Mercredi 4 avril, à Rennes, vous avez le choix entre François Hollande et Miossec. Entre un candidat qui cherche sa voie et une gueule à la voix cassée. L’un se produira dans une salle acquise à sa cause et le second dans une salle surchauffée. Ne cherchez pas pas la différence, seul Unidivers comprend la nuance… Mais pour tout vous dire, notre chroniqueur prendra la direction du Cabaret botanique, où à 22 heures, le rockeur brestois proposera son rock de braises (et aussi de Breizh) et ses chansons aux accents intimistes.
Non loin de l’Enfer, petit théâtre de verdure du Thabor, Miossec chantera devant un carré de Bretons et de journalistes aux mines concernées (c’est un euphémisme). Loin du Vauban, salle de concert du bout du monde où il joue à Brest, il ne sera toutefois pas en pays perdu et inconnu. A Rennes, il était critique rock à Ouest et fréquentait l’Ubu à l’époque où les Trans étaient encore underground. C’était le temps où le chanteur n’était pas encore chanteur et écumait les comptoirs de la Trinquette et de l’Ozone avec ses potes rennais.
« Comme un coup de tabac »
Attendu comme le messie du rock, Mio sera encore une fois dans l’émotion, dans celle qui renverse tout sur son passage. Comme un coup de tabac. Comme une tempête sur Ouesssant. Ivre de maux et de mots, Miossec tonnera de rage et entonnera l’hymne à la vie des rockeurs, à la vie tout court.
Miossec est assurément une tornade brestoise qui déferle dans la rue de Siam et qui chamboule les Bretons élevés au chouchen qui tâche. Nul doute que son rock vitaminé plaira aux quarantenaires au cuir usé, aux étudiants déjà blasés et aux belles jeunes femmes aux chignons arrangés. Miossec est une gueule d’acteur, mais qui ne fait jamais de cinéma. Il ne triche jamais avec son public, qui sera encore une fois réuni ce mercredi 4 avril au festival Mythos, à 22 heures, au Cabaret botanique.
Jean-Christophe Collet