Depuis 20 ans à Rennes, les adorateurs de la musique peuvent s’adonner à leur démon à midi. Les Concerts de Midi : une initiative conçue et développée par des musiciens de l’OSB de concert avec d’autres instances culturelles. Rencontre avec ses ordonnateurs, Anita Toussaint et Olivier Légeret.
Au départ, il y a un flûtiste belge, Denis-Pierre Gustin. Les rendez-vous musicaux à l’heure du déjeuner à Bruxelles lui manquent. Alors il lance le principe à Rennes, dans l’auditorium de l’Institut Franco-Américain. L’excellente acoustique de la salle contribue au bonheur des mélomanes qui apprécient d’abord la qualité de la programmation et la proximité avec les musiciens, mais aussi communier avec des nourritures terrestres.

Les deux violonistes disposent d’un réseau important dans les milieux musicaux ce qui leur permet de mélanger des pointures internationales avec des personnalités de Bretagne. « Ainsi pour le premier concert de l’année, Chopin et Chausson étaient joués par Axel Salmona au violoncelle et Maxime Leschiera – directeur du Conservatoire de Rennes – au piano ». Mais leur intention n’est pas de « présenter des musiciens à la mode ». Ils sont plus attachés « au contenu et à la convivialité ».
Si la programmation privilégie les grands compositeurs classiques des XIX et XXe siècles, elle prend parfois la tangente vers d’autres formes et d’autres horizons. Ainsi du 22 au 25 novembre, un saxo et un piano nous entraineront vers « toute l’effervescence des années 30 dans les trois capitales du monde moderne, Paris, Berlin et New York ».
Du 31 janvier au 3 février, le trio Buenos Aires proposera un « voyage dans l’histoire du tango à travers les compositeurs les plus emblématiques de cette musique – Piazzola, Pujol, Troilo… »

Entre deux rendez-vous, entre shopping et jogging, vous prendrez bien un peu de musique ? Sachez que le prix inclut sandwich et bouteille d’eau le lundi et le mardi, un petit-déj avant le concert du dimanche et un apéro à l’issue de celui du samedi. Le dress code est libre, mais rien n’empêche de se mettre sur son 31, comme sur le sympathique visuel signé Jérôme Pellerin !
