Depuis une dizaine d’années, la ville de Rennes ne cesse de construire et se reconstruire – sans que toujours la frénésie des promoteurs immobiliers ne distingue de l’ivraie le bon grain architectural et patrimonial. Alors, quand une célébrité artistique locale comme Odorico est en jeu, une attention particulière est requise.
Mise à jour de l’article : malheureusement, Daniel Enocq vient de nous envoyer les photos qui attestent de la destruction sans ménagement de la maison par Bati-Armor. Malgré les appels téléphoniques de Daniel Enocq et de notre rédaction, le promoteur immobilier a préféré détruire la mosaïque signée Odorico.
Ici, il s’agit de l’une de ces simplement jolies et anciennes maisons Art déco de Rennes. Elle est située boulevard Maréchal de Lattre de Tassigny. Sa destruction a débuté. Les dents de la pelleteuse de la société de Bati Armor ont découvert à la vue des passants une salle-de-bain dont les murs sont émaillés d’une mosaïque de notre bien-aimé maître rennais Isidore Odorico. Sans doute inspiré par le divin décorateur, Daniel Enocq, notre capucin local et gardien du temple du maître mosaïste, a eu l’occasion de les photographier.
Nul doute que Bati-Armor, conscient de la valeur patrimoniale de cet héritage, prendra soin d’en éviter la destruction et trouvera une voie de conservation. Notre rédaction a joint ladite société à ce propos ; elle nous a demandé de lui adresser un courriel, lequel n’a pas encore reçu de réponse. Nous ne manquerons pas de tenir nos lecteurs informés des évolutions de cette simple demande de sauvegarde du patrimoine. Car c’est cela l’héritage patrimonial : plein de petites attentions et conservations qui s’ajoutent au grand fleuve de l’histoire qui irrigue notre présent. Et, parfois, contribuent à préserver les atours esthétiques de notre bonne ville de Rennes où les pelleteuses sont hélas de temps en temps aveugles.
Mise à jour de l’article : malheureusement, Daniel Enocq vient de nous envoyer les photos qui attestent de la destruction sans ménagement de la maison par Bati-Armor. Malgré les appels téléphoniques de Daniel Enocq et de notre rédaction, le promoteur immobilier a préféré détruire la mosaïque signée Odorico.