Samedi 3 novembre, la Pagode Van Hanh, de l’association culturelle bouddhique de l’Ouest, célébrait la fête du Bouddha de la Compassion. La Pagode est située aux trois rues du souvenir français à Saint-Herblain. Elle est la première et aussi la seule pagode bouddhiste à l’ouest de la France.
Elle est issue de l’association bouddhique de l’Ouest qui a été créée en 1987 par des réfugiés vietnamiens et laotiens. Quelques années plus tard, la Pagode a pu acquérir une petite ferme et la transformer en un lieu de culte dit des Trois Joyaux. Les bouddhistes du Grand Ouest peuvent y mener des activités culturelles et pratiquer la voie du Dharma.
Sous la direction du Vénérable Maître Thich Nguyen Loc, les architectes ont transformé la petite ferme en un pavillon arborant les caractéristiques architecturales d’une pagode asiatique tout en respectant les exigences urbanistes locales. De fait, on retrouve la caractéristique traditionnelle d’une toiture en courbes et coins incurvés intégré dans un espace restreint périurbain.
La Pagode comprend un bâtiment principal et secondaire où se trouvent un sanctuaire, l’autel du patriarche Bodhidharma, l’autel du culte des défunts, un réfectoire et quelques habitations. Mais aussi un portique à trois entrées, le pavillon de la cloche, le jardin de sérénité, la montagne en miniature, le jardin paysager…
Dans le bouddhisme, une Pagode est un lieu réservé à l’étude et la pratique religieuse. En réalité, la pagode est le mode de vie depuis la nuit des temps, c’est-à-dire la façon de penser, d’agir, de réfléchir. Même loin de sa patrie, les Vietnamiens emporte avec eux l’image de leur village et de leur Pagode au toit incurvé, des baguettes d’encens, dont le parfum envahit la mémoire de l’embarcadère où est amarrée leur âme. La pagode Van Hanh à Saint-Herblain a été conçue à partir de ce mode de vie.
La pagode protège l’âme du peuple et le mode de vie séculaire des ancêtres… ce mode de vie est profondément gravé dans la conscience du peuple, où qu’il se trouve.