Coproduit par Crab Cake Corporation et le collectif Contrefeux, la Chambrée est un nouvel espace rennais dédié à la photographie, sis 3 rue Victor Hugo à Rennes. En guise d’exposition d’ouverture, Clémence Lesné, Louise Quignon et Laurence Perron proposent de découvrir les travaux d’Isabelle Scotta et d’Ekaterine Kolesnikova du 2 avril au 1er mai 2021.
La Chambrée inaugurera prochainement ses murs avec les photographies d’Isabelle Scotta, photographe brestoise de naissance, et Ekaterine Kolesnikova, photographe documentaire installée à Tbilisi (Géorgie). Initiée et soutenue par Crab Cake Corporation et le collectif Contrefeux, la photographe et vidéaste rennaise Clémence Lesné, la doctorante québécoise en lettres et en sémiologie de l’image Laurence Perron et la photographe rennaise Louise Quignon sont aux commandes, bénévolement, de ce nouveau lieu associatif artistique au cœur du centre-ville de Rennes.
La Chambrée ne se veut pas un espace d’exposition classique et complète l’activité du milieu déjà présente à Rennes. « Vivant, intimiste, convivial », il aura trait à tout ce qui touche à la création photographique au sens large. « Ce ne sera pas seulement une galerie. Nous aimerions ouvrir un espace d’exposition, mais également créer un espace de vie accueillant où l’on peut venir se poser », déclare Clémence Lesné.
Un nom qui résonne avec les ouvrages de La Chambre Claire de Roland Barthes, d’Une chambre à soi de Virginie Woolf, ou Dans ma chambre de Guillaume Dustan, « le jeu de références avec ces ouvrages signe le rapport de l’espace à la photo, mais indique aussi quelles sont les orientations esthétiques, nos sensibilités politiques (queer féministes) », peut-on lire dans le dossier de presse. Des sensibilités renforcées et confirmées par la spécificité graphique du nom La Chambrée – le « ée » en écriture inclusive, inspiré par Bye bye Binary. « L’idée est de faire en sorte de laisser l’espace à des personnes qui n’ont pas forcément de visibilité, ou davantage de difficulté à en avoir, comme des femmes et des personnes transgenres », précise-t-elle.
Première exposition, Le Désert mauve
« Ce genre de projet fait rêver, on imagine ce qu’on aimerait proposer dans l’idéal. » Idéalement, le travail d’un.e photographe local.e croisera celui d’un.e artiste plus éloigné.e géographiquement, à l’instar de la première exposition qui rassemble le travail de la Parisienne Isabelle Scotta et de Ekaterine Kolesnikova, installée à Tbilisi (Géorgie).
Dans une référence à l’ouvrage Le Désert mauve de Nicole Brossard, le titre de l’exposition donne un indice quant aux couleurs que l’on retrouve dans les clichés. Leurs « paysages vides, tantôt violacés par la lune, tantôt d’un lilas éclatant » plongeront le spectateur dans les esthétiques et sensibilités artistiques des deux photographes, « deux langages, deux syntaxes fortes qui trouvent à se répondre ».
La Chambrée – 3 rue Victor Hugo, 35000 Rennes
Exposition du 2 avril au 1er mai 2021
Biographie des exposantes (source : dossier de presse)
Ekaterine Kolesnikova est une photographe documentaire basée à Tbilisi (Géorgie). En 2018, elle obtient un diplôme de la faculté de méditation interculturelle et d’études migratoires à l’université Ca’Foscari de Venise. Elle se positionne le plus souvent en tant qu’observatrice qui, en temps réel, tente de dialoguer avec les habitant.es d’une certaine zone géographique. Les déterminants socioculturels et économiques des activités humaines de tous les jours font partie intégrante de son langage visuel.
En parallèle, elle est photographe de reportage indépendante et couvre des événements pour des collectivités, galeries ou associations et accompagne également des artistes pour leur communication (portraits, expositions, vernissages, concerts,…). Elle aime le plus souvent travailler en lumière naturelle, sans mise en scène et capter au plus juste des ambiances singulières. Ses photographies ont fait l’objet d’expositions en France et en Tunisie.
Née à Brest, Isabelle Scotta a grandi à Nantes et travaille actuellement à Paris. C’est là qu’elle s’est intéressée aux arts visuels et particulièrement à la photographie. Elle a expérimenté différents médiums comme le graphisme, le dessin, la gravure, mais ce besoin d’être en mouvement, d’arpenter des territoires, l’a amenée vers la photographie. Son cinéma cinématographique cherche à défaire les codes d’un monde qui s’uniforme pour renouer avec une forme poétique de l’existence.
L’histoire derrière l’image joue un rôle significatif dans son processus de narration. Par son travail photographique, elle tente de mettre en lumière ses sujets favoris, comme les phénomènes de mémoire, de temps et d’espace, mais aussi les concepts d’identité et de lieu. Elle aime raconter des histoires et les expériences réelles dont elle est témoin, et qu’elle exprime à travers divers scénarios du quotidien.
Les portes seront ouvertes sur les temps d’exposition du jeudi au samedi de 14h à 18h. Avec possibilité d’ajustements qui seront communiqués sur les réseaux sociaux !
Accès métro : Sainte-Anne / République
Accès bus : République – Chronostar : C1 C2 C3 C4 C5 C6 / Lignes urbaines 9 11 12 40 44 / Lignes métropolitaines 50 53 54 55 56 57 64 67
La Chambrée prévoit des rampes de seuil pour faciliter l’accès aux personnes en situation de handicap.
Entrée libre.