Cet été, Unidivers vous embarque avec elle dans ses bagages pour un (petit) tour en Bretagne. Vestiges volcaniques, cité de caractère, réserve ornithologique ou balade au cœur des pierres légendaires, le département des Côtes-d’Armor n’a pas dit son dernier mot en termes de lieux enchanteurs.
Au cœur de l’été, le soleil comme ami, la brise comme soutien, le temps est propice à des promenades en terres bretonnes. Il existe des endroits aux quatre coins des départements bretons où le temps est suspendu. Aucun n’a à rougir du patrimoine qu’il abrite, source d’émerveillement pour les voyageurs de passage, mais aussi pour les locaux. Nul besoin de quitter la région pour découvrir de véritables trésors architecturaux, des lieux nourris de légendes ou des sites remplis d’histoire. Après l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et le Finistère, concentrons-nous sur le petit dernier : les Côtes d’Armor. La rédaction vous propose une sélection d’endroits à découvrir ou à revisiter au gré de vos pérégrinations estivales.
La pointe de la Heussaye et Erquy
Sur la Côte d’Émeraude, à proximité de Saint-Brieuc et du cap Fréhel, la pointe de la Heussaye représente, au-delà de sa beauté, le vestige d’un temps lointain, très lointain.
Cette formation géologique réputée de volcanisme ancien est la trace que des volcans étaient bien présents dans notre région. Et pas n’importe lesquels, puisqu’il s’agissait des premiers volcans d’Europe, à l’origine des continents français et européen. Ils se sont éteints il y a fort longtemps, depuis près 360 millions d’années exactement, mais la Bretagne en conserve des vestiges, qui dorment sous l’eau…
Plus d’une dizaine de sites existent en Côte d’Armor, les plus connus sont les pointes du Roselier et de Guiben, Mez-Goëlo, rocher de Cruckin et l’île Saint-Riom. Si vous souhaitez les découvrir, des circuits sont organisés.
Erquy, pleine de charme, fait partie des meilleurs endroits où aller pour observer cette histoire. On peut notamment voir des pillow-lavas, ou lave en coussins. Par définition, c’est une lave qui a été émise par un volcan sous-aquatique ou par un volcan émergé dont les coulées vont jusqu’en mer ou dans un lac. Pour l’anecdote, c’est Erquy aurait inspiré Uderzo poule village d’Astérix et Obélix. Raison de plus pour aller y faire un tour !
Le château fort de Tonquédec
La Bretagne et ses châteaux, bien des livres ont été écrits sur le sujet. Et si nous parlions un peu du château fort de Tonquédec ? Vestige de la Bretagne féodale, il a été construit au XIIe siècle par la famille de Coëtmen-Penthièvre, puînée des ducs de Bretagne. Le château a connu une vie mouvementée au cours des siècles, entre démantèlements et reconstructions, achats et ventes.
Il fut d’abord démantelé sur ordre du duc Jean IV en 1395 à cause d’un conflit l’opposant aux Penthièvre avant d’être reconstruit à partir de 1406 par Roland IV de Coëtmen. Après être passé propriété des sires d’Acigné puis Goyon de La Moussaye, il est classé comme place forte pour l’artillerie en 1577. Considéré comme dangereux pour le pouvoir royal, il est finalement démantelé vers 1626 sur ordre de Richelieu, mais pas rasé.
René du Quengo, acquiert la ruine au début du XVIIe siècle. C’est à ce moment que le château prend le nom de Tonquédec, mais la famille, endettée, doit le vendre en 1801. Un dernier chapitre s’écrit en 1880, année durant laquelle le marquis de Kéroüartz achète le château en cadeau de mariage à sa fille et son gendre Pierre de Rougé. Le château de Tonquédec appartient toujours à la famille des comtes de Rougé. (Plus d’infos)
Moncontour
Perchée au sommet d’une colline des côtes d’Armor, il est un des villages plus beaux villages de France encerclé par la verdure. À Moncontour, cité de caractère médiévale le clocher de l’église, entourée par ses maisons de pierre, surplombe la ville et accueille le voyageur.
Au gré d’une balade dans les ruelles pavées de cette charmante commune, les pierres raconteront son histoire, comme le rôle militaire important qu’elle a joué au XIIe siècle. La cité est en effet toujours enveloppée par une partie de ses remparts et des onze tours. Ils sont aujourd’hui habillés d’un manteau de végétation, mais sont le souvenir de la cité-forteresse que Moncontour fut jadis. Conçue au XIe et XIIIe siècles, cette construction lui permettait de défendre Lamballe, capitale du Penthièvre.
Le jardin Hildegarde offrira quant à lui une vue sur les faubourgs de la ville. Et pendant la promenade, n’hésitez pas non plus à pousser la porte de l’église Saint-Mathurin dont les siècles ont forgés l’architecture actuelle : une façade XVIIIe et un clocher XXe à l’extérieur, et des verrières du XVIe siècle à l’extérieur.
Les Gorges du Corong
Aux allures de forêt enchantée, les gorges du Corong, près de Saint-Nicodème, se trouvent au sein de la forêt de Duault, en contrebas des landes de Locarn. Un parking est ouvert pour pouvoir les découvrir. Faune, flore et histoire seront les compagnons de cette balade magique au cœur de la nature bretonne.
En empruntant le sentier, vous tomberez après sur le ruisseau de l’étang du Follézou quelques minutes de marche. Ce dernier disparaît par moment sous un amas de rochers dont l’ensemble le plus connu porte le nom de « chaos du Corong ». Si vous poursuivez une vingtaine de minutes, le ruisseau se transforme en petites cascades et offre une vue dépaysante.
Territoire des fées et des korrigans, on raconte dans la région que le premier habitant, le géant Boudédé, est responsable de la formation du chaos. En se promenant sur la route qui borde la forêt de Duault, il se serait débarrassé des cailloux dans ses sabots en les jetant dans la rivière, formant ainsi le chaos. Les géologues expliquent quant à eux que cette formation est due à l’érosion dans les fissures naturelles du granit. À vous de croire en l’histoire qui vous plaît le plus.
Au départ du parking du Quélenec, une boucle de 6,5 km, soit environ 1h40 de marche, permet de découvrir les paysages uniques des landes de Locarn et les gorges de Corong. (Plus d’infos)
L’Archipel des Sept îles
Dépendant de la commune de Perros-Guirec, l’archipel des sept îles est l’une des 3 réserves ornithologiques des Côtes d’Armor et constitue la plus ancienne et plus grande réserve ornithologique privée en France. Elle a été créée en 1912 à la suite du massacre des macareux orchestré par la compagnie des Chemins de fer de l’Ouest, qui proposa des excursions de chasse dans l’archipel. Entre 1910 et 1912, leur nombre passa de 20 000 à 2 000 individus…
Ce sanctuaire marin, on le visite par la mer puisqu’il est interdit de débarquer sur les îles sauf sur celles aux moines, où on y trouve un phare et un ancien fort Vauban. À cette dernière s’ajoutent l’Île Bono, l’île Plate, Île Malban, Île Rouzic, et deux récifs Le Cerf et Les Costans.
Au cœur de cette colonie d’oiseaux de mer, la plus importante en France, vous rencontrerez 27 espèces d’oiseaux nicheurs dont 15 espèces d’oiseaux marins. Parmi eux, l’unique colonie française de Fou de Bassan composée de plus de 24 500 couples. Vous pourrez également admirer le Macareux moine, le Cormoran huppé, le Fulmar boréal et le Guillemot de Troïl. Et si vous avez de la chasse, vous croiserez peut-être la route de dauphins. (Plus d’infos)
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