Hellfest 2016, vendredi 17 juin, 1er jour en enfer

C’est le jour J pour des dizaines de milliers de festivaliers du Hellfest ! Les portes de l’enfer s’ouvrent enfin, après un an d’attente. En termes de programmation comme des décors et de l’organisation, les annonces étaient ambitieuses. Et passé ce premier jour, les promesses ont été tenues. Toujours six scènes, toujours 50 000 festivaliers attendus chaque jour, toujours plus de 150 groupes au programme du Hellfest 2016 ! Malgré quelques averses, le festival dévoile un lot de surprises et une programmation déchaînée…

 

Une ambiance d’enfer

statue_lemmy_hellfest_2016

Les décors qui font la renommée du Helffest sont bien présents sur le site. C’est par le Hell Squale City, reproduction du quartier punk de Camden à Londres, que transitent les festivaliers avant d’arriver aux scènes accueillant les concerts. Pour cette onzième édition, le festival s’est encore agrandi et s’est offert le luxe d’une nouvelle Warzone (scène punk et hardcore). Agrandi et réaménagé pour éviter les embouteillages des années passées, l’espace qui accueille aussi le Skatepark offre un havre de paix entre deux concerts. À l’entrée, la très attendue statue hommage de Lemmy Killmister accueille les festivaliers, et quel hommage ! Du haut de ses quinze mètres, elle domine le Hellfest.

De l’attente, de l’attente et encore de l’attente

hellfest-2016_festival

C’est le seul bémol de ce premier jour, mais c’est aussi le lot de toutes les premières journées de festival. Il faut s’armer de patience et faire la queue pendant parfois plusieurs heures. D’autant que les festivaliers sont exceptionnellement nombreux ce vendredi. Pas moins d’une demi-heure d’attente aux portes de la cathédrale à l’entrée du Hellfest, où les festivaliers sont fouillés, sécurité oblige. Au stand vendant le merchandising du Hellfest, la foule est compacte et il faut plus d’une heure pour pouvoir acheter un tee-shirt, chapeau ou patch en souvenir de l’édition 2016 dès le vendredi. L’accès est ensuite plus aisé, mais il faut composer avec des produits déjà ‘sold out’. L’attente la plus longue reste celle aux banques Cashless, la carte – très – utilisée pour payer les consommations aux bars du Hellfest. L’application permettant de la recharger depuis son smartphone n’a finalement pas été créée. Tout au long de la journée, c’est plus d’une heure de queue qui attend le festivalier assoiffé.

Du métal pour tous les goûts

Mass Hysteria
Mass Hysteria

Côté concerts, la programmation de cette journée d’ouverture du Hellfest est particulièrement alléchante. À 14 h 30, le combo punk-metal du Bal des Enragés enchaîne les reprises (Antisocial, Porcherie, Killing In The Name Of, etc.) devant un parterre bondé et une fosse déchaînée. Le leader brestois de Mass Hysteria secoue les festivaliers qu’il exhorte, sur Furia, à réaliser le plus gros Wall of Death de l’histoire du Hellfest. Et de conclure le concert sur la traditionnelle photo de famille. Le pionner du thrash Anthrax ne déçoit pas ses fidèles qui reprennent en cœur Antisocial. Sur une Warzone bondée, Killswitch Engage inaugure la soirée avec un metalcore hypervitaminé et livre couplets thrash et refrains mélodiques avec une énergie incroyable comme sur My Curse.

hellfest 2016
Bullet for my Valentine

Le batteur épileptique de groupe de metalcore Bullet for my Valentine est ovationné par un public subjugué après son solo, et leur tube Tears don’t fall est repris à l’unisson. Sous la tente Temple, les Finlandais de Korpiklaani interprètent le très incantatoire Lempo et des morceaux de folk metal taillés pour la scène à l’instar de Beer ou Vodka. Overkill, groupe phare de la scène speed metal, débute son concert de trash avec son dernier titre Armorist sous les acclamations d’un public de fans.

overkill hellfest 2016
Overkill

À peine les Dropkick Murphys ont-ils entamé les hostilités avec The Boys are Back que le Hellfest prend des airs de bateau pirates ou de pub irlandais, avec les chœurs de la foule et un nombre incalculable de slams. Ils concluent un concert ponctué de deux nouvelles compositions avec les classiques I’m going out in style ou encore Rose Tattoo. S’ensuit le show très attendu des Allemands de Rammstein, alliant un son d’une qualité rare en festival et un show pyrotechnique impressionnant. La foule plus dense que jamais se fait entendre sur les refrains de Du hast, Sonne et Amerika. La soirée s’achève en beauté avec au choix les shows de The Offspring, groupe punk de l’adolescence de nombre de festivaliers, ou de Abbath pour les fans de dark metal.

 

Auriane Loizeau & Thomas Moysan

Article précédentCarole Fromenty, Architexture #10
Article suivantLe Petit Ramoneur de Britten à l’opéra, esprit d’enfance
Thomas Moysan
Thomas Moysan est rédacteur en chef des Décloitrés, revue biannuelle de Sciences Po.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici