Ils étaient jusque-là des mascottes attendrissantes, des compagnons secondaires de l’épopée Final Fantasy. Mais en cet été 2025, les mogs s’émancipent : Square Enix leur consacre un jeu de plateau nerveux et coloré, conçu par Seiji Kanai(Love Letter) et illustré par Ryoma Ito (Final Fantasy Tactics Advance, Bravely Default). Disponible en français, Moogle Bounty Mayhem transforme les créatures les plus kawaii de la saga en redoutables chasseurs de primes.
Un petit format pour une grande chasse
Le principe est limpide : chaque joueur incarne l’un des six frères et sœurs mogs, chacun doté d’un paquet de cartes Combat aux capacités distinctes. Le terrain ? Une série de régions peuplées de monstres à pourfendre. Le but ? Remporter la battue mog, engranger les contrats et prouver sa suprématie au sein de la fratrie.
Derrière son apparente simplicité, le jeu recèle un savoureux mélange de bluff, de stratégie et d’anticipation. Chaque duel devient une joute mentale où l’on devine, feinte et contre-attaque. Un format court – quinze minutes en moyenne – qui encourage la revanche immédiate et les enchaînements.
Seiji Kanai, l’art du minimalisme tendu
En confiant le projet à Seiji Kanai, Square Enix savait ce qu’il faisait. Le créateur japonais s’est forgé une réputation mondiale avec Love Letter, jeu culte où l’élégance mécanique se double d’une profondeur surprenante. Avec Moogle Bounty Mayhem, il reprend cette recette : des règles vite assimilées, mais un potentiel tactique qui s’étoffe au fil des parties.
Chaque mog incarne un style de jeu – agressif, prudent, opportuniste – invitant à explorer toutes les combinaisons. De quoi séduire aussi bien les joueurs occasionnels que les stratèges confirmés.

L’univers Final Fantasy revisité par Ryoma Ito
La réussite tient aussi à la direction artistique. Illustré par Ryoma Ito, le jeu restitue l’esthétique chatoyante et espiègle des mogs. Chaque carte regorge de détails, de mimiques et de références à l’univers Final Fantasy. Les monstres, eux, rappelleront aux vétérans des combats épiques menés sur console.
Ici, l’hommage ne vire pas au fan service : l’univers sert le gameplay. L’attachement affectif aux mogs renforce le plaisir de jeu, tout en donnant une tonalité décalée à la chasse aux créatures.
Premiers retours : l’expérience est jugée rapide, fun et rejouable, parfaite pour un apéritif ludique ou des sessions en série.

Prix : 45€
La version française est distribuée en boutique spécialisée et en ligne.
Plus qu’un jeu : un manifeste mog
Avec Moogle Bounty Mayhem, Square Enix ne se contente pas de transposer un univers vidéoludique sur plateau. L’éditeur offre à ses mogs un espace de gloire. Trop souvent relégués aux marges de l’aventure, ces petites créatures trouvent ici un rôle central, drôle et stratégique.
Le pari est réussi : à la croisée du jeu d’ambiance et du duel tactique, Moogle Bounty Mayhem s’impose comme une porte d’entrée ludique dans l’univers Final Fantasy, mais aussi comme une expérience à part entière, indépendante de la saga. Une petite boîte qui pourrait bien trouver sa place dans la ludothèque des fans comme des profanes.
