la suite, comme Asa Butterfield (Le monde de Nathan, Miss Peregrine et les enfants particuliers) et Chloé Grace Moretz (La cinquième vague, Si je reste).
Noël est toujours synonyme de magie, de fête, de démesure, alors accrochez-vous et partez à la découverte onirique du cinéma !
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5 décembre 2022 : Noël Blank, Jean-François Rivard, 2003
Noël Blank est un court-métrage poignant réalisé par le Québécois Jean-François Rivard. On retrouve l’acteur Gilles Pelletier, décédé en 2018, touchant dans le rôle du père, atteint d’Alzheimer, que le fils vient chercher dans un centre d’hébergement pour passer Noël en famille.
Les acteurs jouent avec justesse un des aspects les plus tristes de la vieillesse et des maladies dégénératives. On y aperçoit aussi la solitude, parfois subie, des personnes âgées, proies de personnes malveillantes (famille, amis, mais également employés). La manière de filmer, les silences, rendent palpable le malaise et une tension émane des personnages sans arriver à en expliquer la raison jusqu’à la fin…
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4 décembre 2022 : Miracle sur la 34e rue, Georges Seaton, 1947
À New York, Doris, employée d’une chaîne de magasins de jouets, embauche Kris Kringle, vieil homme sympathique qui prétend être le vrai père Noël. On est loin des comédies romantiques : Santa Claus, toujours plus altruiste, se retrouve dans une société capitaliste qui a perdu l’esprit de Noël, mais il est prêt à tout pour prouver son identité. Quand le vieil homme se fait interner, un jeune avocat décide de prendre sa défense.
Miracle sur la 34e rue de Georges Seaton est un classique parmi les classiques, et un indispensable à regarder. Récompensée par trois oscars et un golden globe en 1948, la comédie a eu l’honneur d’être conservée à la bibliothèque des congrès des États-Unis. Peut-être connaissez-vous le remake de 1994, mais il n’a pas le charme d’un vieux film de Noël en noir et blanc.
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3 décembre 2022 : Love Actually, Richard Curtis, 2003
L’amour est partout, imprévisible, inexplicable, insurmontable. Il frappe quand il veut et, souvent, crée des dégâts. Premier ministre, père veuf, meilleur ami qui aurait aimé être à la place d’un autre, petit garçon qui connaît son premier amour… En cette veille de Noël à Londres, des couples se forment et se déforment, des vies se croisent, se frôlent et se confrontent.
Love Actually compte parmi les longs-métrages de Noël les plus connus, mais on ne pouvait résolument pas passer à côté de ce film choral qui donne à voir ce qu’est l’amour et comment il apparaît dans la vie des gens de manière inattendue. Avec ses scènes drôles et sa musique entraînante, ce film rempli de bons sentiments est sympathique et réconfortant. Certains diront qu’il manque parfois de profondeur, mais il a le mérite de faire passer un bon moment en compagnie d’acteurs et d’actrices de luxe dont le talent est reconnu. Que faut-il de plus ?
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2 décembre 2022 : Court métrage Santa Claus, Rémi Gaillard
Et si le père Noël existait et qu’il était aux antipodes de ce qu’on raconte de lui ? Bien sûr, le costume rouge, le ventre bedonnant et la barbe blanche sont toujours là, mais au temps de la grande distribution, les elfes semblent avoir pris leur retraite (ou avoir été congédiés) et le père Noël “fait ses courses” dans un célèbre magasin de jouets. Mais comme le métier ne paie plus assez, il est obligé d’utiliser les grands moyens dans le seul but de faire plaisir à la terre entière… Et comme tout n’est pas rose dans la vie du père Noël, il tombe en panne de traîneau sur l’autoroute, ses rennes se font attaquer aux abords de la forêt, etc. Heureusement que la mère Noël est là pour le réconforter… Après tout, on n’y pense pas, mais avez-vous déjà imaginé la pression que c’était d’être le père Noël ?
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1er décembre 2022 : L’Étrange Noël de Mr Jack de Henry Selick, 1993
Imaginez qu’Halloween et Noël soient deux villes où se préparent les festivités de fin d’année ? Sorcières, vampires, fantômes et autres créatures de la nuit s’affairent à la préparation d’Halloween 2022 pendant que le Père Noël et ses elfes entrent en scène. Mais que se passe-t-il quand le chef de la bande, Jack Skellington, épouvantail en chef quelque peu blasé, découvre de manière opportune Christmas town et tout ce qu’elle apporte de merveilleux et lumineux ?
Écrit par Tim Burton et réalisé par Henry Selick, L’Étrange Noël de monsieur Jack est une invitation à découvrir les mondes d’Halloween et de Noël. Bien loin des dessins et scénarios mièvres de la franchise Disney, il est le plus sombre. Peut-être est-ce pour cela qu’il n’a pas eu le succès escompté à sa sortie, malgré le label “Tim Burton”, ne rapportant que 50 millions de dollars. Devenu un classique du genre avec les années, le film d’animation est composé de près de cent mille photographies, image par image en volume. Au rythme d’une semaine de travail pour une minute de film, il a fallu près de trois ans de travail…