Rennes Salle de la Cité > Un futur en question, un présent à définir

Que va devenir la Salle de la Cité (ex-Maison du peuple) ? À l’heure où les Transmusicales approchent à grands pas, nombreuses associations s’étonnent de l’arbitraire qui règne en matière d’affectation. Quant aux Amis du Patrimoine rennais, ils restent en veille : « Elle va faire l’objet d’une restructuration, » explique leur président. « Naturellement, nous serons très vigilants. »

 

Mais pourquoi les Amis du Patrimoine rennais s’entichent-ils d’un tel édifice ? Ce n’est pas sans raison. À lire la notice de l’Inventaire Général du Patrimoine Culturel établie par Isabelle Barbedor et Benjamin Sabatier, le bâtiment fait indéniablement partie intégrante de l’histoire rennaise. Construite de 1921 à 1924, rue Saint-Louis, elle est fut l’oeuvre de l’architecte Emmanuel Le Ray, sous la direction du maire de l’époque Jean Janvier. « La polychromie du schiste pourpre des rives de Vilaine et des briques était du plus bel effet, » notent les Amis du patrimoine rennais.

Depuis, La Maison du Peuple est devenue la « salle de la Cité » dans les années soixante. « À l’époque, elle fut la base de préfiguration de la Maison de la Culture de la rue Saint Hélier ouverte en 1968, » précisent les Amis du patrimoine rennais. Aujourd’hui, elle s’est transformée en un lieu mythique avec sa jauge de 1015 places. Elle reste un tremplin pour les jeunes groupes (ceux qui ont le droit d’y accéder) et un haut lieu de la démocratisation de la culture mais aussi des loisirs.

Non classée aux monuments historiques, la salle de la Cité mériterait tout de même un regard particulier de nos amis de l’Office de Tourisme. « Je me mets à rêver de visites commentées, » dit un vieux rocker du bistrot de la Cité, « On y raconterait la vie de l’endroit depuis sa création à nos jours, en passant naturellement par les grandes heures des trans. » On y parlerait peut-être aussi des fresques…

Encadré : les fresques du travail de Camille Godet

« Le décor de la Maison du Peuple est commandé à Camille Godet en 1919. Soucieux d’adapter les grandes leçons de Puvis de Chavannes au sujet ouvrier et de rendre hommage aux corps de métier rennais, le peintre réalise une grande frise décorative « Le travail » dans laquelle un solide réalisme apporte l’enracinement populaire (avec des portraits entre autres de Jean Janvier – maire entrepreneur – d’un plâtrier, d’un instituteur). La gamme est claire et chaude, le rythme calme.

Le musée des Beaux Arts conserve de nombreuses études pour ce décor inauguré en 1925. Ces peintures occultées après 1945 par un autre revêtement n’ont été redécouvertes par Jean Aubert, Conservateur du Musée des Beaux Arts, qu’en 1994 à l’occasion de travaux de réfection. La Fresque Le travail a été classée au titre des Monuments Historiques le 6 Mai 1997. (Sources : le Dictionnaire du patrimoine rennais)

*

Rennes Salle de la Cité > Un futur en question, un présent à définir

Article précédentTribune > Rennes ne veut plus de traine-savates !
Article suivantFoire des écrivains de Brive > Classement sous forme d’école des fans

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici