Le printemps, ce n’est pas que folichon… Avec les chocolats de Pâques et l’éclosion bucolique des senteurs et des couleurs de la nature vient également le temps des allergies. Les pollens – élément primordial dans le renouvellement de la vie sous toutes ses formes – entraînent chez certains, comme toute substance active, mille et un malheurs. Du plus petit au plus grave.
Si le printemps éloigne souvent les mines maussades et grises, il n’amène pas forcément que les sourires… En effet, les allergies sont devenues une véritable question de santé publique. Elles touchent 15 à 20 % de la population. Les allergies respiratoires s’inscrivent au premier rang des maladies chroniques de l’enfant. Elles provoqueraient la mort d’environ 2000 personnes chaque année en France, principalement par le biais des crises d’asthme. Outre les traitements médicaux des allergies, chacun peut aussi agir sur son environnement. Si on développe une allergie au bouleau, mieux vaut ne pas en planter dans son jardin, question de bons sens ! Il sera néanmoins bien délicat de demander à son voisin de couper les siens, l’environnement c’est aussi de l’humain…
Pour se soigner, le mieux consiste à consulter son médecin habituel, pour commencer. Les antihistaminiques prescrits sont généralement efficaces. Toutefois si les résultats ne sont pas satisfaisants mieux vaut se diriger vers un médecin allergologue qui pourra dès lors déterminer précisément la nature de l’allergie et entreprendre une désensibilisation ou bien prescrire un traitement mieux adapté.
Par ailleurs, en ville ou à la campagne, nous ne sommes pas égaux face aux allergies. Avant de s’alarmer, les citadins gagneront à consulter le Guide d’Information végétation en ville mis en ligne par le Réseau national de Surveillance aérobiologique. Lequel met également en ligne sur son site une application d’alertes polliniques.
Texte : Thierry Jolif
Dessin : Michel Heffe