Rennes. Drugstore artistique à la Capsule galerie !

simone pictures factory

La Capsule Galerie de Rennes organise l’expo-vente Drugstore du 16 au 24 septembre 2023. Cette exposition éphémère regroupera les œuvres de 16 artistes rennais : photographie, polaroid, aquarelle, peinture, graffiti, fanzine, gravure, etc.

Un lieu, et 16 artistes ou collectifs rennais réunis le temps d’une expo-vente. La Capsule Galerie convie du 16 au 24 septembre 2023 des artistes passionnés, particulièrement adeptes du DIY, aux techniques différentes. Univers urbains, paysages oniriques et créations graphiques se croisent dans un mélange de techniques.

À l’origine de ce projet se trouve l’auteur-photographe Alexandre Bouchon. Pratiquant le street-art et la photographie instantanée, il utilise la technique du collage pour réaliser des créations qui se mêlent à l’environnement urbain et invite les passants à interagir avec elles. Engagé dans la défense de la culture urbaine, il créé l’association Tête de l’Art en 2014. La structure organise des événements artistiques autour de l’image et du Polaroid (Polaroid is not Dead, Safari Polaroid, Polagroid) et a ainsi déjà initié de nombreuses expositions dans divers lieux rennais.

C’est lors d’une de ces expositions qu’Alexandre rencontre Benoît Pernuit et Clément Poulain, fondateurs de la Capsule Galerie. De là est née l’envie de renouveler l’expérience dans cet espace du centre-ville. Si Tête de l’Art est totalement autonome et ne touche aucune subvention, c’est cette idée d’indépendance et de système D qui anime Alexandre. Il a donc proposé à des amis artistes de se réunir le temps de cette expo-vente. S’il y a une grande diversité esthétique dans les œuvres présentées, chacun est animé par un état d’esprit DIY, qui pourrait finalement bien être le fil rouge du Drugstore. Prêts à découvrir les artistes invités ?

capsule galerie drugstore

Aï Aïko

La question d’hybridité est centrale dans le travail d’Aï Aïko, plasticienne pluridisciplinaire. Si la photographie y tient une place
importante, elle lui sert surtout de point de départ. Elle l’utilise comme une base d’images et de souvenirs. Avec elle, son processus créatif se polarise autour de la collection ou de la série. Aï Aïko mixe ensuite ses photos avec du dessin ou de la broderie. Elle les utilise aussi pour
des collages, parfois accompagnées d’images d’actu glanées sur le web. Il lui arrive de peindre, mais elle reste encore timide avec
ce médium.

Pour mettre en avant cette nécessité d’hybridation, son support de prédilection est le fanzine. Cet espace totalement libre dans
le fond et dans la forme permet de mélanger les techniques, tout en abordant des thèmes qui la poursuivent. Les questions de la marginalité, de la rue, de la contestation et de la colère ponctuent les travaux d’Aï Aïko, tout comme l’underground et la fête.

En arrière-plan, il y a celle de l’oubli, ou plutôt de sa peur. Elle se positionne comme une observatrice. Et le fanzine aide à garder en mémoire ces expériences de la vie, qui, par le partage, deviennent communes.

ai aïko

Bibi Machette / Arrachegirl

Illustration, tamponnade et sérigraphie sur support mixte. Microédition de stickers, print, papeterie et fabrication d’objets et accessoires mystérieux en petite série.

bibimachette arrachegirl

Alexandre Bouchon

Alexandre Bouchon est un artiste rennais qui pratique le street-art et la photographie instantanée. Il utilise principalement la technique
de l’affichage pour réaliser des créations qui se mêlent à l’environnement urbain, invitant les passants à interagir avec elles.

Ses collages en milieu urbain sont réalisés à partir de ses propres Polaroids.

En recherche d’authenticité, il utilise ce petit format carré à la chimie aléatoire, et au rendu brut, puis colle ensuite des
agrandissements de ses instantanés directement dans la rue afin de vulgariser au maximum cette discipline photographique. Il s’inspire souvent de thèmes tels que la nature, la ville, l’enfance, l’humour, mais aussi la politique et la société.

