Paris. La cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité expose les icônes d’Ekaterina Titova

Ekaterina Titova
Ekaterina Titova

L’exposition intitulée Splendeur des cathédrales, dont le vernissage s’est déroulé le jeudi 7 novembre dernier, restera ouverte au public jusqu’au dimanche 17 novembre 2024 à la cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité de Paris. Elle présente une collection d’icônes peintes par Ekaterina Titova avec également des accessoires d’art décoratif réalisés par la jeune iconographe.

Ekatarina Titova
Ekaterina Titova

Organisée par le Centre spirituel et culturel qui est sous la juridiction du Patriarchat de Moscou, une quarantaine d’œuvres d’Ekaterina Titova sont présentées au public. Elles comprennent de vénérables images mais aussi des parapluies et des foulards faits en soie.

Ils sont ornés de motifs décoratifs, inspirés de l’art décoratif russe de l’Empire russe du XIXe siècle. Pour la création de ces motifs, l’auteure s’est inspirée des fresques de l’iconostase de la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris et de de la cathédrale Saint-Nicolas de Nice. Pour le foulard et le parapluie de chaque cathédrale orthodoxe, son emblème et son motif architecturale est représenté :

 La planche en bois d’icônes se prépare dans un atelier de menuiserie, où elle demeure allongée environ deux semaines, apprêtée ensuite d’une quinzaine couches fines d’un apprêt crayeux. Après avoir séché une vingtaine de jours, la planche passe à l’atelier de peinture d’icônes. Ekaterina Titova choisit des planches en bois de tilleul, pour la stabilité de la structure, et utilise des chevilles en chêne à mortaise. Les icônes sont peintes avec des peintures à la détrempe avec des pigments naturels sur une émulsion d’œuf. L’icône doit être dorée : la lumière, les marges de l’icône, les plis des vêtements, les couronnes. Ensuite, vient l’étape de la peinture : le fond, les robes et les détails. La peinture du visage et des mains est personnelle, de manière à créer des images uniques et pittoresques. La peintre utilise, de préférence,  les pigments qui proviennent d’Italie et de France. L’icône est ensuite recouverte d’une huile de lin, naturelle, légère et transparente. 

Portrait 

Ekaterina Titova est née à Moscou en Russie le 12 mars 1987. Elle vit aujourd’hui à Vienne en Autriche.

Titulaire d’un doctorat en biologie, elle fait des études artistiques en Russie, en France et en Italie. Elle est aujourd’hui membre de la Fédération internationale des artistes. Depuis 2018, elle est diplômée du Séminaire théologique russe en France. Entre 2016 et 2021, elle se trouvait à la tête de l’école du dimanche de la cathédrale Saint-Nicolas à Nice, où elle donnait les bases du dessin avec des éléments de la peinture d’icônes.

Ekaterina Titova appartient à la génération d’artistes modernes qui ont parcouru un long chemin d’apprentissage connu depuis l’antiquité : d’un apprenti à un maître ; l’étude de la théorie ; la pratique de la peinture d’icônes ; la formation individuelle artistique de la vision du monde. L’artiste crée sa propre icône avec un style indépendant et reconnaissable, en qualité d’œuvres d’art. Elle trouve son inspiration dans les anciens monuments russes et byzantins ! Elle entretient une vision assez large de l’art religieux traditionnel du passé…

Ekatarina se perfectionne professionnellement, en participant à des stages à l’Académie russe des métiers et Classical Arts Academy à Florence en Italie : Dorure et création de la dorure ; Conservation et restauration de la peinture. Elle expose en France, en Russie, en Italie et à Monaco.

La cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité de Paris est le centre administratif de l’exarchat de l’Eglise orthodoxe russe du patriarchat de Moscou. Cet exarchat russe sous tutelle de Moscou englobe les diocèses et les paroisses de l’Eglise orthodoxe russe situées dans quinze pays européens. Il réunit environ 20% des 600 000 orthodoxes présents en France sachant que la large majorité se trouve sous l’autorité du patriarche de Constantinople. La construction de cette église a été étudiée par Alexis II, patriarche de Moscou, avec les soutiens des présidents Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine. Elle est édifiée dès 2013 et inaugurée en octobre 2016. Elle est dédiée à la Sainte Trinité et aux relations historiques, culturelles et spirituelles entre la France et la Russie.

La cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité est, selon la tradition russe, couronnée de cinq coupoles qui coiffent son toit et qui ont été conçues à Vannes dans le Morbihan. Elles sont recouvertes de 90 000 feuilles d’alliage d’or et de palladium, une dorure d’or mat, qui se marie parfaitement avec le ciel de Paris et avec la tour Eiffel ! Le bulbe central pèse huit tonnes et mesure mesure 17 mètres de circonférence. 

La façade est recouverte d’une pierre de Bourgogne, chaude et résistante, la même pierre qui a été utilisée pour les bâtiments du Trocadéro, pour l’Opéra et pour l’Assemblée Nationale de Paris

Infos pratiques

Exposition intitulée Splendeur des cathédrales, d’Ekatarina Titova : jusqu’au dimanche 17 novembre 2024

Cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité – 1, quai Jacques Chirac dans le 7e arrondissement de Paris, (près du pont de l’Alma)

Contact : 07 67 09 81 01

Contact Ekatarina Totiva : icon.blagovest@gmail.com

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Martine Gatti
Martine Gatti est une jeune retraitée correspondante de presse locale dans le pays de Ploërmel depuis bien des années.

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