Le spectacle, entre théâtre et danse, Les Galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre (ce qui rend la baignade bien plus agréable) par la compagnie PJPP va explorer ce qu’il y a de tendre dans des situations banales au Triangle – Cité de la danse de Rennes mardi 5 décembre 2023 à 20 h. La pièce incarne une célébration de la bêtise et de la poésie, de l’humour et de la sensibilité qui en émanent à travers des moments vécus par tout un chacun.
Sur la scène du Triangle, pas de décors grandiloquents. Simplement dix chaises pour accompagner les quatre interprètes de la Compagnie PJPP à l’occasion de leur spectacle Les Galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre (ce qui rend la baignade bien plus agréable) mardi 5 décembre 2023. Entre danse et théâtre, la pièce déambule du texte improvisé à la chorégraphie et intègre sur scène plusieurs situations aussi tendres que naïves, aussi drôles que futiles.
Lorsque Claire Laureau et Nicolas Chaigneau se rencontrent en 2013 dans la compagnie de danse havraise BaZooKa, les deux interprètes ne cessent de blaguer et de rire entre eux. Cette complicité les amène à créer leur propre compagnie de danse en 2015 au Havre, « on voulait voir si la bêtise qui émanait de nous quand nous étions ensemble pouvait être productive », explique Claire Laureau, cofondatrice de la compagnie PJPP. Pari gagnant puisque les deux danseurs créent alors leur premier spectacle Les Déclinaisons de Navarre en 2016.
Mais face au rythme effréné de leur tournée sur ce premier spectacle, Claire Laureau et Nicolas Chaigneau ressentent un besoin de vide et ils réfléchissent à une nouvelle création. « On a passé beaucoup de temps à répertorier tout un tas de situations absurdes entre nous pour les travailler avec un rythme plus posé ». De là naquit la pièce, pensée pour quatre interprètes, Les Galets au tilleul sont plus petits qu’au Havre (ce qui rend la baignade bien plus agréable)…
Le spectacle représente la bêtise humaine dans diverses scènes à travers des situations du quotidien que la compagnie qualifie de “mini-prises d’otage” : par exemple, être retenu par quelqu’un qui ne cesse de parler et ne mesure pas notre désir de partir. « Les scènes représentent une forme de bêtise et ce qu’elle a de tendre. Tendre parce que ce sont souvent les gens que nous aimons qui nous agacent », affirme la co-fondatrice des pjpp. Mais attention, pas de reproche de la part des artistes, « nos personnages ne sont pas bêtes, ce sont les situations qui sont stupides. Quand on n’ose pas exprimer notre désintérêt et qu’on s’engage dans une situation absurde par exemple ».
Le spectacle est chorégraphié, mais les dialogues, eux, sont improvisés. Se mettant sur un pied d’égalité avec les spectateurs, les interprètes les entendent aussi pour la première fois, une manière de garder une authenticité à l’écoute. « Quand on découvre le texte, on ne joue pas de la même manière que si c’est un texte qu’on connaît déjà », affirme la danseuse. Si le texte n’a pas de réel intérêt dans le spectacle, tout se joue dans les expressions corporelles qui sont, elles, travaillées. « Tout est très écrit. Même le moindre regard est conscientisé », ajoute Claire Laureau. « Nous souhaitons qu’une personne sourde puisse comprendre notre travail ». La compagnie PJPP appelle ses spectateurs à observer minutieusement les éléments corporels qui peuvent trahir le positionnement d’une personne. « On décrypte beaucoup mieux l’honnêteté chez une personne dans sa posture que dans ses mots. Comme dans la rue, on peut imaginer ce qui est en train de se jouer entre deux personnes qui parlent à leur façon de se tenir ».
Le titre de la pièce en dit aussi long sur l’essence de la création. Aussi interminable qu’inattendu, Les Galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre (ce qui rend la baignade bien plus agréable), il suscite la curiosité. « On trouvait que ce titre était une bonne manière d’introduire ce que va être le spectacle », s’amuse Claire Laureau. « C’est un vrai débat dans le spectacle, mais ça a aussi été un vrai débat entre Nicolas et notre régisseur. Nicolas [le co-fondateur des PJPP, ndlR] était exaspéré. Moi, j’étais derrière dans la voiture et je prenais mes notes ». Car si le titre annonce des dialogues à priori futiles et dénués d’intérêt, le public est invité à scruter la scène plus attentivement et à faire attention aux détails.
Mardi 5 décembre 2023, au Triangle – cité de la danse de Rennes, place à la légèreté et à la bêtise afin de se rendre dans un espace d’humour et de sensibilité hors du quotidien, mais dans des situations aussi banales qu’universelles. Chaque scène, incarnant des situations bien différentes, donne plusieurs directions d’interprétation aux spectateurs et spectatrices. « On est très attachés au rire, mais on essaie que les gens puissent avoir le choix dans chaque scène, que ça puisse être drôle ou pathétique », car en fin de compte, ce n’est pas grave…
La Compagnie PJPP jouera ce spectacle en Bretagne à Auray le 6 décembre et à Morlaix le 7 décembre 2023.
INFOS PRATIQUES
Les Galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre (ce qui rend la baignade bien plus agréable), Compagnie PJPP, mardi 5 décembre à 20h
Le Triangle, Cité de la danse, Boulevard de Yougoslavie, BP 90160, 35201 Rennes Cedex 2
02 99 22 27 27 – infos@letriangle.org
Tarifs :
9€ Tarif unique
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2€ Sortir ! Enfant