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Les éditions Dialogues et Unidivers proposent aux cinq premiers lecteurs qui donneront le titre de la troisième nouvelle du livre de choisir un ouvrage dans la collection littérature du catalogue Dialogues qui leur sera gracieusement offert et envoyé à domicile. Les réponses sont à donner en commentaire de cet article. |
Rien d’étonnant que le nouveau livre de Denis Labayle soit publié chez Dialogues, l’éditeur brestois qui bouscule Saint-Germain-des-Prés en remettant la nouvelle au goût du jour. Après Noirs en blanc (Dialogues – 2012), roman-témoignage évoquant l’évasion des médecins du tiers-monde vers les pays riches, Denis Labayle signe dix Nouvelles sur ordonnance. L’auteur du pamphlet Pitié pour les hommes (Stock, 2009) connaît son sujet puisqu’il est avant tout un médecin engagé auprès de multiples causes, dont la défense des personnes âgées, la critique du milieu carcéral, le problème de la fin de vie… et bien d’autres tout aussi graves.
En dix tableaux, Denis Labayle évoque la relation spécifique du médecin avec son patient. Il est question d’un métier hors du commun en cela qu’il touche à la vie autant qu’à la mort : la confiance du novice envers le professionnel n’a d’équivalent nulle part ailleurs. Malgré des sujets très variés, Nouvelles sur ordonnance est un livre homogène, unifié par les scènes de vie quotidiennes du corps médical. Certaines déclenchent sourires et rires. D’autres, plus graves, heurtent la conscience morale, le lecteur est alors indigné d’apprendre ce qu’il aurait préféré ne pas savoir. Pour autant, on ne se lasse pas un seul instant d’enfiler la chemise verte du malade ou la blouse blanche du médecin. Et qu’est-ce qu’un bon recueil de nouvelles si ce n’est celui où chaque histoire nous projette dans un nouveau personnage ? En outre, l’avantage à lire Denis Labayle réside dans la simplicité d’une langue qui n’est pas maltraitée : vocabulaire juste et accessible, ponctuation classique, un style sans force excessive qui viendrait ternir une fluidité plaisante, l’ensemble est énergique et régulier comme un cœur qui renvoie la vie dans les oreillettes d’un stéthoscope.