Ses oeuvres photographiques, imprégnées de poésie et de nostalgie, visent à amener la nature dans un environnement urbain souvent gris et monotone, à partager une certaine contemplation du monde et un questionnement sur le temps et l’identité de l’individu.

Alexandre Bouchon a exposé son travail dans des galeries d’art en France et à l’étranger. À Rennes, ses oeuvres ont également été
exposées dans divers endroits, tels que la piscine Saint-Georges, l’Hôtel Dieu, le parc des Tanneurs, l’hôtel Pasteur, et le métro rennais. Il est également connu pour ses collaborations avec d’autres artistes et pour son engagement associatif dans la défense de la culture urbaine.

Béatrice Bouvier

Béatrice travaille l’aquarelle et la feuille d’or, ou sous forme de pigment. Ce travail se concentre sur l’imagination des grands espaces, des paysages, des étendues.

De cette évasion y découle la liberté, que nous ressentons tous quand nous sommes dans la nature. Ou une sorte de recueillement, propre à chacun, suivant les périodes de notre vie.

Beatrice Bouvier

Claudine Odette Coignard

L’image comme témoignage permettant de parler du corps, la précarité de l’Homme face à cet état de crise (« κρισισ » krisis) dans le sens de jugement, de décision, ce qu’on cherche à distinguer …

Ses mises en scène photographiques interrogent le corps intime et social, posent la question de l’identité. Le temps rendant l’être insaisissable, être qui cherche à se déployer, en recherchant sa place dans les tréfonds de son esprit observant le monde, et en y prenant place, à la recherche de son topos pour prendre forme.

Un corps humain à la fois tangible et intangible, dans un état transitoire, entre présence et absence. Le corps pris dans le mouvement se propage, n’ayant plus de limite sa forme nous échappe.

Prendre des bouts de corps et reconstruire un nouveau corps entre surréalisme et fantasme en dehors de toute rationalité telle La Poupée (1935 -1936) de Hans Bellmer.

La photographie comme une expérience esthétique ramenant le corps comme matière à transfigurer, comme prestidigitation permettant la dématérialisation de sa propre image pour lui redonner une nouvelle matérialité. Avec la photographie, j’enferme le corps dans un décor, un cadre, un temps, un espace limité ; ne lui donnant que peu d’objets avec lesquels interagir pour en révéler l’essence, à travers, non pas une photographie, mais une image en tant que représentation.

Claudine Odette Coignard

Father Fucker

Father Fucker est un artiste de rue rennais dont les oeuvres engagées ornent les espaces urbains depuis environ trois ans. Inspiré par les principes fondateurs du street art, ses collages imposants témoignent des nombreux actes percutants dénonçant les injustices et les inégalités sociales présentes dans notre société.

Marie Karedewen

Passionnée de musique, de lectures et d’errance urbaine, Marie Karedwen est à la fois photographe, illustratrice, rédactrice et
dompteuse d’ours. Elle publie depuis plusieurs années des fanzines qui oscillent entre humour décalé, réflexions sociales ou vagabondages
poétiques qui résonnent avec ses activités professionnelles et associatives.

Mêlant ses pratiques à la gravure, la reliure ou la couture, elle aime croiser les disciplines pour bricoler des objets uniques, notamment autour de son travail sur le transformisme.

Marie Karedwen

Laura Marc

Laura MARC, vit et travaille à Rennes. Elle est architecte-scénographe de formation et a une pratique artistique liée à l’espace urbain et l’architecture.

La photographie argentique, le collage, les arts imprimés font partie de son travail. Elle développe sont art autour du thème de la construction/déconstruction à partir du réel.

En parallèle, elle travaille comme scénographe indépendante, notamment comme intervenante dans les écoles d’art appliqué sur des sujets comme l’urbanisme culturel, l’architecture éphémère et la scénographie.

