Depuis l’édition 2018, le festival a initié une nouvelle démarche, en gestation depuis de nombreuses années (et expérimentée de manière ponctuelle) : faire dialoguer formats courts et longs métrages. En amont de sa compétition, le festival Court Métrange vous propose de se replonger dans l’histoire du cinéma et de (re)voir sur grand écran les classiques qui ont changé le visage de la SF. Le cinéma Arvor ouvre ses portes pour trois soirées de projections : invasions extraterrestres, voyage intersidéral et survies intergalactiques sont au rendez-vous ! De quoi se mettre dans le bain Court Métrange.
Alien, le huitième passager, de Ridley Scott, 1979.
Vendredi 23 septembre — 21 h
Un vaisseau spatial perçoit une transmission non identifiée comme un signal de détresse. Lors de son atterrissage, l’un des membres de l’équipage est attaqué par une mystérieuse forme de vie, ils réalisent rapidement que son cycle de vie vient seulement de commencer.
Premier opus de la célèbre saga Alien, Ridley Scott amorce un véritable virage pour la science-fiction en y invitant l’horreur au point que sa créature demeure à présent une icône du genre. Machinisme et féminisme, mythologie et androïdes, critique sociale et politique, Alien le huitième passager a changé le visage du cinéma. Si vous n’avez jamais vu ce classique indétrônable sur grand écran, voici une chance à saisir !
Film interdit aux moins de 12 ans
1 h 56
Version remastérisée
Soirée spéciale Invasions
Samedi 24 septembre
L’invasion des profanateurs de sépulture, de Philip Kaufman, 1978.
18 h 30
Fonctionnaires au service d’hygiène de San Francisco, Matthew et Elizabeth découvrent avec horreur que les habitants de la ville sont progressivement clonés par une espèce végétale venue de l’espace.
Nouvelle adaptation du roman de Jack Finney, L’Invasion des profanateurs est aujourd’hui considéré comme un grand classique de la SF. Ce pamphlet paranoïaque aborde l’aliénation moderne d’une société consumériste et déshumanisée dans un San Francisco gris et anxiogène. P. Kauffman arrive à plonger le.la spectateur.trice dans l’inquiétante étrangeté d’un monde qui anéantit l’individualité et toute forme de résistance.
Porté par un casting hors pair (Donald Sutherland, Brooke Adams, Leonard Nimoy et Jeff Goldblum) L’Invasion des profanateurs déploie une réalisation impressionnante au profit d’un climat particulièrement angoissant.
À ne manquer sous aucun prétexte !
L’Invasion des profanateurs de sépultures
L’Invasion des profanateurs de sépultures Bande-annonce VO
Film interdit aux moins de 12 ans
1 h 55
Un buffet vous est offert par l’équipe Court Métrange entre les deux séances.
Invasion Los Angeles, de John Carpenter, 1988.
21 h
Ouvrier au chômage, John Nasa arrive à Los Angeles dans l’espoir de trouver du travail. Il découvre surtout la misère humaine : bidonville, prolétaires exploités. Pas qui ? Par une race d’extraterrestres qui ont pris l’apparence humaine et qui désirent piller la Terre…
Déclinant le même motif que Body Snatcher (les extraterrestres prennent forme humaine et remplacent peu à peu l’humanité) et s’inspirant également d’une œuvre littéraire (Les Fascinateurs, de Ray Faraday Nelson) Invasion Los Angeles offre quant à lui un regard déjanté sur les États-Unis de la fin des années 1980. Film culte constituant une critique du système capitaliste et des médias, notre cher Carpenter nous dresse ici le portrait-robot d’un monde réduit en esclavage, mais non sans une touche de décalage cher au cœur de Court Métrange (et en prime certainement la séquence de bagarre la plus époustouflante et absurde du cinéma).
1 h 33
L’homme qui venait d’ailleurs, de Nicolas Roeg, 1976.
Dimanche 25 septembre — 20 h 15
Thomas Jérôme Newton semble avoir survécu à un crash aérien au Nouveau-Mexique. Il se dit britannique et apporte avec lui 9 brevets scientifiques révolutionnaires. Propulsé à la tête d’un empire financier colossal, il manifeste très vite un comportement étrange qui trahira ses véritables origines.
Pour clôturer ce week-end de projection, Court Métrange vous invite à la réflexion, car qui dit science-fiction dit aussi introspection. Marquant le début de la carrière au cinéma de David Bowie, L’homme qui venait d’ailleurs est un magnifique exemple d’étrangeté, de labyrinthes narratifs et d’errance. Sorti un an avant l’avènement de Star Wars, Nicolas Roeg offre ici une œuvre de science-fiction crépusculaire et mélancolique aux couleurs incandescentes qui construit progressivement une véritable fable mythologique et métaphysique.
2 h 19
Tous les films sont présentés en version originale sous-titrée et aux tarifs de l’Arvor.
Cinéma Arvor
11 rue de Châtillon — 35000 Rennes
Merci beaucoup pour cette belle chronique !! En espérant que les Gallagher ne nous tombent pas dessus :-)