À Pontivy, Le Rendez-vous n’importe où est un café-librairie situé 28 rue du Pont, à Pontivy. Animé par Sophie Mallet, il vous ouvre ses portes chaleureuses. Qu’on ne s’y trompe pas : l’endroit n’a rien à voir avec la cafédomancie, l’art de lire l’avenir dans le marc de café. Cet espace permet certes de trouver des livres, mais aussi de les lire posément autour d’une boisson ou d’un en-cas.
« Lire, c’est boire et manger » (Victor Hugo)
Alors, n’importe où le rendez-vous ? Pas du tout. Sophie Mallet nous convie dans une maison bretonne historique pour un voyage dans la littérature jeunesse. Vous prendrez bien une tasse de café ? Entretien.
Le Rendez-vous n’importe où : Cela fait onze ans que la librairie existe. La partie café a été développée il y a trois ans. Nous étions deux personnes à la création. Je suis toute seule désormais. Dès le début, faire un café-librairie était un objectif. Cela n’avait pas pu se faire parce que le local était trop petit. Le café-librairie apporte de la proximité, mais aussi de la convivialité.
U : Pourquoi avoir choisi Pontivy ?
Le Rendez-vous n’importe où : On avait choisi cette ville il y a dix ans. Il manquait de librairies en Centre Bretagne. À l’époque, le Centre Régional du Livre (NDLR Le CRL a été remplacé par l’actuel Livre et Lecture en Bretagne) nous avait orientés vers cet endroit. Il existait une forte demande sur Pontivy. Quand on a ouvert, beaucoup d’enseignants sont venus. Puis le bouche-à-oreille a fonctionné auprès des parents. Grâce aux animations, l’ambiance a rapidement eu un aspect affectif. Des jeunes me suivent encore, même s’ils ont quitté la ville. Une association, les Rencardés, s’est créée autour de la librairie pour m’aider sur les salons.
U : Quel genre de livres trouvons-nous chez vous ?
Le Rendez-vous n’importe où : C’est une librairie spécialisée dans la jeunesse et la bande dessinée. Nous avons en moyenne entre 6 et 8000 livres. À Pontivy, il existe une autre librairie pour les adultes. Mais je suis la seule dans le centre-ville.
U : Et à quoi ressemble ce lieu ?
U : Organisez-vous des événements ?
Je participe aussi à des salons. Je fais venir des auteurs sur les salons, en partenariat avec la médiathèque. Des auteurs viennent faire des conférences. Je participe au club BD du lycée Joseph Loth. Les élèves font leur sélection à la librairie.
Cette année, j’ai organisé une sensibilisation à la langue des signes avec une maman, un samedi par mois pendant 4 mois. L’année prochaine, on recommencera. J’ai une amie qui’ m’a proposé des ateliers en art-thérapie.
U : Que servez-vous dans le coin café ?
Le Rendez-vous n’importe où : Comme je suis seule, le café se réduit au minimum. Boissons chaudes et jus de fruit !
Le Rendez-vous n’importe où : J’ai un souvenir particulier. Une animation qui s’appelle « couettes et oreillers ». Les gens viennent avec matelas, couettes, oreillers. On écoute des histoires pendant toute une soirée. Pour l’ouverture de la librairie dans ce nouvel espace, 70 personnes ont couché par terre dans la boutique à écouter des contes, des contes musicaux, des histoires lues pendant 3 et 4 heures. Avec des parents qui s’endorment, des papas qui ronflent, des enfants qui bougent ou commentent les histoires…
U : Quel livre conseillez-vous pour cet été ?
Le Rendez-vous n’importe où : Un seul ? Mais c’est affreux (rires). Alors un roman coup de cœur en ado. Le dernier livre de Ruta Sepetys, Le sel de nos larmes, chez les éditions Scripto. L’histoire est celle de quatre adolescents pendant l’hiver 1945. Ils fuient l’avancée de l’armée russe. Ils tentent d’obtenir une place sur un bateau mis à disposition par l’Allemagne. Il sera coulé par les Russes et fera plus de victimes que le naufrage du Titanic.
Le Rendez-vous n’importe où, café-librairie, Pontivy, Morbihan
Le Rendez-vous n’importe où
28 rue du Pont, 56300 Pontivy
« Lire, c’est boire et manger ». Mais rien ne vous empêche de faire les deux en même temps au Rendez-vous n’importe où de Pontivy comme en Bretagne qui est la région de France qui regroupe le plus de cafés-librairies. L’histoire a débuté en 1993 avec l’ouverture du Caplan à Guimaëc. Le phénomène a pris depuis de l’ampleur, au point qu’une Fédération des cafés-librairies de Bretagne s’est formée en 2006.
