Vincent Péraro est lauréat du Prix de confirmation en sculpture de la Fondation Simone et Cino Del Duca – Institut de France.
Créée en 1975 et présidée par Simone Del Duca, correspondante de l’Académie des beaux- arts jusqu’à sa mort en 2004, la Fondation Simone et Cino Del Duca est abritée à l’Institut de France depuis 2005. Simone Del Duca a confié à l’Institut le soin de poursuivre son œuvre en France et à l’étranger, dans le domaine des arts, des lettres et des sciences par le moyen de subventions, de prix et d’aides attribués chaque année sur proposition des cinq académies.
Le Prix de confirmation en sculpture de la Fondation, doté de 25 000 €, a été attribué sur proposition de la section de sculpture de l’Académie des beaux-arts à Vincent Péraro.
Ce prix sera remis à Vincent Péraro lors de la Séance solennelle de remise des prix de l’Académie des beaux-arts qui devrait se tenir le mercredi 25 novembre prochain sous la Coupole du Palais de l’Institut de France.
Né à Paris en 1963, Vincent Péraro a été l’élève d’Isabelle Waldberg à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Diplômé en 1989, il a établi son atelier dans le Cher, près de Sancerre, dans une ancienne ferme.
Depuis une trentaine d’années, il a expérimenté la présence de formes dans l’espace et, à travers le déplacement du spectateur, a travaillé à la mise en mouvement des espaces. Le terme de présence renvoie non seulement à ce qu’est un objet mais aussi à ce qu’il dégage.
Son travail s’articule autour de notions de lecture des surfaces, de touché de l’œil, de translucidité, de lueur, de densité, de poids, d’horizon des objets. Le lexique de ce langage plastique concerne les termes d’étendue, de ligne, de dos, de concavité et de convexité, de modelé, de main.
« La sculpture est un art qui contient et porte en lui-même un archaïsme dont la forme première est l’empreinte. L’empreinte est la trace d’une présence disparue, une absence archivée, une présence en creux. La sculpture comme histoire peut représenter ce vécu – au sens de l’expérimentation de l’œuvre en même temps que sa mémoire. Il y a de ce point de vue une représentation sociale de la sculpture à la fois témoin et trace mais aussi écart par ce qu’elle dégage. » Vincent Péraro.
Lauréat du prix Pierre Cardin en 1993, du prix Antoine Bourdelle en 2000, Vincent Péraro a exposé en Allemagne, aux Etats-unis, en Italie, au Japon et ses œuvres font partie de nombreuses collections privées et publiques dont le parc de sculptures d’Egidio Marzona à Villa di Verzegnis en Italie, celui d’Asago et celui de Fujimi au Japon