Du 21 au 25 mai 2025, la nef mythique du Grand Palais, récemment restaurée, retrouve l’éclat de ses origines pour accueillir l’un des plus beaux hommages contemporains aux métiers d’art : la Biennale Révélations. Pour cette 7e édition, l’événement-phare de la création d’exception signe un retour aussi attendu que magistral, dans un écrin architectural à la hauteur des 550 créateurs venus de 35 pays. Révélations 2025 s’impose ainsi comme un manifeste sensible et politique, au carrefour du geste, de la matière et de la mémoire des mains.
Un écrin restauré pour une renaissance des gestes
La nef du Grand Palais est bien plus qu’un simple décor. Monumentale, lumineuse, elle est pensée ici comme un théâtre vivant, une nef cathédrale où le sacré s’incarne dans le travail de la main. Cette architecture retrouve sa vocation première : celle d’un lieu de transmission, d’exaltation des savoir-faire, et de communion des arts. Dans la scénographie épurée mais ambitieuse conçue pour cette édition, chaque stand devient un autel, chaque matière une offrande : orfèvrerie, plumasserie, céramique, sculpture textile, vannerie, laque, verre soufflé… Toutes les disciplines dialoguent dans une dramaturgie sensorielle pensée pour susciter l’émerveillement autant que la réflexion.
Une cartographie planétaire des gestes d’exception
Cette année, plus de 60 % des exposants participent pour la première fois. Ils viennent du Mexique, de Corée, de Finlande, du Liban, de Colombie, du Maroc, du Japon, mais aussi de France, bien sûr. Leurs œuvres — souvent uniques, toujours inclassables — tracent une cartographie vivante de la création mondiale. Dans une époque marquée par la standardisation et l’automatisation, Révélations célèbre le temps long, l’erreur féconde, la singularité organique de l’objet façonné.
Chaque pièce exposée est le fruit d’un processus où le geste précède le concept, où l’intuition guide l’intellect. Un bijou en dentelle de titane issu d’un atelier coréen, un paravent sculpté en racines d’olivier par un collectif tunisien, un textile tissé à partir de déchets marins revalorisés — ces œuvres racontent le monde autrement, par la matière et le silence.
Une biennale au cœur des enjeux contemporains
Révélations 2025 ne se contente pas de magnifier les métiers d’art : elle les interroge, les met en tension avec les enjeux de notre temps. Écologie, inclusion, transmission, hybridation des savoirs : chaque exposant vient avec ses questions, ses convictions, ses fragilités. On y croise des artisans devenus philosophes, des artistes devenus passeurs de traditions, des designers explorant les liens entre technologie et ancestralité. La diversité des pratiques devient alors une forme de résistance : contre l’uniformisation esthétique, contre la production industrielle, contre la disparition programmée de gestes vieux de plusieurs siècles.
Une célébration du vivant par les mains
Ce que célèbre Révélations, c’est moins l’objet que le processus. C’est l’humilité du geste répété, la précision millénaire du tressage, la danse de la main sur le cuir ou le verre. À l’heure où le numérique dématérialise nos existences, cette biennale réaffirme l’ancrage du sensible. Elle redonne une valeur symbolique et politique au fait de faire — et surtout, de faire bien.
En redonnant sa pleine visibilité aux métiers d’art dans leur pluralité, Révélations 2025 tisse un récit d’avenir où la beauté ne se fabrique pas : elle se cultive, elle se transmet, elle se respire. Sous la verrière du Grand Palais, ce sont les gestes eux-mêmes qui retrouvent leur puissance prophétique.
Informations pratiques
- Dates : du 21 au 25 mai 2025
- Lieu : Grand Palais, Paris
- Nombre d’exposants : 550 créateurs, dont 60 % participent pour la première fois
- Pays représentés : 35
- Site officiel : www.revelations-grandpalais.com