Le cri de l’ange de C.E. Lawrence, Vengeance divine et mère abusive

Le corps nu d’une jeune fille est retrouvé sur l’autel de la chapelle d’une université du Bronx. Sur son buste est gravé le premier verset du Notre Père. Lee Campbell – un psychologue devenu profiler – est appelé par la police new-yorkaise pour participer à l’enquête.

Malgré ses propres défaillances dues à la disparition inexpliquée de sa soeur, Lee accepte. Il a rapidement le pressentiment que le meurtrier n’en est pas à son premier crime et que d’autres sont en préparation. Son intuition se confirme lorsqu’une nouvelle jeune fille est retrouvée morte dans une église. Sur son corps dénudé, la prière se poursuit… Lee est alors convaincu d’assister à la naissance d’un tueur en série de la pire espèce. Le temps est compté. Une troisième victime vient d’être choisie. Lee doit alors affronter les méandres les plus sombres de l’âme humaine – et son propre passé – pour empêcher que le massacre se poursuive.

 
Le cri de l’ange
, c’est l’histoire d’un tueur en série qui ritualise ses meurtres par la religion. C.E. Lawrence, auteur américaine, met en scène le profiler Lee Campbell, dans le premier volet d’une série qui comportera quatre titres, tous indépendants les uns des autres (la série est déjà complète en anglais).

Un thriller somme toute assez banal dans sa construction : un personnage principal, Lee Campbell, qui a vécu un drame dans sa vie personnelle et qui sort tout juste d’une grosse dépression ; un tueur mystérieux répondant au prénom de Samuel et soumis à sa mère qui lui parle sempiternellement de vengeance divine ; un suspense qui ne se tarit pas jusqu’au dénouement.

Première page tournée, première scène de crime. La force de ce polar repose sur ce début sur les chapeaux de roues. Le lecteur entre immédiatement dans l’histoire : un meurtre, une église, une partie du Notre Père gravée sur le corps. En outre, les personnages sont charismatiques, en particulier Lee, qui souhaite poursuit cette enquête quoi qu’il en coûte à lui comme à ses propres démons, ou le professeur Nelson, dont les cours qu’il professent à l’Université en apprend beaucoup au lecteur sur les serial killers. Enfin, l’intérêt de l’intrigue réside dans sa dimension religieuse : tout ce qu’un être croyant peut accomplir par dévouement ou par… déception.

Tout au long du livre, l’identité du tueur reste cachée et mystérieuse. Le lecteur échafaudera diverses hypothèses. Mais, soyez-en sûrs, la révélation finale vous surprendra sans aucun doute. D’autant que l’ambiance lourde et tendue du Cri de l’ange aura largement attisé votre esprit !

Un thriller efficace et bien écrit, mais qui ne révolutionne par le genre.

LE CRI DE L’ANGE. LAWRENCE, C.E. (Traduit par Gourdon, V.) Policier & Thriller · MA, Pôle noir, 28 août 2012, 414 pages, 20 €

Carole Bugge (C. E. Lawrence) est l’auteur de huit romans, six textes courts et une douzaine de nouvelles et  poèmes. C. E. Lawrence a également été la principale scénariste de la série de sketchs télévisés Human Relations 101. Et elle fait partie du jury qui décerne le prix Scholastic National Achievement dans les domaines du théâtre et de la fiction, qui récompense chaque année des étudiants.

 

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