COMPOSTMAN ET MOI : une série jeunesse écolo débarque sur Okoo et France 3

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compostman

Et si un des premiers pas pour s’occuper de la planète, c’était d’adopter… un compost ? Tel est le point de vue de la nouvelle série animée COMPOSTMAN ET MOI, produite par Vivement Lundi ! à Rennes pour France Télévisions. Disponible dès le 15 octobre sur Okoo et diffusée sur France 3 à partir du 20 octobre, cette sitcom plein d’optimisme propose aux enfants une initiation douce et joyeuse à l’écologie du quotidien.

Librement inspirée des best-sellers La Famille presque Zéro Déchet et Les Zenfants presque Zéro Déchet de Jérémie Pichon et Bénédicte Moret (Éditions Thierry Souccar), vendus à plus de 250 000 exemplaires, la série transpose l’esprit de ces ouvrages dans un univers d’animation chaleureux, coloré et accessible dès 6 ans.

Une aventure familiale et écologique

Lorsque Compostman, un compost géant drôle et allergique au plastique, entre dans la vie de Charlie et de son grand frère Zach, rien ne sera plus comme avant ! Entourés de leurs amis Bintou et Léon, ils découvrent qu’en prenant soin de la nature, on apprend aussi à mieux vivre ensemble.

À travers des histoires du quotidien, les enfants réinventent leur manière d’agir pour la planète : recycler, trier, observer la nature, réduire le bruit ou réparer un vieux vélo. Chaque épisode raconte une micro-aventure pleine d’humour et de sens, sans jamais donner de leçons. Compostman devient un compagnon de jeu et un guide : un héros bienveillant qui rappelle que l’écologie, c’est avant tout une affaire de lien et de curiosité.

Une sitcom écoresponsable et positive

Composée de 52 épisodes de 11 minutes, la série propose un ton léger et résolument optimiste. Chaque intrigue aborde un enjeu concret — le tri, le bruit, la biodiversité, les objets cassés, le recyclage — en explorant surtout leurs dimensions émotionnelles : la solidarité, la coopération, l’amitié ou la confiance en soi.

Pas de discours moralisateur : le pouvoir des histoires agit ici comme un levier de transformation. En s’amusant, les jeunes spectateurs découvrent comment se reconnecter à la nature et inventer, à leur échelle, un monde plus durable.

Une production 100 % bretonne

COMPOSTMAN ET MOI a été fabriquée à Rennes, dans les studios de Vivement Lundi !, en coproduction avec Superprod (Paris/Angoulême). Pendant plus d’un an, une trentaine d’artistes bretons ont mis leur talent au service de cette série ambitieuse.

Les voix, les décors, les storyboards et l’animation portent la patte des studios rennais, et la voix du personnage de Compostman est incarnée par Benjamin Bottella, comédien basé en Bretagne.

Réalisée par Jean Duval et Abdelraouf Zaïdi, avec une bible littéraire signée Aurélie Angebault et Camille Serceau, la série bénéficie du soutien de France Télévisions, du CNC, de Rennes Métropole, de la Région Bretagne, de la Région Nouvelle-Aquitaine, du Département de la Charente, de TV5 Monde, de la RTS, de la Procirep, de l’Angoa et du programme Creative Europe – MEDIA de l’Union européenne.

Une avant-première festive à Rennes

Le mercredi 15 octobre 2025, une avant-première exceptionnelle est organisée au Conservatoire du Blosne à Rennes, en présence des réalisateurs, de l’équipe artistique et du comédien Benjamin Bottella. Plus de 200 enfants des centres de loisirs de la métropole rennaise sont invités à découvrir les premiers épisodes et à échanger avec les créateurs autour des thèmes du compostage, de la nature et de la créativité.

Une initiative portée conjointement par les services CultureEnfance et Déchets de la Ville de Rennes, qui illustre la cohérence entre démarche éducative et engagement écologique local.

Une série qui fait germer les idées vertes

À travers des épisodes comme Le vieux véloCommando nocturneApocalypse moustiqueLe bruit de trop ou L’hôtel à insectes, la série rappelle qu’écologie et imagination vont de pair. Car dans l’univers de Compostman, les enfants découvrent que la nature n’est pas une contrainte : c’est un terrain de jeu infini où l’on apprend à réparer, à observer, à recycler et surtout, à s’émerveiller.

