Le film Leave No trace de Debra Granik campe Tom qui a 15 ans. Elle habite clandestinement avec son père dans la forêt qui borde Portland, Oregon…
Limitant au maximum leurs contacts avec le monde moderne, ils forment une famille atypique et fusionnelle. Expulsés soudainement de leur refuge, les deux solitaires se voient offrir un toit, une scolarité et un travail. Alors que son père éprouve des difficultés à s’adapter, Tom découvre avec curiosité cette nouvelle vie. Le temps est-il venu pour elle de choisir entre l’amour filial et ce monde qui l’appelle ?
Debra Granik, l’auteur déjà remarqué de Winter’s Bone, signe à nouveau avec Leave No Trace un beau film qui hérite en droite ligne du Walden de Henry David Thoreau et de toute la tradition américaine du « perfectionnisme moral ». Dans le film Leave No Trace, le père, Will, ne peut ni ne veut s’adapter aux formes – même les plus élémentaires et atypiques – de vie sociale. Il est saisi comme tel, jamais jugé et encore moins condamné. Les représentants de la société (employés des services sociaux, collectivités de marginaux…) ne sont pas pour autant caricaturés et les relations entre Will et sa fille Tom sont traitées avec une grande délicatesse.