Le Musée de la faïence, au centre du quartier Locmaria de Quimper dans le Finistère, propose l’exposition Géo-Fourrier, un aventurier explore la faïence de Quimper. Visible visible du 7 avril 27 septembre 2025, elle est dédiée à Georges Fourrier (1898-1966) un artiste multidisciplinaire.
L’exposition 2025 du Musée de la faïence invite le public à découvrir les œuvres qui illustrent la diversité des approches artistiques d’un artiste resté hélas peu connu, tout en mettant en avant un style qui lui est propre. Georges Fourrier pratique la peinture, la gravure, l’illustration. Il crée des céramiques, des bijoux, des pipes ainsi qu’une grande série de cartes postales, dont le plus grand nombre est consacré à la Bretagne. Ses peintures se distinguent par un art du détail et un sens aigu de la couleur.


Les œuvres céramiques ici présentées seront accompagnées d’un incomparable ensemble de planches à l’encre de Chine, d’aquarelles, de dessins à la gouache et de travaux préparatoires ; certaines d’entre elles n’ont jamais été montrées ! A la fois dessinateur, illustrateur, céramiste, peintre et graveur, l’inspiration de Georges Fourrier lui est venue dans sa passion pour le Japon et ses voyages en Afrique, illustrés par le biais de plusieurs centaines de photographies, et aussi pour son amour pour la Bretagne, plus encore pour le pays bigouden.



Georges Nicolas Fourrier est né à Lyon le 16 juin 1898. Son père est directeur de la Compagnie d’électricité Edison et la famille arrive à Paris pour résider dans le 8e arrondissement. Il n’a que quinze ans en 1913, quand une maladie qui touche son poumon gauche l’oblige à garder le lit pendant plusieurs années. Il profite de cette longue convalescence pour assouvir sa passion pour le Japon et le dessin. Une fois pleinement rétabli en 1919, Georges Fourrier entame une carrière de dessinateur dans la capitale. Entre 1927 et 1931, il voyage régulièrement en Afrique avant de découvrir la Bretagne.


En 1920, Georges Fourrier est engagé chez le parfumeur Jones en qualité de dessinateur. L’année suivante, il rejoint l’Ecole Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris, où il fait connaissance d’artistes et d’écrivains français tels que le peintre breton Mathurin Méheut (1882-1958), le peintre Charles Fouqueray (1869-1956) et l’auteur Pierre Loti (1850-1923). Georges Fourrier prend le nom d’artiste : Géo-Fourrier. En 2024, il est membre de la Société des artistes français, où il fait d’autres belles rencontres, notamment celle du peintre Auguste Matisse (1866-1931) ; du graveur Prosper-Alphonse Isaac (1858-1924) avec lequel il étudie la gravure sur bois ; et du maître japonais Yoshijiro Urushibara (1889-1953). En 1922, il est engagé comme dessinateur au grand magasin Printemps. De 1923 à 1925, il est maître orfèvre chez Lucien Gaillard, un joaillier maître de l’Art nouveau.
L’influence des estampes japonaises, dans certaines de ses réalisations est indéniable, d’ailleurs les premières œuvres de Géo Fourrier sont des sujets asiatiques tels que La Prêtresse d’Issé. N’ayant pourtant jamais voyagé en Extrême-Orient, il utilise comme emblème le dessin d’une cigale avec le mont Fuji ; deux ans plus tard, il réalise une estampe qui représente un motif similaire de cette cigale. En 1925, il réalise à la gouache : La Fumée du Goémon : l’œuvre est visible au Musée Départemental Breton de Quimper.

L’artiste s’installe à Quimper en 1928. Pendant les années 1930, Geo-Fourrier produit des gravures colorées à la main, des pochoirs, et des copies de cartes postales représentant des scènes de différentes régions : surtout la Bretagne, mais aussi la Normandie, les Pyrénées, la Provence, l’Alsace, le Limousin et l’Auvergne.


Géo Fourrier est aussi fasciné par les costumes et les coiffures des femmes du Pays Bigouden. Grâce à son travail de cartes postales, il reçoit en 1937 une médaille d’or aux Techniques d’Exposition Internationale des Arts dans la Vie Moderne à Paris.



En 1933, il entre alors en contact avec la Manufacture Henriot, un faïencier, avec qui il collabore. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est nommé professeur de dessin, d’abord au lycée de jeunes filles, puis à l’École normale de Quimper. En 1942, il expose ses œuvres à la galerie Saluden de Quimper : ce sont des pièces uniques en céramique réalisées à la faïencerie de Quimper
En 1950, Géo Fourrier crée sa marque Éditions d’Art Georges Geo-Fourrier et commercialise ses œuvres sous la forme de cartes postales, de figurines et de cartes à jouer…
Il meurt le 8 avril 1966 à Quimper dans sa 68e année.
Infos pratiques :
Exposition Géo-Fourrier, un aventurier explore la faïence de Quimper, du lundi 7 avril au samedi 27 septembre 2025
Musée de la Faïence – 14, rue Jean-Baptiste Bousquet à Quimper (29)
Contact : 02 98 90 12 72
Rappel : le quartier de Locmaria de Quimper est un quartier intimement mêlé à l’histoire de la faïence depuis le 18e siècle ; c’est là que se trouve le Musée de la Faïence.
