À Rennes, les usagers des jardins familiaux veulent cultiver leurs lopins de terre… en paix.
Récemment, les jardiniers des prairies de Saint-Martin ont protesté contre leur éventuelle expulsion devant le conseil municipal et les journalistes. Désormais, c’est au tour de leurs amis de la ZAC de Baud. Depuis quelques jours, ils ont posé des banderoles le long du boulevard Villebois-Mareuil où il est inscrit en grosses lettres : Non à l’expulsion de nos jardins !
Décidément, dans la capitale bretonne, c’est la fronde des petites mains vertes contre les grands de l’immobilier ! Mais à l’heure actuelle, rien n’est encore fait. Loin de là. Les projets sont actuellement au stade de l’étude. Depuis le mois de juin 2011, l’une d’elles est d’ailleurs en cours. Demandée par le Préfet, elle porte sur la gestion des eaux pluviales dans le cadre de la future zone d’aménagement concerté de la plaine de Baud.
La fronde des petites mains vertes
Sollicitée par l’autorité préfectorale, cette enquête n’est pas anodine dans un pan de la ville où il est prévu toute une zone habitée, et non des moindres. L’aménageur Territoires et développement veut construire 2200 logements dont 25 % de logements sociaux, environ 15 000 m2 de bâtiments à vocation commerciale et près de 84000 m2 à vocation tertiaire. “L’enjeu est de faire de cette ancienne friche industrielle, aujourd’hui mal desservie par les voies de circulation et ne disposant pas de réseau d’assainissement, un quartier complet et agréable avec de nombreuses fonctions,” explique le site internet de la ville de Rennes.
L’aménageur, dont les principaux actionnaires sont Rennes Métropole et la ville de Rennes, compte livrer ses premiers immeubles d’ici à 2014. Contre la volonté d’aménager cette friche et le besoin de logements, que pèseront nos jardiniers ? Un pont est déjà en construction depuis quelques semaines, au-dessus de la vilaine. Il aura pour vocation de mener les automobilistes vers ce nouveau quartier.
Jean-Christophe