Quimper. Le Musée des Beaux Arts expose des oeuvres de Toulouse-Lautrec

Toulouse-Lautrec Quimper

Toulouse-Lautrec et d’autres maîtres de l’affiche de la Belle Époque s’affichent à Quimper dans le Finistère depuis le 29 juin 2023. L’exposition perdurera jusqu’à la mi-octobre 2023 au Musée des Beaux-arts. Cette exposition met en lumière les riches collections d’arts graphiques, un très bel aperçu des œuvres d’artistes talentueux de la fin du XIXe siècle. 

 L’inventivité de Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) invite le public à visiter l’atmosphère de la Bohème et des cafés de Montmartre.  L’écharpe rouge d’Aristide Bruant, le lever de jambe énergique de la Goulue ou les élégantes arabesques du Divan japonais sont des affiches nées de son talent unique. Le Paris de Toulouse-Lautrec est un Paris festif, noctambule et aussi imaginaire. Il fréquente les cafés-concerts et les célèbres cabarets parisiens : le Moulin rouge, les Folies Bergères, le Divan japonais. Il aime peindre les femmes surprises dans leur intimité parfois qu’il oriente vers la caricature. De son vivant, certaines œuvres représentant des scènes dans des maisons closes ont été jugées licencieuses et provocatrices.  L’artiste s’intéresse aussi à une nouvelle forme d’expression quand il accompagne le développement d’un commerce de masse et la naissance des grands magasins.

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Parmi les artistes qui exposent au Musée des Beaux Arts, outre l’incontournable Henri de Toulouse-Lautrec, l’exposition rend aussi hommage à la créativité de Théophile Steinlen (1859-1923), d’Alphonse Mucha (1860-1939), d’Eugène Grasset 1845-1917) ou encore de Jules Chéret (1836-1932). Ils ont  tous excellé dans le domaine de la lithographie en couleurs et créé les images les plus emblématiques de l’art de l’affiche. Très présente dès la fin du XIXe siècle dans l’espace urbain, l’affiche avec ses images fortes accompagne le développement de la presse. Elle devient très vite un genre autonome grâce à ses artistes et avec ses collectionneurs et ses expositions.

Tous ces artistes talentueux, répondent aussi aux attentes du monde de la publicité, qui n’en est qu’à ses débuts. La présentation simultanée de plusieurs toiles ou dessins importants de cette période découvriront des créations nourries d’audaces formelles dans un monde haut en couleur qui prend forme et revit le temps d’une saison.

Le peintre, dessinateur, lithographe, affichiste et illustrateur Henri de Toulouse-Lautrec est né à Albi (81) le 24 novembre 1864 dans une famille d’origine noble. Il vit une enfance heureuse, mais à l’âge de 10 ans on lui découvre une maladie génétique, probablement due au fait que ses parents sont cousins. Ses os fragiles se fracturent facilement et sa croissance se passe mal. Il atteint péniblement la taille de 1,52 mètres. Bien que son visage soit jugé atypique, Henri de Toulouse-Lautrec est d’un naturel jovial et sociable et s’amuse volontiers de son physique.

A 20 ans, il se lance dans la carrière d’artiste, soutenu par son oncle. Il s’installe à Paris, dans le milieu montmartrois de la bohème en 1884. Il se forme dans des ateliers d’artistes et rencontre des jeunes de son âge, notamment Vincent Van Gogh. Il contribue à des revues, telles que Le Figaro illustré et Le Rire. Il travaille pour l’affichisme en plein essor.

Henri de Toulouse-Lautrec aime la vie nocturne et tous ses excès. Il fréquente le Moulin-Rouge  où se produisent la Goulue, Jane Avril et Valentin le Désossé, et réalise des affiches pour la réouverture du Divan japonais. Il représente les acteurs du monde du spectacle avec une certaine ironie et se rapproche de la caricature. Plus qu’aucun autre illustrateur, Henri de Toulouse-Lautrec offre une signature graphique aux artistes de Montmartre.

Parce que son physique est ingrat, l’artiste ne s’autorise à fréquenter que des prostituées. Ces femmes ne le jugent pas, et lui ne les juge pas non plus ! Le monde des maisons closes devient l’un de ses thèmes de prédilection dans les années 1890, même s’il n’expose pas ses œuvres estimées trop scandaleuses. Il finit par contracter la syphilis. Avec une consommation excessive d’alcool, la maladie est à l’origine de son décès le 9 septembre 1901, alors qu’il approche seulement ses 37 ans.

A l’exception d’Arsène Alexandre, journaliste au Figaro, qui voyait en lui un artiste de grand talent et le rénovateur de l’art de l’affiche, Henri de Toulouse-Lautrec est mal compris de son vivant par ses contemporains : ils voient en ses oeuvres un mode de vie surtout dépravé…

Infos pratiques

Exposition Toulouse-Lautrec jusqu’au 15 octobre 2023 : Musée des Beaux Arts

40, Place Saint-Corentin à Quimper (29)

Contact : 02 98 95 45 20

En parallèle, La Cie Y a un trou dans l’mur propose un superbe atelier d’initiation à la danse French cancan le vendredi 14 juillet à 10h, suivie d’une démonstration à 12h.

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Marjolaine Tanguy
Marjolaine Tanguy est correspondante de presse dans le Finistère

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