Dans la nuit du 2 au 3 avril 2025, la ville de Rennes a connu deux épisodes violents à quelques heures d’intervalle. Trois personnes ont été blessées, dont deux par arme blanche. Si les deux agressions sont distinctes, elles interrogent par leur proximité temporelle et géographique.
Première agression : rue Papu, une altercation entre sans-abri dégénère
La première agression s’est produite peu avant minuit, dans le quartier Bourg-l’Évêque, rue Papu, non loin du centre-ville. À l’arrivée des secours, un homme grièvement blessé au ventre et à la tête a été pris en charge. Il a été transporté au CHU de Rennes en « urgence relative », selon les termes des pompiers.
L’auteur présumé des coups, un homme de 24 ans, a été interpellé sur place par les forces de l’ordre. Il portait lui-même des blessures légères, suggérant un affrontement physique. D’après les premières informations, tous deux sont sans domicile fixe. L’altercation aurait éclaté à la suite d’une accusation de vol d’effets personnels, ce qui a dégénéré en affrontement violent.
Une enquête a été ouverte pour violences aggravées. Le parquet de Rennes, prudent, a précisé qu’il s’agissait d’un litige interpersonnel, sans lien apparent avec un contexte plus large d’insécurité.
Deuxième agression : un homme poignardé quelques heures plus tard
La deuxième agression s’est produite dans la même nuit, à un horaire qui n’a pas encore été précisé par les autorités. Cette fois, c’est un homme de 49 ans qui a été blessé par arme blanche. Les circonstances de cette seconde attaque restent floues, et peu d’éléments ont été rendus publics jusqu’à présent. Il n’a pas été précisé si un suspect avait été interpellé.
Les enquêteurs cherchent à déterminer s’il s’agit d’un acte isolé ou d’une autre altercation ayant mal tourné. Là encore, rien ne laisse penser à un acte prémédité ou terroriste.
Un climat sécuritaire tendu ?
Ces deux faits divers, bien que sans lien entre eux, surviennent dans un contexte où la question de la sécurité à Rennes est de plus en plus débattue. Depuis la crise sanitaire liée au Covid-19, de nombreux riverains disent percevoir une montée des violences, en particulier la nuit dans certains quartiers du centre-ville ou dans des zones en tension sociale.
Les associations d’aide aux personnes sans-abri alertent régulièrement sur les tensions croissantes au sein de cette population, liée à la précarité, au manque de structures d’accueil adaptées et à la présence de troubles psychiques ou de conduites addictives.