Laura Marc
Laura Marc, Risographie 2

Mathieu Morel

Né à Rennes en 1977, musicien, machiniste au théâtre, photographe autodidacte.

Concentrées sur la figure humaine et l’habitat, certaines de ses photos apostrophent sur nos paysages dévastés par le mensonge de l’image publicitaire, d’autres, sur le non-choix de l’assise dans l’espace public, d’autres encore, vagabondent, tantôt aux marges de la ville, tantôt au cœur de la manif…

Pierre Ramine

Pierre Ramine pratique la bande dessinée le plus souvent en autoédition, par le biais
de fanzines.

Ses thèmes de prédilection sont le rapport au travail et au quotidien, ainsi que les rapports de dominations qui s’opèrent dans notre société. Il se met régulièrement en scène dans ses œuvres, et son travail est le plus souvent autobiographique.

Dans Tentative d’échappée, compte-rendu dessiné d’une randonnée d’une semaine en août 2020, il essaie de raconter, entre autres choses, que la violence du monde social, existe au moins autant chez lui qu’en face de lui.

« Personne ne peut prétendre que l’humanité est en train de pourrir sans, tout d’abord, constater les symptômes de la putréfaction sur
lui-même, sans avoir lui-même commis de mauvaises actions. » (Stig Dagerman)

Ce livre de 160 pages environ, relié à la main, a été initialement tiré à 60 exemplaires. Une nouvelle édition moins exigeante dans
sa forme est désormais disponible. Son dernier fanzine, L’Arbramasque à Guitton est une bande dessinée hommage au dessinateur trop méconnu Pierre Guitton qui a notamment dessiné dans Hara Kiri, Charlie Mensuel et Zinc dans les années 70 et 80.

Pierre Ramine
Tyrannie technologique, Pierre Ramine

SimOne Picture Factory

La photographe rennaise SimOne Pictures Factory se promène partout où l’on peint et mène un travail de mémoire des lieux
désaffectés et de l’art qui s’y trouve. Elle a ainsi documenté de nombreuses friches et œuvres qui ont disparu depuis.

Gestes, détails, décors, ambiances, fresques et artistes qui les font… Chaque image raconte une petite histoire et ses images, plus largement, raconte un morceau de l’histoire du graffiti. À travers ses reportages, les graffeurs retrouvent ce qu’ils ressentent quand ils peignent. Cela ne doit rien au hasard : SimOne ne suis pas seulement les artistes, elle fait partie de leur monde.

Artiste autodidacte, c’est sous le nom de Kim qu’elle exprime son art, sur les murs, ou sur une toile, seule ou en collaboration… Dans une démarche eco responsable, et étant adepte du DIY, de la recup’ et du réemploi, pour elle, rien ne se jette et tout
se transforme… Caps, bombe de peinture…. Et l’outil de l’artiste devient alors son oeuvre…

simone pictures factory

Le Justicier

Artiviste / Artisan urbain / Pochoiriste / Dirty Art / Punk Art / Art Enragé. Parfait inconnu du milieu « hype » du Street Art Rennais comme des Renseignements Généraux et de la Police, ses thèmes de prédilection sont l’engagement politique / citoyen, la culture alternative et la subversion (voire même parfois la vulgarité!).

Actuellement non réellement adopté par ses pairs en raison d’une approche un peu « punk » / crado et minimaliste de la technique de la peinture au pochoir, Le Justicier persiste et signe.

D’ailleurs pour l’occasion, Le Justicier vous suggère des pièces réalisées à la bombe acrylique afin d’égayer vos caves, fumoirs, chiottes, cellules de dégrisement, boudoirs, salles de shoot, garçonnières et autres lieux de recueillement…

Les supports recyclés sont privilégiés (quelques toiles seront néanmoins utilisées mais c’est juste pour faire « bourgeois »).

