Prières dans les espaces publics > interdiction définitive ce soir à minuit (mise à jour)

Aujourd’hui, quelques ‘fondamentalistes’ musulmans ont enfreint la Loi républicaine, notamment dans le quartier de la Goutte d’Or, en appelant d’autres musulmans partis prier dans le nouveau lieu de culte à se rebeller contre l’Etat français qui mépriserait les musulmans. En réponse, plusieurs musulmans ‘modérés’ ont refusé leur proposition et se sont employés à ostraciser la voix de ces derniers afin qu’aucun amalgame ne soit fait. C’est d’ailleurs une recommandation que fait Unidivers : quant aux extrémistes de tous bords, il n’est pas suffisant que revienne aux forces de l’ordre et de sécurité de les placer sous surveillance, mais aux coreligionnaires modérés d’empêcher un ‘frère’ ou une ‘soeur’ (chrétienne, juive, musulmane ou autre) de nuire à autrui et de violer la Loi.

Trois villes sont touchées par le phénomène de prières collectives dans la rue. Outre Paris, où l’on recense plus d’un millier de personnes dans les rues Polonceau et Myrha durant l’office du vendredi,  Marseille et Nice n’arrivent pas à résoudre cette situation malgré les efforts déployés (mise à disposition de lieux et de moyens de transports). A partir du jeudi 15 septembre, en conformité avec le respect du principe de laïcité, les prières publiques seront interdites, quitte à recourir à l’usage de la force. Pour éviter cette dégradation qui serait regrettable et préjudiciable à tous, l’Etat à mis à disposition de l’association cultuelle musulmane de la Goutte d’Or pour 3 ans des locaux situés dans une caserne désaffectée.

En France, si toute manifestation sur la voie publique doit faire l’objet d’une déclaration préalable en préfecture, les manifestations à caractère traditionnel sont reconnues  fondé à prospérer par la jurisprudence. Tout est donc affaire d’interprétation par les autorités.

Au demeurant, la France comptait 1000 mosquées et salles de prière en l’an 2000 et plus de 2000 aujourd’hui. Cette importante croissance s’explique par le fait que certaines collectivités – à l’image de la municipalité de Rennes – contribuent à la construction de lieux de prières ; et ce, en contradiction avec la Loi. Le biais utilisé consiste à grimer une association cultuelle en association culturelle et la rendre ainsi éligible à différentes formes d’aides (cf. l’entretien d’Unidivers avec Anne-Marie Chapdelaine). Ce qui n’est pas sans entraîner un regrettable déséquilibre de traitement entre associations – toutes de facto religieuses mais plus ou moins ou pas du tout aidées par les collectivités locales.
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Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

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