
Dans le cadre du festival La Gacilly, dans le Morbihan, le photographe américain Corey Arnold expose ses photographies jusqu’au dimanche 5 octobre 2025. Spécialisé dans la photographie en milieu sauvage, il a immortalisé un grand nombre d’animaux sauvages dans leur milieu naturel, mais aussi en milieu urbain.

L’obsession de Corey Arnold pour la photographie des relations entre humains et animaux sauvages remonte avec cette image prise de raton laveur à San Francisco en 1999. Il passait cette nuit-là à rôder autour du Presidio pour prendre des photos nocturnes, espérant qu’un raton laveur ou une mouffette croiseraient son chemin. C’est un raton laveur qui a carrément essayé de l’attaquer dans la rue, en grognant et en tentant de lui dérober le paquet de chips qu’il tenait. Le photographe réalise alors la pose en deux secondes sur pellicule moyen format.

Le cliché de ce petit raton laveur se retrouve en double page dans la rubrique « Visions de la Terre » dans le magazine National Geographic ; il permet à Corey Arnold de découvrir une famille d’éditeurs, d’écrivains et d’employés inspirants qui stimulent et nourrissent son travail, puis lui offrent une place au sein de cette communauté, à laquelle le photographe reste éternellement reconnaissant…


En 2015, au cours de son premier voyage au parc national de Yellowstone, le premier parc national du monde où vivent de nombreuses générations d’animaux, Corey Arnold capte ce wapiti mâle qui sort des bois d’un pas nonchalant. Il commence à marcher tranquillement au milieu de l’autoroute, provoquant un embouteillage touristique frénétique.

Biographie :
Corey Arnold est né en 1976. Il grandit sur le nord de la côte ouest des États-Unis et passe son enfance à découvrir l’univers de la pêche avec son père.
Il fait des études à la BFA Photography à Academy of Art University et à Vista High School. Il vit à Washington. Pourtant, il devient pêcheur professionnel, comme son père. D’abord en mer de Béring, puis dans la baie de Bristol, il traque les crabes et les saumons rouges. Avant d’être photographe, Corey Arnold est avant tout un homme de la mer, il est à la fois pêcheur et photographe ; il passe six ans à photographier sa vie de pêcheur de crabes dans la mer de Béring, entre l’océan arctique et l’océan pacifique. En 2005, il reçoit l’American-Scandinavian Foundation Subvention pour photographier pendant quatre années les hommes à la mer dans le nord de la Norvège.


De ce travail découle la publication du livre Fish-Work : The Bering Sea, un témoignage de ce monde rude et fascinant qui nourrit la planète…
Parce que les espaces naturels se résorbent et les zones tampons entre la nature et l’Homme se réduisent, Corey Arnold se met à explorer les cités et y révèle les visites inattendues d’animaux en tout genre, là où on ne les attend pas. À travers cette série, et avec un œil curieux et souvent drôle, il met en lumière une évidence : la formidable capacité d’adaptation de ces animaux, dont certaines espèces disparaissent sous le coup de l’action de l’Homme, notamment avec la destruction de leurs habitats !


Corey Arnold nous fait découvrir des renards, des loups, des ours, en quête de nourriture, d’un abri, d’un espace vital. Son travail qui donne à réfléchir sur la frontière entre le civilisé et le sauvage.
Les animaux s’habituent à ce nouvel environnement urbain qui s’étend. Ils enrichissent leur intelligence, font preuve de résilience et s’adaptent de plus en plus. Ils pourraient presque devenir des animaux domestiques au fil du temps. Quant aux humains, ils s’adaptent aux animaux, les protègent et les soignent, surtout en Californie


Les clichés de Corey Arnold sont soit pris sur le vif, soit avec des capteurs qu’il dépose sur des sites particuliers. Le photographe a réussi à concilier ses deux passions : la pêche et la photographie. Il expose également dans des galeries d’art.
La faune sauvage : photographies de Corney Arnold, dans le bourg de la Gacilly (56), à découvrir jusqu’au dimanche 5 octobre 2025