COMPOSTMAN ET MOI

  • 52 épisodes de 11 minutes – à partir de 6 ans
  • Réalisée par Jean Duval et Abdelraouf Zaïdi
  • Bible littéraire : Aurélie Angebault et Camille Serceau
  • Bible graphique : Lionel François
  • Une production Superprod et Vivement Lundi !

Diffusion :

  • Sur Okoo dès le 15 octobre 2025
  • Sur France 3 à partir du 20 octobre 2025

Le compost, nouvelle star de nos bacs à déchets

Longtemps relégué au fond du jardin, le compost devient aujourd’hui un acteur central de la transition écologique. Dans les immeubles comme dans les foyers, dans les écoles ou sur les places de village, il incarne une écologie de proximité, concrète et joyeuse. Mais au-delà du symbole, quel est réellement son poids économique et environnemental ?

Le compost, une économie invisible

Chaque Français produit en moyenne 580 kilos de déchets par an. Près d’un tiers de ce volume – environ 160 à 180 kilos – est composé de biodéchets : restes alimentaires, épluchures, marc de café, feuilles mortes. Ces matières, encore souvent jetées avec les ordures résiduelles, pourraient pourtant être compostées.

En les détournant du circuit classique, on réduit de 30 % le poids global des poubelles, tout en allégeant la facture des collectivités. Car l’incinération ou l’enfouissement d’une tonne de déchets coûte entre 120 et 180 euros, alors qu’un compostage local revient à 30 ou 40 euros. Pour une commune de dix mille habitants, cela représente plus de cent mille euros d’économies annuelles si quatre foyers sur dix compostent.

Un allié discret contre le carbone

Les bénéfices ne sont pas seulement budgétaires. Compostés, les biodéchets ne nécessitent plus de transport ni d’incinération, deux sources majeures d’émissions. L’Agence de la transition écologique (ADEME) estime qu’une tonne de biodéchets incinérée génère environ 260 kilos de CO₂, contre moins de dix pour une tonne compostée.

Chaque tonne détournée équivaut donc à près de 250 kilos de CO₂ évités, soit mille kilomètres en voiture essence. Rapporté à l’échelle nationale, le compostage pourrait réduire jusqu’à 5 % des émissions territoriales liées à la gestion des déchets.

Le retour du sol vivant

Mais le compost ne se contente pas d’économiser : il redonne aussi. Restitué à la terre, il régénère les sols, favorise la rétention d’eau et remplace une partie des engrais chimiques. Le coût moyen de ces engrais minéraux oscille entre 200 et 400 euros la tonne. Un compost bien mûr offre de 30 à 50 % de leur pouvoir fertilisant, gratuitement et sans pollution.

C’est tout un cycle qui se referme : la matière organique retourne à la terre, la chimie recule, et les micro-organismes retrouvent leur rôle nourricier.

De la contrainte à la culture

Depuis la mise en œuvre progressive de l’obligation de tri des biodéchets, les initiatives se multiplient. En ville, des composteurs partagés fleurissent dans les cours, les écoles, les jardins familiaux. À la campagne, ils s’intègrent dans les programmes de réduction des déchets et d’agriculture régénérative.

Loin de l’image du bac à épluchures, le compost devient un signe de modernité. Il illustre une économie circulaire à l’échelle domestique, où chaque geste compte. Une pédagogie du vivant, surtout, qui reconnecte les habitants à leur environnement.

Un petit geste, un grand levier

Le compost n’est pas une solution miracle, mais il concentre à lui seul beaucoup de vertus : sobriété, autonomie, transmission. Il incite à réfléchir à ce que nous produisons, consommons, rejetons. En transformant nos déchets en ressources, il nous rappelle que le cycle de la vie ne s’interrompt que si nous cessons d’y participer.

La planète ne se sauvera pas uniquement à coups de composteurs, mais c’est souvent par ce type de geste que commence la prise de conscience. Dans une société saturée de déchets, un simple bac brun peut devenir un petit laboratoire de civilisation écologique.

