Le roi du fast food vient de dénoncer le contrat d’approvisionnement avec son principal fournisseur d’œufs. En cause, la vidéo-espion d’une association de défense des animaux qui montre l’absence de considération et les actes de cruautés auxquelles sont soumis les gallinacés.
Alors que McDonald’s s’emploie depuis plusieurs années à améliorer son image souvent perçue comme en porte-à-faux avec la promotion d’une conception saine de la nutrition, un scandale vient épingler les pratiques d’un fournisseur de son principal sous-traitant, Cargill. Une vidéo-espion diffusée depuis vendredi par la chaîne américaine à forte audience ABC et sur Internet épingle la marque jaune sous le titre de « L’horreur McDonald’s : la vérité pourrie des oeufs McMuffins ».
La chaîne de hamburgers a immédiatement demandé à Cargill de rompre ses liens avec son fournisseur Sparboe mis en cause par la vidéo. Outre ces actes jugés « inacceptables » par McDonald’s lui-même, le producteur d’oeufs vient de faire l’objet d’une mise en cause par l’autorité sanitaire américaine pour le non-respect des règles fédérales d’hygiène sur la prévention de la salmonelle.
Mercy for animals, l’association de défense des animaux à l’origine de ce document filmé en caméra cachée, demande une désindustrialisation des standards de production au profit d’un retour à un élevage en plein air. Une transition souhaitable, mais difficilement réalisable pour les chaînes de restauration rapide comme Mc Donald’s pour qui l’assurance de marges appréciables repose sur des process hyperproductivistes.
Sexeur de poussin : trier des boules jaunes Mâle ou femelle ? Dans la plupart des espèces, la différence n’est pas très dure à établir. Côté volaille, la tâche s’annonce plus compliquée. Un sens de l’observation exceptionnel est indispensable pour découvrir, à peine quelques heures après la naissance, le genre de ces animaux. Même pour des spécialistes à l’œil exercé, une marge d’erreur de 2 % est tolérée. Et la mission du sexeur ne s’arrête pas là : il doit également déterminer quels poussins deviendront de bonnes pondeuses et lesquels auront la meilleure chair. La plupart des sexeurs de poussins viennent d’Asie : la méthode de tri a été inventée là-bas. Cinq centimes d’euros par animal, telle est la rému- nération moyenne. A raison d’un millier de poussins triés par heure, au- tant dire que les sexeurs de poussin ont déniché la poule aux œufs d’or! Les plus de ce métier : Une conversation originale en soirée ; les moins : Risques d’overdose de jaune.