Dany Laferrière, Journal d’un écrivain en pyjama

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6 septembre 2013

D’un bon livre on a simplement envie de dire : « Lisez-le. » C’est tout. Cette chronique pourrait s’arrêter là, mais se serait sans compter qu’une nouvelle publication de Dany Laferrière constitue toujours un petit évènement. À cheval entre lecture et écriture, Journal d’un écrivain en pyjama évoque ses secrets de travail davantage attachés à la construction d’un texte qu’à une certaine idée de la littérature. Tolstoï, Gogol, Hemingway, Flaubert…, avec l’aide de ses maîtres et complices, Dany Laferrière pose en quelque sorte la question suivante : Comment écrire sans admirer de belles plumes et, ce faisant, où s’arrête le goût des autres afin qu’ils n’influencent pas son propre style ?

« La plupart des écrivains n’aiment pas lire, comme la plupart des marins ne savent pas nager. S’ils ont lu c’était avant de commencer à écrire. Mais depuis qu’ils ont publié leur premier livre, ils ne lisent plus que les mauvais livres de leurs collègues, qu’ils ne lâchent pas avant la dernière ligne – le dernier mot. »

Québécois d’origine haïtienne, Dany Laferrière est surtout connu en France pour avoir écrit Vers le sud, roman adapté au cinéma avec Charlotte Rampling dans le rôle principal. Son Journal d’un écrivain en Pyjama est un livre-chroniques autour des auteurs qui l’inspirent. « La préparation d’un roman – Comment commencer une histoire – Le dialogue américain face au monologue français – Du bon usage du plagiat », sont autant de chapitres qui étonnent et réjouissent sous couvert de « Conseils à un jeune écrivain ». S’y entremêlent un humour vif et désinvolte, quelques savoureuses truculences et le pittoresque d’un style unique, coloré, piquant, nourri d’une énergie singulière, un style nominatif : Laferrière, presque un adjectif. Preuve que la littérature francophone n’est plus fatalement hexagonale.

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DANY LAFERRIERE

Journal d’un écrivain en pyjama