À l’automne 1430, Jeanne d’Arc, prisonnière d’un puissant seigneur du nord de la France, est vendue aux Anglais. Entre les murs qui l’enferment, le temps d’un convoi longeant la mer ou près du bûcher qui la verra périr, des hommes tentent d’approcher cette jeune femme porteuse d’infini.
Il y a dans ce film quelques fugaces instants de beauté singulière. Certaines scènes sont aussi troublantes que déroutantes, notamment celle de la chute du haut d’un donjon. A part cela… quel enfer ! Jamais le réalisateur n’entre dans son sujet ni ne manifeste de compassion pour la pucelle d’Orléans. Aucune émotion n’est communiquée aux spectateurs. Pourtant la cavalerie était là : bougies, mystères, chansons… Rien ne marche ou alors tout fonctionne de travers. La palme du ratage revient aux dialogues particulièrement ratés et insipides. La direction des comédiens se traduit par des acteurs sur un radeau en perdition au milieu de l’océan. Quand on sait les essais transformés du passé, de Dryer à B(r)esson, aucune indulgence ne saurait adoucir ce jugement tranché : Jeanne Captive est une sorte de blague, mais de mauvais goût.
Philippe Ramos, 1h30, sortie : 16 nov. 2011