Les Champs Rôtis ont fleuri à l’angle des rues Maréchal Joffre et Vasselot. C’est à peine six mois après l’ouverture de leur premier restaurant Robiquette que Pierre-julien Mauazé et Oscar Ploix ouvrent leur nouveau bistrot tapas aux résonances bretonnes.
Oscar et Pierre-Julien ont ouvert il y a trois semaines leur deuxième restaurant Les Champs Rôtis au croisement des rues Vasselot et Maréchal Joffre. Dans le même esprit que leur premier bistrot breton Robiquette, les deux amis proposent en plus des tapas le soir dans une ambiance bar décontracté. « Robiquette fait référence au lieu-dit de Saint-Grégoire où a été inventée la galette-saucisse en 1901. Dans la même continuité nous avons récupéré le nom de la ferme qui y était installée, Les Champs Rôtis. Ce nom est un rappel de notre patrimoine gastronomique rennais, mais aussi un lien que l’on veut garder entre nos deux restaurants », explique Oscar.
Ici, l’équipe est comme une jeune bande de copains âgés entre 20 et 27 ans. Kyky, Lou et le second Oscar s’affairent derrière le comptoir en zinc de la cuisine ouverte. En salle, Alice et Violette accueillent les clients qui rentrent d’un côté ou de l’autre du restaurant. Placé à l’angle de la rue, Les Champs Rôtis est formé en longueur : « C’est un espace un peu étroit qui suit le prolongement du bar. Les clients peuvent s’accouder au comptoir ou sur les tablettes face à la rue, mais pour plus de confort nous avons aussi des tables au fond de la salle » explique Oscar. Ayant gardé la même disposition que l’ancien restaurant, Oscar et Pierre-Julien ont aussi eu l’opportunité de récupérer le billot de boucher pouvant accueillir jusqu’à six personnes.
L’équipe s’était donné dix jours de travaux après la récupération des clefs il y a un mois, défi relevé. C’est avec l’aide de la mère de Pierre-Julien, architecte et décoratrice d’intérieur, que le restaurant s’est refait une nouvelle beauté : « Nous avons gardé des éléments déjà présents comme le magnifique comptoir en zinc ou les lustres anciens. Nous avons repeint les murs en blanc, ajouté de nouveaux spots plus modernes, posé un bar en pierre ainsi que de la faïence rouge pour rappeler celle de Robiquette », explique fièrement Oscar. Mais le plus gros changement est sans doute l’ouverture de la cuisine, qui apporte de l’espace et de la lumière dans ce lieu tout en longueur. « C’est très important pour nous d’avoir une cuisine ouverte pour ne rien cacher à nos clients. Tout est fait maison et préparé sur place, à vous de vérifier ! », s’amuse-t-il.
Le midi, la petite carte propose deux entrées, deux plats et deux desserts qui changent régulièrement en fonction des arrivages. En plus de la formule peut s’ajouter une suggestion comme une grosse pièce de bœuf ou un poisson. Le soir, place aux tapas bretons aux influences diverses : arancinis, accras de poisson, croque-monsieur revisité ou des planches de charcuterie par exemple. Pour accompagner son mets, l’équipe fait confiance à son caviste cessonnais, aux Chais de Sainte Croix, pour le vin et à la maison Kystin pour le cidre. Après tout, que serait un repas breton sans cidre ! Proposé à la bouteille ou à la pression, il se décline ici au sarrasin ou à la châtaigne, sans oublier le poiré infusé au gingembre.
« Nous travaillons avec la boulangerie rennaise Elluard et la Marée pour Tous qui nous fournit en poisson provenant des criées bretonnes. Chez notre grossiste en viande, à côté de Rennes, nous achetons le bœuf et le cochon, entre autres l’andouille de Guéméné, les saucisses et le jambon à l’os. » Une fois en cuisine, le jambon est saumuré pendant trois jours puis ajouté aux entrées ou sur une planche de charcuterie. Les Champs Rôtis prônent le fait maison et le local, ou du moins, le plus possible : « Il est évident que nous ne pouvons pas proposer de la vanille bretonne par exemple, mais nous sommes sur le point de trouver une gamme d’épices régionales. Notre cuisine est en perpétuelle évolution, et elle passe par de petites améliorations comme celle-là ».
Pour les familiers de la rue Vasselot, l’emplacement est connu pour son changement régulier d’enseignes, mais dans cette rue qui est particulièrement appréciée pour sa vie de quartier, Les Champs Rôtis se distingue par une équipe jeune, dynamique et créative. « Nous sentons une différence de clientèle entre la place de la Parcheminerie où est installée Robiquette et la rue Vasselot où beaucoup de clients, plus âgés, avaient pour habitude de se restaurer au Pied de nez », analyse Oscar. « Nous sommes tout de même contents de voir que nous attisons la curiosité, même si nous restons encore les petits nouveaux du quartier ! ».
En gardant le même ADN que Robiquette, Oscar et Pierre-Julien restent fidèles à leurs valeurs et leurs racines régionales. Fini la galette-saucisse, place aux tapas aux Champs Rôtis !
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