Près de 5000 manifestants ont défilé dans les rues de Rennes comme dans plusieurs villes de France ce mardi 19 mars. Répondant à l’appel de nombreux syndicats, certaines professions ont massivement fait grève, luttant notamment pour la défense du service public, du statut de fonctionnaire et contre le projet de loi Blanquer (Education Nationale). C’est la troisième manifestation de la semaine à être fortement suivie en France.
Le rendez-vous était donné à 10h sur l’esplanade Charles de Gaulle de Rennes. Peu avant 11h, la foule se mettait en marche. A contrario de la “Marche du Siècle” du samedi 16 mars où les syndicats étaient bien peu représentés, le défilé du 19 mars avait ses couleurs. Elles se succédaient les unes après les autres : CGT, FO, SUD santé sociaux, FSU, CNT, SNES, mais aussi le NPA, le PCF, les “Stylos rouges” et quelques dizaines de “Gilets jaunes”; tous étaient venus exprimer leur mécontentement à l’encontre de la politique du gouvernement.
Au centre de l’insatisfaction, le démantèlement du service public. L’ambition affichée par le gouvernement de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires était l’un des principaux sujets de la colère des manifestants.
Autre sujet largement décrié : le projet de loi Blanquer pour une “école de la confiance“. Les enseignants du primaire et du secondaire ont fait entendre leur voix (et voir leurs panneaux) pour rejeter une réforme qui selon eux représenterait une véritable “démolition de l’école”.
La privatisation de l’Aéroport de Paris, approuvée par l’Assemblée la semaine passée, était également au cœur des discussions. De manière générale, la défonctionnarisation du secteur public par la tête de l’Etat au profit de contractuels gérés par le secteur public ou par le secteur privé, sa politique jugée “ultra-libérale”, constituait une cause majeure de mécontentement. Le personnel médical (fonction publique médicale) du CHU de Rennes était notamment présent dans le cortège. Étaient également représentées les Finances Publiques, touchées par les projets du gouvernement (suppression de postes).
Un peu partout en France, les manifestations ont débouché sur des exercices de démocratie participative (débats, réflexions collectives, etc.). La grève a été suivie également par les employés des transports publics rennais.