Pixel Brass Band est, comme son nom l’indique, un brass band rennais qui réunit cuivres, percussions et instruments amplifiés. Son dada musical : les musiques de jeux vidéo et de la pop culture. Unidivers a passé sa tête dans sa salle de répétition à la MJC de Bréquigny afin de découvrir qui se cache derrière cette formation rennaise.
Le collectif Pixel Brass Band est né en 2019, de l’initiative du multi-instrumentiste Jérémy et d’autres musiciens de l’orchestre universitaire de Rennes. « Il est aussi celui qui nous dirige sur certains morceaux », ajoute Aurore, au clavier, aux percussions et au chant.

La formation s’épanouit depuis dans la diversité d’un répertoire musical autour des jeux vidéo et de la pop culture, « un choix infini », avec comme idée principale : se faire plaisir avec des morceaux complémentaires de ceux que les musiciens et musiciennes ont l’habitude de jouer. « Dès la première répétition, on a voulu que les personnes se sentent libres de faire des propositions de nouveaux morceaux », déclare Jérémy. « Tout le monde n’a pas la même culture, ce qui ajoute une richesse musicale. »
Au total, Pixel Brass Band réunit 20 musiciens et musiciennes : une batterie, une basse, une guitare, des cuivres (euphonium, trompette, trombone, etc.), un clavier et un peu de chant. « Contrairement à une fanfare classique qui jouerait en acoustique, on a fait le choix d’inclure progressivement des instruments amplifiés – guitare et basse électriques, clavier. » Parmi les musiciens, cinq à six personnes s’occupent aussi des arrangements afin d’adapter la musique à la formation. « Les arrangeurs se basent sur des partitions préexistantes qu’ils adaptent ensuite à notre formation, qui est quand même très riche, ou retranscrivent à l’oreille », précise Aurore. Jérémy complète : « Les musiques de jeux vidéo ont parfois des programmations électroniques, donc il y a toujours un travail d’adaptation à faire. C’est comme adapter un roman en film ou au théâtre. »
Le brass band renouvelle son répertoire tous les dix-huit mois. Il passe, bien évidemment, par les grands classiques du genre comme Mario, Zelda ou The Last of Us, mais joue aussi des morceaux de productions indépendantes. « Les morceaux qui fonctionnent le plus ne sont pas forcément les plus connus », renseigne Jérémy, en citant notamment Outer Wilds, un jeu à la musique douce particulièrement appréciée en concert pour sa construction : « C’est un morceau où l’on rajoute petit à petit des briques musicales. »
Actuellement, les cuivres, percussions et instruments amplifiés entonnent une nouvelle version de Mario Bros, une chanson des Aristochats et le thème du jeu Grandia. « Personnellement, je joue très peu, mais les arrangements et les musiques sont de qualité, ça fait plaisir en tant que musicienne de pouvoir jouer ce style de répertoire », exprime Aurore, clavier, chant et percussions. Jérémy ajoute : « La bonne ambiance fait que le groupe fonctionne très bien. » C’est cette ambiance-là qui a aussi incité Bob, joueur d’euphonium (petit tuba), à rester dans le groupe.


Pixel Brass Band a déjà joué aux Ateliers du Vent, à l’université Rennes 2, à la MJC du Grand Cordel, et aussi sur la scène du Diapason, la salle de spectacles de l’université de Rennes 1. « Ce qui est cool, c’est qu’on ne manque pas de moyens pour trouver une occasion de jouer avec tous les événements du jeu vidéo qui ont lieu un peu partout. » Samedi 13 décembre, il est invité par l’association Péritell vidéo à l’Antipode. Il sera en effectif réduit et proposera un quiz musical à base de thèmes de jeux vidéo connus… ou moins connus.