Samedi soir, ambiance grisonnante à la MJC Antipode pour le concert du très christique Daniel Darc (voir notre article précédent). Des quarantenaires en cuir dodelinent de la tête au rythme de J’irai au paradis, Nijinsky et des chansons de notre illuminé Daniel. Lors d’une veillée pascale entre fans, ils sont venus pour Daniel Darc. Un Ovni de la chanson française, devenu Dieu sur scène au service… de Dieu.
Les bras en croix, Daniel Darc est comme un pantin désarticulé à la voix de larmes, toujours à la limite de la rupture. Il aime les femmes qui lui crèvent le cœur, les lesbiennes en perfecto et celles qui aiment les tatouages. Pas de chance pour les autres…dont les homos. « Je t’ai dit, je suis hétéro », a-t-il crié à un fan qui lui exprimait son amour…
« La vie éternelle devant Saint-Pierre »
Sur scène, Daniel est un prêcheur aux lunettes noires et aux costumes sombres. Noire d’idées et plein d’idées noires. Il chante La vie au paradis, Les remords et l’amour suprême. De quoi lui assurer la vie éternelle directe…devant Saint-Pierre. Entre rock endiablé et chansons intimistes, son cœur balance… Et le public entre en communion.
Darc est Dark. Mais quel vibrato dans la voix ! Le chanteur est un dandy, avec un petit air de Ricky les banlieues… Un tatoué de la vie et à vie. Daniel Darc reste sans nul doute un chanteur généreux. Un feu follet du rock français qui envoûte ses aficionados par des incantations divinatoires et rockeuses. En fait, le seul garçon sur terre capable de chanter la main au cœur et le cœur dans la main.
Vous l’aurez compris. Daniel Darc nous a indéniablement séduits. Il fallait le voir en rocker en transe devant ses musiciens…le voir encore dans une version moderne de Cherchez le garçon. Pour ce dernier opus, quatre minutes de bonheur rock, de bonheur tout court pour un soupir de rock, pour une goutte de ciel, une voix de souffrance… On a trouvé son nom : Daniel Darc.