François Fillon remporte les primaires avec près de 70% des 4,3 millions de voix. Dans ce vote, celles de l’association Sens commun. Issu de la Manif pour tous, affilié aux Républicains, le mouvement Sens commun, soutien de François Fillon, revendique 200 adhérents en Haute-Garonne.
L’association Sens commun, issue de « La manif pour tous » et active au sein des Républicains, a décidé de soutenir François Fillon pour la primaire présidentielle de la droite et du centre. « En proposant de relégiférer sur la filiation, François Fillon pose une digue. Et à l’abri de cette digue, nous pourrons aller plus loin », explique Christophe Billan, président de Sens commun.
«Je me sens plus proche du pape François que de Sens commun.» La petite phrase d’Alain Juppé, lâchée cette semaine dans le cadre de la campagne des primaires, a mis en lumière un mouvement, inconnu pour beaucoup, né dans le sillage de la Manif pour tous, affilé aux Républicains, et devenu soutien de François Fillon. Pour le challenger à l’investiture, Sens commun, suspecté de positions radicales contre le mariage homosexuel et l’IVG, fait figure de repoussoir. Une posture que partage à Toulouse, le référent d’Alain Juppé. «Je me sens étranger à ce milieu», observe Pierre Esplugas.
Aux yeux de Sens commun, la question de la filiation n’est pas le seul point de convergence avec François Fillon. « Nous le rejoignons complètement dans sa conception d’un État centré sur ses missions régaliennes. Concernant l’Europe, son discours après le Brexit nous a convaincus. Il disait qu’il ne fallait pas se diluer dans des normes qu’on ne comprend plus. Nous sommes également en cohérence sur le sujet des chrétiens d’Orient », poursuit Christophe Billan
«Nous sommes un petit mouvement. C’est trop d’honneur de nous mettre en avant», réagit Jean-Baptiste de Scorraille, le responsable régional, élu dans la majorité de Jean-Luc Moudenc et conseiller départemental d’opposition. Secrétaire départemental adjoint des Républicains, il précise avoir parrainé François Fillon bien avant le ralliement de l’organisation au candidat.
Sens commun à Toulouse comprend 200 adhérents, selon le mouvement, sur 9 000 revendiqués en France, quand les Républicains 31 comptent 3 200 militants encartés.