Humeurs sportives et politiques, de quoi se faire de la bile !

La comparaison entre les relations internationales et le sport est souvent opérée à travers un sport cérébral : les échecs. Mais en cette période de Jeux olympiques où le sport se trouve mâtiné de communication idéologique par Poutine, la métaphore filée s’impose…

Avant même Sochi, cela fait longtemps que les valeurs liées au sport ont été diluées dans l’argent et le pouvoir brassés par le CIO, comme la FIFA et autres fédérations. Ce n’est pas seulement dans des régimes dictatoriaux que le sport est utilisé pour distraire le peuple et lui faire oublier les réalités. Les réalités : une France plus que jamais désunie, un monde de boycott, de terrorisme, d’apprentis djihadistes, de bateaux de guerre qui préviennent des risques, de massacre de milliers d’animaux errants, d’ouvriers esclaves, d’environnements saccagés, saccage l’environnement, de pertes de repères humains et spirituels et où sont bafoués les valeurs d’égalité et fraternité. La politique est-elle un sport ?

De fait, il y a des sports économiques. Ainsi sur internet, le jeu consiste à installer son siège au plus rentable qui est le moins offrant socialement afin d’offrir gratuitement des services qui sont largement rentabilisés par la revente des données récoltées. 1 milliard d’euros de redressement fiscal (une paille…) pour Google qui a dû afficher un petit message imposé par la CNIL sur sa page de recherche française. Yahoo ne fait pas mieux en délocalisant en Irlande ses activités françaises. Une stratégie très américaine, façon Super Bowl où le quarterback envoie le ballon par-dessus la défense adverse. Deux exemples alors que tant d’autres passent à travers les mailles grâce au peu d’empressement de la part du ministre des Finances. Les recettes fiscales ont augmenté, mais il y a toujours 80 milliards qui partent… ailleurs, soit près de 20 % de pertes ! Le gardien du trésor n’a rien d’un gardien de hockey sur glace, mais plus d’un gardien de hand-ball. L’équipe d’Europe est tellement divisée sur le sujet qu’elle crée ses propres déséquilibres et niches fiscales pour que les entreprises aillent éternellement au moins-disant social. C’était écrit dans Maastricht, mais ça, qui s’en souvient ?

Et puis il y a des sports plus artistiques où l’on enchaine les pirouettes, les quadruples boucles piquées… À ce jeu, nous avons un expert avec Manuel Valls et ses costumes brillants, son sourire forcé et son lobbying très proche de l’univers du patinage artistique. Il nous en a fait un beau numéro dans l’émission Des Paroles et des Actes. Un numéro bien organisé pour faire passer tout ce que la France compte de ressentiment sans en avoir l’air. Non, point de Dieudonné et de Soral, mais des experts en danse de salon, un Finkielkraut venu nous faire un faux débat (à l’image de Zemmour ou Domenach tous les week-ends), un Philippot qui se dispute face aux petits graphiques du ministre. Des paroles dans une cour de récréation, oui, des actes… Zut, le numéro est fini, les juges amis ont donné leurs notes en fin d’émission. Circulez, bon public, et continuez d’essayer de vivre.

A propos de Manuel Valls, il a crée un nouveau sport : le balltrap intellectuel, encore appelé tir à la liberté d’expression. Celui-là, personne n’a l’air de s’en rendre compte, mais il va vite être reconnu comme un sport favori national. Pensez-vous : dès lors que le gouvernement s’arroge le droit d’interdire un spectacle privé, comment  va-t-on empêcher n’importe quel excité de faire péter une boule puante dans un spectacle qu’il n’aime pas ou d’aller déchirer un livre dans une bibliothèque au motif qu’il ne lui plait pas ? Hollande, Ayrault et Valls auront réussi un coup de maître : déchirer le pacte national. Mais ce brelan croit toujours que la communication les sauvera. Les Français sont-ils encore dupes ?

C’est qu’il faut avoir du souffle aussi pour suivre cette course médiatique. Hop Hollande vient faire du théâtre d’improvisation à Trappes. Quelqu’un aurait dû lui dire que son gouvernement est expert dans ce sport. Le french flair, comme on l’appelle au rugby…quand ça fonctionne. Mais le sportif de la bande, c’est le petit Nicolas. Il court, il court, il esquive une affaire à droite, un couteau dans le dos à gauche, tire à la carabine tel un biathlète pour flinguer ses anciens amis de l’UMP. Mais il continue à se rapprocher de l’arrivée, de 2017. « Putain 2 ans » disait la marionnette de Jacques Chirac dans les guignols de l’Info. Petit joueur, avec Nico, c’est 5 ans !

Et puis il y a d’autres terrains où le sport est d’éviter les balles, les mines antipersonnelles, les explosifs qui tombent du ciel. Ces terrains sont la Syrie, l’Irak, le Yémen, la Palestine, le Liban, la Centrafrique, le Congo, le Mali… La liste est longue, mais un expert m’a dit que ce n’est rien. Il n’y a que 2 % des décès annuels dus à la guerre. Alors au lieu de se faire de la bile, voilà de quoi se dilater la rate !

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Didier Acker
didier.ackermann {@] unidivers .fr

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