Gauvain Sers jouera au Bars en Trans ce week-end. Ce chanteur creusois a creusé son trou dans le paysage de la musique française : il a été contacté par Renaud pour faire ses premières parties de concert. Gauvain Sers sera présent le vendredi 2 décembre au Papier Timbré. À ne pas manquer !
Gauvain Sers, 26 ans, arrivera au Bars en Trans avec toute la sincérité d’une guitare sèche et d’une voix chaleureuse. La scène, il la connaît : troquets, salles de concert, premières parties de Tryo, Yves Jamait, et maintenant Renaud. Si la tessiture de sa voix n’a rien à voir avec celle de Mister Renard, on retrouve dans ses textes un engagement exacerbé et un excellent sens de la chute. Entre République et Nation, Mon fils est parti au Djihad, Hénin-Beaumont : les titres annoncent la couleur (rouge ou noire, on l’ignore encore). Rien d’étonnant à ce que Renaud lui ait demandé de faire ses premières parties. Entretien.
Unidivers : D’où vient Gauvain Sers ? Quelque part en France ou directement de la chanson française ?
Gauvain Sers : Je suis Creusois d’origine, Parisien d’adoption et imprégné par la chanson française depuis tout petit, dans la bagnole de mon père (une BX blanche).
U : Plus sérieusement, quel est votre parcours d’artiste ?
Gauvain Sers : mes toutes premières chansons datent de 2009, tout comme mon premier concert. À ce moment, c’était pas dans l’idée d’en faire mon métier, c’était en parallèle de mes études scientifiques. Puis, après avoir décroché mon diplôme, j’ai décidé de tout plaquer pour me lancer pleinement dans la chanson, c’était il y a 3 ans. Depuis, j’ai beaucoup écrit, beaucoup joué. Au début dans les bars, puis dans des petites salles parisiennes, puis des plus grandes. Tout s’est fait petit à petit, très naturellement. Puis j’ai rencontré le tourneur avec lequel je travaille maintenant, puis mon manager. Je me suis entouré professionnellement. Et j’ai eu aussi l’occasion de faire quelques très belles premières parties (Tryo, Yes Jamait, entre autres) puis il y a eu le coup de fil de Renaud…
U : Pouvez-vous nous raconter cette rencontre ?
Gauvain Sers : 4 jours avant son come-back au Zénith de Paris après 10 ans de silence, je reçois un coup de fil : « Allô, c’est Renaud ». J’ai bien sûr cru à une blague, mais c’était bien lui. Il cherchait une première partie, on lui avait fait écouter pas mal de choses et quand c’est arrivé à l’une de mes chansons, il a dit « je veux lui ». Il en a écouté une autre et une demi-heure après, il m’appelait. Et il m’a proposé de venir faire ses premières parties pour les 10 dates au Zénith à Paris. Il a été incroyable avec Martial (le guitariste qui m’accompagne) et moi. Il nous a donné rendez-vous chez lui le lendemain pour lui jouer d’autres chansons dans son salon, comme ça, entre copains. Puis il nous a présentés à son public avec des mots très touchants. Et ça s’est tellement bien passé à Paris qu’il nous prend pour toute sa tournée, soit 80 dates en tout. C’est juste un rêve éveillé pour nous.
U : Vos textes, par leur facture engagée, actuelle et politique, sont d’ailleurs proches de Renaud. Qu’en pensez-vous ? Avez-vous d’autres sources d’inspiration ?
Gauvain Sers : je suis souvent affilié à Renaud au niveau des textes parce que peu d’auteurs de chansons traitent de l’actualité ou des thèmes de société aujourd’hui. Et je trouve ça dommage. De mon côté, j’essaye juste de parler de mon époque, de ce qui me touche ou me chagrine au quotidien. Bien sûr, j’ai d’autres inspirations ! Renaud en est une, mais Jean Ferrat, Alain Souchon, Allain Leprest, Thiéfaine, Bob Dylan, Neil Young, Simon & Garfunkel en sont d’autres.
U : Comment écrivez-vous vos textes ?
Gauvain Sers : Je pars souvent d’un thème, d’un sujet que je veux aborder avec une phrase forte puis je cherche un angle de vue si possible original. Puis j’essaye de dérouler une histoire pleine d’images avec un début, un milieu et une chute. C’est important les jolies chutes !
U : Qu’allez-vous chanter au public rennais ? Votre répertoire ? Quelques reprises ? Quelques surprises ?
Gauvain Sers : je vais bien sûr chanter mon répertoire et puis peut-être qu’on glissera une petite reprise dans le lot et une toute nouvelle chanson originale pour la surprise !
Gauvain Sers jouera dans le cadre des Bars en Trans le vendredi 2 décembre au Papier Timbré à Rennes.
Le Papier Timbré, à la fois café et maison d’éditions, est ouvert du lundi au vendredi de 16h30 à 01h00 et le samedi de 12h à 01h00. Au programme, des projections de documentaire, des rendez-vous thématiques, des rencontres littéraires ou théâtrales, des concerts…
39, rue de Dinan