Mercredi soir, 4 avril, direction le parc-expo pour le meeting de François Hollande. Sur la route, des affiches collées partout sur les panneaux invitent les automobilistes dans une sorte de parcours initiatique vers le temple PS d’un soir… Petit clignotant, je tourne à droite. Catastrophe, je ne suis pas seul. Des milliers de voitures sont stationnées, ici où là. Elles sont même venues de la Manche, de Loire Atlantique, du Morbihan.
« Le Grand Ouest pour applaudir le candidat socialiste. »
En descendant de ma voiture, bien loin de la porte d’entrée, j’ai comme un mauvais pressentiment. La clameur au loin de manifestants me laisse penser que j’aurais bien du mal à entrer sous le Hall… Que nenni, je n’entre pas pour une autre raison : manque de place. « Il y a trop de monde, » me dit une charmante dame. « C’est plein à craquer. Quarante-cinq minutes d’attentes, je préfère rebrousser chemin, » ajoute-t-elle. À côté, un couple mayennais peste contre l’organisation. « Il fallait prévoir un écran géant. »
Quelques mètres plus loin, un homme coiffé d’un béret attend tranquillement. « J’en ai vu d’autres, » assure le septuagénaire. « J’espère quand même qu’il viendra nous saluer, » précise-t-il. Comme lui, ils sont deux à trois cents à attendre patiemment devant l’entrée. Quelques-uns font toutefois un peu de « barouf ». Des militants CGT protestent contre la disparition de la filière automobile à Rennes. D’autres distribuent des tracts contre Nicolas Sarkozy…
Finalement, l’ambiance est plutôt champêtre. Seul regret, j’ai raté l’embrassade de Ségolène à son ancien jules. Mais heureusement, j’avais déjà vu François Hollande, à Paris, non loin de l’Assemblée nationale. Je l’avais trouvé grand. Comme quoi, la télé déforme parfois la forme. Pour le fond, je vais être obligé de revenir…