Saint-Brieuc. Maxime Lancien valorise la jeune création contemporaine dans sa galerie

GALERIE MAXIME LANCIEN
© Emma Pellet

La Galerie Maxime Lancien a ouvert ses portes à Saint-Brieuc en février 2024. Ce lieu a pour vocation de mettre en avant les artistes émergents en matière d’art contemporain, qu’ils soient spécialisés dans le dessin, la peinture, l’estampe ou la sculpture. La galerie se trouve à côté du Théâtre de la Passerelle, dans le centre de Saint-Brieuc,  

À l’initiative de la galerie qui porte son nom, Maxime Lancien, originaire de Bretagne, est parti quelques années à Paris pour travailler en tant que journaliste et éditeur avant de revenir dans sa terre natale. Ces expériences lui ont permis de mettre un pied dans le milieu artistique en rencontrant des peintres et photographes. Il a notamment créé une maison d’édition, autour du paysage et de l’écologie politique avec une amie paysagiste, Claire Fau : Jacques dans le Vert. L’édition n’a pas totalement quitté les priorités de Maxime puisqu’il continue cette activité : « J’ai monté ma maison d’édition ici, sur le travail d’artistes, sur la gastronomie locale. Je fais des tirages limités donc on peut parler de microédition », explique-t-il.

maxime lancien
Maxime Lancien par Julien Molla

Mettre en lumière les jeunes créations

Au début de l’année 2024, Maxime s’est lancé dans cette nouvelle aventure après une première expérience : « L’an dernier, je n’avais pas encore de local et j’avais organisé une exposition à Bréhec à côté de Plouha ». Après de longues recherches et séduit par l’emplacement idéal de ce local, un de ses principaux critères, il a décidé d’y installer la galerie. Depuis février, sept expositions ont été présentées, toutes tournées vers les artistes émergents. En ce moment, la galerie expose 11 artistes spécialisés dans les métiers d’art, la dorure, le design de mobilier ou encore la sculpture : « La plupart viennent des Côtes-d’Armor ce qui permet de mettre en avant des artisans d’art locaux ».

2024 a vu passer des des expositions en solo ou collectives, et surtout une certaine sensibilité aux livres et au papier étant donné le parcours professionnel du galeriste. Après les congés annuels de la galerie en janvier 2025, une exposition en duo autour du dessin et de la gravure avec Gaëlle Callac et Ilann Vogt sera proposée dès février : « Il n’y a pas de discrimination d’âge ou géographique, car je fonctionne au coup de cœur si le travail m’intéresse et que j’ai envie de le soutenir », précise Maxime. La galerie est membre du réseau a.c.b – art contemporain en Bretagne, association basée à Rennes dont il est coprésident. 

Les galeries, vitrines d’un art accessible à toutes et tous

Maxime aimerait accroître la visibilité de la galerie : « C’est la première année donc il y a des investissements financiers, une clientèle à constituer, il y a aussi une barrière psychologique de certaines personnes qui ne vont pas naturellement visiter et acheter dans les galeries ». Il a par ailleurs récemment organisé la Nuit des galeries avec trois autres galeries briochines, ce qui a permis de toucher un public plus large. Les ouvrages et les œuvres sont vendus à des prix plutôt accessibles : « On trouve des ouvrages entre 15 et 30 euros et des œuvres entre 70 et 80 euros. Il y a aussi des pièces uniques à 2000 euros qui sont plus difficiles à vendre ».

Le fait de s’être installé à Saint-Brieuc, bien qu’il s’agisse d’un choix délibéré, ne permet pas d’avoir la même visibilité ou la même clientèle que dans la capitale. Alors, pour consolider son implantation, Maxime aimerait autant que possible participer à des salons en dehors de la région : « Il y a la galerie physique et il y a les galeries nomades qui permettent de se faire connaître », précise-t-il. Des aides publiques du Centre national des Arts Plastiques aident les galeristes à participer aux foires à l’étranger, en valorisant les galeries françaises à l’international par exemple : « Les galeries sont essentielles pour faire découvrir aux gens justement des univers différents, c’est un complément culturel, il y a un côté découvreur pour des artistes qui ne sont pas encore reconnus et qui le seront demain, une galerie est essentielle pour faire découvrir et soutenir les arts visuels».

galerie maxime lancien

Jusqu’au 28 décembre 2024, l’exposition collective L’Art dans tout vient conclure cette année de transmission artistique. L’exposition met en avant un savoir-faire d’excellence qui efface la frontière entre l’art contemporain et l’artisanat d’art. Plusieurs supports et techniques sont mobilisées, invitant le spectateur à un voyage au cœur de la modernité.

Infos pratiques :

Site internet

21 rue Saint-Gouéno, Saint-Brieuc, France

06 02 06 74 72 / info@maximelancien.com

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