Effectivement, le compost est un excellent levier d’éducation et de sensibilisation, mais ce n’est pas là que se joue l’urgence climatique. Si l’on veut “s’occuper de la planète” de manière concrète, les principaux leviers à actionner — dans l’ordre de leur impact mesuré sur les émissions et la dégradation des écosystèmes — sont les suivants :


1. Réduire drastiquement le transport aérien

Le secteur aérien représente 2,5 à 3 % des émissions mondiales de CO₂, mais son effet radiatif total (lié à la vapeur d’eau et aux traînées de condensation) double cet impact.

  • Un vol Paris–New York aller-retour = ~2 tonnes de CO₂ par passager, soit l’équivalent d’un an de chauffage domestique pour une personne sobre.
  • C’est la forme de mobilité la plus polluante par kilomètre parcouru, et aussi celle en plus forte croissance.

Priorité : réduire les vols loisirs, interdire les jets privés et privilégier le train pour les distances inférieures à 1000 km.


2. Diminuer l’usage de la voiture individuelle

Les transports représentent 30 % des émissions françaises, dont la moitié pour la voiture.

  • Les SUV à essence ou diesel sont devenus les principaux émetteurs de CO₂ supplémentaires depuis 2010.
  • En ville, une voiture reste stationnée 95 % du temps, mais occupe un espace considérable.

Solutions : transports en commun, vélo, covoiturage, voiture partagée, urbanisme de proximité.


3. Transformer l’industrie lourde et extractive

Sidérurgie, ciment, chimie, textile, agroalimentaire : ces secteurs pèsent plus de 35 % des émissions globales et sont responsables d’une part majeure des pollutions de l’air, de l’eau et des sols.

  • Le textile à lui seul émet plus que les vols internationaux et la marine réunis.
  • La production de ciment génère 8 % des émissions mondiales de CO₂.

Axes d’action : décarbonation industrielle, circuits courts, économie circulaire, sobriété matérielle.


4. Réduire la consommation de viande et de produits animaux par les humains et les chats et chiens

L’élevage industriel est la première cause de déforestation mondiale et représente environ 14 % des émissions de gaz à effet de serre.

  • Il consomme 80 % des terres agricoles pour ne nourrir que 20 % des calories humaines (2/3) et animales (1/3 à travers les croquettes pour chiens et chats).
  • Il est aussi l’un des principaux émetteurs de méthane (CH₄), gaz au pouvoir réchauffant 28 fois supérieur à celui du CO₂.

Leviers : alimentation végétale, produits fermiers, lutte contre le gaspillage alimentaire.


5. Rénover les bâtiments et maîtriser l’énergie

Le chauffage, la climatisation et la production d’eau chaude constituent près de 20 % des émissions françaises.

  • L’isolation et la rénovation énergétique sont les actions les plus rentables écologiquement.
  • Les systèmes de chauffage à base de gaz ou de fioul devraient être remplacés par des pompes à chaleur ou des réseaux de chaleur renouvelables.

6. Freiner la surconsommation numérique

Le numérique émet déjà 4 % des gaz à effet de serre mondiaux — davantage que l’aviation civile.

  • Les vidéos en ligne représentent plus de 60 % du trafic Internet mondial.
  • Les data centers et la fabrication des équipements (smartphones, écrans, serveurs) consomment des ressources rares et beaucoup d’énergie.

Sobriété numérique : prolonger la durée de vie des appareils, limiter le streaming HD, héberger localement.


7. Réformer le modèle économique et financier

L’écologie ne peut progresser sans réorientation structurelle :

  • Les 1 % les plus riches de la planète émettent deux fois plus que les 50 % les plus pauvres.
  • Les subventions aux énergies fossiles représentent encore plus de 1000 milliards de dollars par an dans le monde (chiffres FMI 2023).

Chantier prioritaire : conditionner les aides publiques, taxer les profits du carbone, sortir du dogme de la croissance infinie.


8. Protéger les sols, les forêts et la biodiversité

Ce sont les vrais puits de carbone de la planète et les garants du climat à long terme.

  • Sans protection massive de la biodiversité, la neutralité carbone restera un mythe.

Actions : stopper l’artificialisation des terres, restaurer les zones humides, reboiser, protéger les océans.


En somme

Le compostage, c’est une belle porte d’entrée pédagogique — un symbole de lien entre l’homme et le cycle du vivant.
Mais le vrai changement passe par la réduction du transport, de la surconsommation, de la production industrielle, de la viande et des énergies fossiles.