Le Justicier est un brin provocateur… Ainsi, il ne souhaite pas révéler son identité (par prudence) ! Les possibilités de transaction en sa présence seront donc étudiées avec une vigilance toute particulière pour qu’il puisse de la sorte conserver son anonymat comme sa « fraîcheur ».

Le Justicier

NON Le Zine

NON Le Zine c’est quoi ? Un petit zine format A5, créé par Aï Aïko & Xavanard à Rennes depuis fin 2021. Pour chaque numéro, on
choisit un mot du dico qui sert de fil conducteur. Les 2 premiers ont été fait à 4 mains. Mais on s’est vite ennuyé et avons proposé à d’autres
artistes de nous rejoindre pour les suivants (#3 et #4). Nous les accompagnons tous d’un petit gadget et d’une playlist.

Avec NON Le Zine, nous souhaitons proposer une publication pas chère, ludique et interactive, tout en gardant un caractère corrosif.
Pas étonnant quand on connaît nos influences. J’aime l’art quand il est subversif, la littérature quand elle est trash, la musique quand elle est violente et les ceintures cloutées.

Xavanard, lui, aime le punk, les calembours et autres jeux de mots pourris, Hara Kiri, Fluide Glacial, et les pulls moches. Nos idées se complètent aussi bien dans le fond que dans la forme. Si Xavanard va s’attaquer à des sujets d’actualité de manière frontale, mon travail est plus suggestif. Plus largement, nous sommes attirés par les milieux alternatifs et l’autonomie créative que permet le DIY. Le fanzinat nous semble être une forme idéale pour publier tout ce que l’on veut en totale liberté. Nous sommes d’ailleurs entièrement autonome de la conception à la diffusion.

Le Non Zine

Tête de l’Art

Tête de l’Art est une association créée en 2014. Elle a pour but de développer des événements artistiques et culturels dans l’ensemble de l’Ouest tout en favorisant la relation entre les différents milieux artistiques liés à l’image. Elle fonctionne de manière autonome et en collégiale, elle refuse toutes subventions.

Elle est à l’origine de « Polaroid Is Not Dead », expositions collective de photographie instantanée qui sont exposés au format A1 et collés à même les murs d’endroits atypiques et peu propices aux expositions (Hôtel Pasteur, le métro de Rennes, La piscine Saint
Georges…)

Ces événement sont suivis souvent par des Safaris Polaroid qui ont pur but de vulgariser la pratique de l’instantané ainsi que
quelques ateliers.

tete de l'art rennes

T.tone

T.tone est un artiste Rennais ; à la fois graffeur, graphiste et vj . Sa passion, ce sont les images, les inventer, les déformer, les mélanger… que ce soit sur un mur, derrière son ordinateur, ou encore durant la réalisation d’une sculpture !

Ses influences sont multiples mais principalement orientées vers les milieux alternatifs comme ceux du punk, de la techno et du graffiti. Ce savant mélange donne à ses créations un style bien à lui et facilement reconnaissable même lorsque les sujets sont très différents.

Yänk

Passionné depuis toujours par la mouvance punk, le hardcore le rock’n’roll, et le DIY, c’est à travers la musique, la rue et la culture underground qu’il trouve ses inspirations. Yänk est guitariste punkrock, Dj, graphiste, pochoiriste… Il propose des créations artistiques, même si il n’aime pas le terme  »artiste » pour se définir.

Il se voit plutôt comme bricoleur visuel underground. Pour certaines de ces créations, le support a autant d’importance que le
contenu, d’où la récupération d’objets destinés à finir à la benne.

Son parcours personnel le mènera à approfondir et travailler la thématique de la dent, dont la symbolique forte évoque chez lui la violence de la société, la perte d’un être cher, la pauvreté, la fatalité…

yank

Infos pratiques :

La Capsule Galerie – 45 rue Legraverend, Rennes
Horaires d’ouverture du 16 au 24 septembre :
– du lundi au vendredi de 10 h à 19 h
– les samedis et dimanches de 9h à 19 h

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