La ville de Rennes comprend quelques jardins. Si tout le monde connaît le symphonique Thabor et le gigantesque parc des Gayeulles, celui de Maurepas est moins connu. Et pourtant, l’espace vert de ce quartier mérite le détour…
Un dimanche après-midi, par un jour « soleilleux », on croise de tout au parc de Maurepas : des femmes en chador, des couples bobos et des gamins en « survet »… À la différence du très chic Thabor, la belle inconnue paysagère ressemble bien plus à la France d’aujourd’hui, celle « black, blanc et beur ». Quoi de plus normal…elle est à la croisée des quartiers populaires et bourgeois de notre bonne ville.
À la différence du Thabor où deux pelouses sont uniquement autorisées aux promeneurs, Maurepas accepte bien volontiers les parties de football et les balles aux prisonniers sur ses espaces verts. Rien de mieux pour dépenser l’énergie de nos chères têtes blondes et brunes…qui fréquentent aussi assidûment la fameuse piste cyclable pourvue de feux tricolores. À Maurepas, le jeu est à l’évidence roi, les gardes tiennent leur sifflet dans leur poche et nul « vieil emmerdeur » ne vient gâcher les joies de l’enfance.
Outre le vieux manège qui brinquebale les enfants depuis tant d’années, le parc de Maurepas regorge de richesses végétales. Vous ne le savez peut-être pas. Mais dans cet espace, deux fois moins grand que le Thabor, il existe deux sapins parasols, uniques en leur genre. Tous deux abritent de leur ombre des buis-boules, des haies d’ifs, des saules pleureurs et des roseraies.
Ouvert dans les années trente, à la suite d’un legs du propriétaire du château de Maurepas, l’espace vert connaît depuis peu une fréquentation en hausse. Il est même devenu tendance. Et même très tendance chez ceux qui ont un petit faible pour la pergola art déco et le taureau du sculpteur Louis Derbré (mort en août dernier). À découvrir absolument en ces jours printaniers.
Jean-Christophe Collet
Dans l’espace réservé aux rollers et cycles, les gamins à la ‘méchouille’ bien mise rivalisent avec la petite beurette comme l’éclair. Ce ne fut pas toujours le cas. Pour ceux qui ne le savent pas, cet endroit se transformait en patinoire dès l’hiver venu quand la grande mare d’eau devenait glacée.