C’est au fauteuil n°40, celui de Pierre-Jean Rémy, mort le 27 avril 2010, que Patrick Poivre d’Arvor postule. Il a envoyé sa lettre de candidature. L’Académie française l’a enregistrée. L’élection est fixée au 26 avril 2012.
Comme à chaque élection, l’ancien présentateur de TF1 et romancier affirmé n’est pas le seul en lice. Six autres écrivains aspirent à ce fauteuil : Michael Edwards, Thierry de Montbrial et Isaline Rémy, mais aussi, moins connus, Michel Carassou, Olivier Mathieu et Yves-Denis Delaporte.
Si la candidature de ces derniers peut prêter à sourire, l’élection de Patrick Poivre susciterait sans doute des larmes chez certains. En effet, la question se pose : un journaliste qui organise des entretiens truqués (avec Fidel Castro), disciple du plagiat (sa biographie d’Hemingway en est la marck de l’excès) et citoyen condamné pour recel d’abus de biens sociaux, présente-t-il toutes les qualités requises pour être reçu à l’Académie française ?
Dès lors que la coupole a reçu un ex-président dont la qualité d’écrivain est aussi assurée que son lignage aristocratique, tout est possible, répondront certains esprits taquins… Qui sait ? Peut-être l’élection de Valéry Giscard d’Estaing a-t-elle fait jurisprudence : récupérer une particule qui est étrangère à votre lignée constituerait un atout pour pénétrer sous la Coupole.
Foin de ces pauvres idiots de Français qui réclament à cor et à cri un peu de décence et de morale dans les institutions de la République ! Au royaume des immortels, le plagieur-truqueur-receleur sera-t-il roi ?
Nicolas Roberti